Bleu, Blanc, Rouge est le tout premier ouvrage de Alain Mabanckou. Un livre écrit avec sérieux et une esthétique propre aux grands écrivains qui savent mettre en alerte au moindre fait raconté. Ce roman bien qu’étant son premier ne donne pas l’air d’une plume de débutant mais d’un grand auteur qui maîtrise déjà son art. Bleu, Blanc, Rouge a un volume de 222 pages, il est édité par Présence africaine en 1998.
A travers cet ouvrage, il peint un fait d’actualité : l’affluence et le désir de la jeunesse africaine de se rendre en occident. Il le fait si bien tout en ajoutant de l’humour qui ne cessera de pousser le lecteur à finir la lecture en un trait comme une bouillie très douce faite de la main d’une mère très aimante
Résumé de l’ouvrage Bleu, Blanc, Rouge de Alain Mabanckou.
Ce bouquin de Alain Mabanckou trace la vie d’un jeune homme, un congolais Massala-Masssala. Sous l’aspect d’une fiction, Mabanckou tente de montrer une réalité qui perdure. Ce réalisme qu’il essaie de peindre sur son tableau est la situation de beaucoup de jeunes africains. Ainsi, il narre l’histoire de Massala-Masssala qui, séduit par Moki surnommé le Parisien, voulut faire comme ce dernier.
Moki qui est aussi un jeune congolais vit en France depuis des années. A chaque retour au bercail, il déguise la vie en Europe à ses amis restés au pays. Alors Massala-Masssala qui depuis quelque temps avait abandonné les études fit aussi le projet de voyager. Il veut aller découvrir ce pays, plus particulièrement cette ville, Paris, qui fait tant rêver.
En réalité, dans le village de Massala-Masssala, un parisien est vu d’un bon œil et surtout adulé. Il se résout donc à faire les démarches requises pour que son voyage se fasse dans les meilleures conditions. Dans ces démarches, l’intervention de Moki le parisien est d’une importance capitale. ce dernier ne le lui marchande pas.
Mais le jour où le jeune Massala-Masssala se rendit en France, il comprit que Moki leur avait vendu du rêve tout le temps au pays. Mieux, le dicton que lui lança Moki avant son retour en France prit tout son sens ‘’Paris est un grand garçon‘’.
Le Paris que relatait Moki à Massala-Masssala n’est pas vraiment celui qu’il a découvert. Il était aux antipodes de tout ce qu’il avait imaginé. Il se sentit donc berner mais ne sait pas vraiment à qui s’en prendre.
Doit-il s’en prendre à lui ou à son ami Moki et retourner immédiatement au pays toute honte bue ou va-t-il essayer de s’adapter à la vie parisienne ? Toujours est-il que cette situation va le conduire après deux ans à prendre une importante décision.
Analyse de l’œuvre Bleu, Blanc, Rouge de Alain Mabanckou
Mabanckou pour ne pas faire de long discours comme la plupart des gens, à préférer procéder de la meilleure manière. Et cette seule manière n’est que la peinture. Avec une aisance qu’on lui connaît, il parle à une jeunesse. A cette jeunesse africaine qui se retrouve sans repère et pense que le seul moyen de s’en sortir est d’aller à tout prix en Europe.
Pour la plupart, l’occident est le paradis rêvé, l’eldorado ou encore la terre ou le paradis sur terre devient une réalité. A travers la figure de Moki, il montre l’image d’une jeunesse africaine qui une fois atterrie en occident ne cherche plus à redorer le blason. Mais, elle préfère perpétrer des actes qui la présentent comme des inconscients.
Pire, il montre à travers Moki, le personnage vendeur d’illusions qui, au lieu de dire la vérité aux concitoyens préfère les garder dans l’ignorance. Une ignorance qui sert leur intérêt à eux et dessert leurs congénères. Enfin, avec Massala, il montre une jeunesse africaine qui voulant rendre la situation de leur famille reluisante, préfère voyager pour l’occident.
Mais ces types de personnes se retrouvent souvent dans des situations qui leur sont fatales. Un fait qui est souvent dû à la mauvaise information et au désir de faire comme des gens de peu de mœurs, sans vergogne et scrupule.
Une brève description des pages de couvertures de l’œuvre Bleu, Blanc, Rouge de Alain Mabanckou
Sur la première couverture nous voyons du noir sur toute la couverture. Une couleur qui peut vouloir facilement dire le continent africain‘’ Noir ‘’. Sur ce noir, le nom de l’auteur est écrit en jaune en haut. Cette couleur qui signifie souvent la joie ou la Gaîté peut vouloir signifier la fierté de l’auteur d’avoir écrit cet ouvrage aux africains. Etant donné que cette couleur se trouve sur le noir.
Tout juste après le nom de l’auteur en jaune, nous voyons le titre de l’ouvrage en caractère en Blanc. Une couleur de joie et de sainteté. Ce qui veut dire que l’auteur a fait l’effort pour que son ouvrage soit le plus clair possible.
En bas de ce titre, il y a un tête peinte en rouge, noire, blanc, jaune, bleue, rouge foncée et une touffe de Cheveux en rouge. Une combinaison parfaite et évocatrice. Mais, une chose frappe l’œil, c’est la manière dont la tête est colorée. Rouge et noire. Le noir qui signifie le noir, l’Africain et le rouge qui signifie l’Europe.
Il veut montrer à travers ce tableau le jeune homme noir qui veut en même temps rester noir, mais agit comme l’européen. Aussi, la joie de l’africain une fois en Europe et cela se montre par le jaune sur les lèvres dans le rouge. La deuxième couverture est blanche avec le nom du livre écrit.
La quatrième de couverture badigeonnée en noir. Sur cette couleur est inscrit le résumé du livre et une petite biographie de l’auteur. La troisième de couverture est en noir, on retrouve le nom de l’auteur en Jaune et le titre du livre en blanc.
Les ouvrages de l’auteur
*Bleu,Blanc,Rouge 1998
*Et Dieu seul sait comment je dors 2001
*African psycho 2003
*Verre cassé 2005
*Mémoires de porc épic 2006
*Tais toi et meurs
Félicitations pour ce travail ardu. C’est super bien mon cher Thierry
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