L’amour peut tout, il permet de voir au-delà des considérations personnelles et place l’être aimé au-dessus de tout. Dans son livre, Yèmi ou le miracle de l’amour, l’écrivaine béninoise Adélaïde FASSINOU évoque la force de l’amour. Ce roman de jeunesse inscrit dans le programme scolaire de la classe de 5ème au Bénin fait l’objet de cette chronique l’ivre du livre.
Résumé du livre Yémi ou le miracle de l’amour
Yèmi, personnage principal du livre éponyme est une villageoise issue d’une famille paysanne de quatre enfants. Elle vivait péniblement dans son village à Yêtin dans le Bénin profond avec tous les membres de sa famille. Face aux différentes difficultés rencontrées par celle-ci, sa mère décida avec l’accord de son père de l’envoyer en ville.
Par le biais de sa tante, elle sera placée auprès d’une famille nantie à Koutonou comme vidomègon. La peur de l’inconnue, les différentes informations reçues sur les enfants placés (vidomègons) et la séparation mettent Yèmi et sa maman dans une profonde tristesse. Cependant, cela n’a pas changé la décision prise.
Il fallait qu’elle parte, il fallait lui donner une chance de construire son lendemain. Celle-là même que maman Yèmi n’a pas eu. Elle devait se rendre en ville afin de soulager les peines de sa famille. Yèmi fit le voyage comme convenu avec sa tante sur Koutonou. Elle atterrit directement chez les Koumi, sa famille d’accueil.
Cette dernière est une famille de fonctionnaire ayant un revenu assuré. Elle a une fille de ménage, Dada, la trentaine, mère de deux enfants, battue et divorcée de son mari polygamme. Koumi et sa femme ont eu trois naissances mais n’ont jamais eu la grâce d’avoir une fille. Yèmi sera donc cette fille que les Koumi n’ont jamais pu avoir.
Yèmi s’était bien intégrée dans la famille et jouissait des mêmes droits, devoirs et traitements que les 3 garçons Koumi. Elle a développé une relation singulière avec Jo, qui a été l’un de ces plus grands protecteurs malgré son jeune âge. Pendant les fêtes, elle bénéficie d’un habillement décent et à des jouets qu’elle désirait.
Elle a été inscrite à l’école et a connu une ascendance croissante qui a fait énormément plaisir à ses parents. Très rapidement, elle obtient son CEPE et nourrit de grandes ambitions désormais. Pendant ces vacances, Kèmi qui n’est plus retourné dans son Yêtin depuis quatre ans, profita de cette occasion pour informer ses parents adoptifs qu’elle irait visiter ses parents (géniteurs).
Le séjour au village lui a permis d’établir un meilleur rapport de la vie en ville et au village. Ça lui a également permis de voir le sort réservé à ses amies et celui qui devait en être le sien si elle y était restée. Elle décide donc de faire le combat de la libération. Restera-t-elle pour mener à bien ce combat ou est-elle obligée de retourner en ville pour trouver les armes nécessaires ? De toutes les façons, Yèmi fit le choix le plus judicieux.
Analyse du livre
L’histoire s’ouvre avec Yèmi vivant au village et craignant ce qui lui adviendra une fois en ville. Compte tenu de tout ce qui est raconté sur les enfants placés, vidomègon, elle et sa mère n’eut d’autres choix que la tristesse. Mais contrairement au mauvais traitement auquel elles s’attendent, Yèmi bénéficie d’un amour inconditionnel.
Chez les Koumi, un accueil chaleureux a été réservé à Yèmi. Jo, son nouveau frère âgé de 10 ans, milita activement pour sa scolarisation. Il est décrit comme un garçon intelligent, très d’ailleurs, qui est la mémoire de sa maman. C’est lui qui de nombreuses fois rappela à ses parents surtout à sa mère les droits des enfants et la nécessité d’inscrire Yèmi à l’école.
C’est aussi lui qui cèda une place et certains de ses habits à Yèmi, sa grande sœur de 2 ans. Il a également été le premier maître d’étude de la fille en lui apprenant les premiers mots en français. Toutes les actions entreprises par le jeune Jo ont fortement contribué aux prises de décision de ses parents d’inscrire la jeune fille à l’école.
Il est aisé de conclure que Adélaïde Fassinou dans le livre Yèmi ou le miracle de l’amour met l’accent sur la place de l’enfant dans un foyer. Pour elle, il mérite d’être bien être et surtout de bénéficier d’une bonne éducation. Plus loin, elle souligne que le mauvais traitement réservé aux enfants placés est généralement dus à l’absence de moyens des familles d’accueil.
Grâce à l’amour, une femme, une famille peut prendre soin comme cela se doit des personnes dont elle n’est pas directement génitrice. D’une condition de pensée misérable et craintive, il peut la changer en bonheur, douceur et assurance.
Merci pour ce résumé
Merci cher Jacob MELOME pour la lecture et surtout le commentaire.
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