L’homme dit fou et la mauvaise foi des hommes : Florent COUAO-ZOTTI
L’homme dit fou et la mauvaise foi des hommes : Florent COUAO-ZOTTI

L’homme dit fou et la mauvaise foi des hommes : Florent COUAO-ZOTTI

Face à la laideur de la réalité et parfois à l’absurdité de l’existence, l’artiste s’éveille éveille et peint les maux qui hantent le quotidien des hommes. Le mal-être des hommes possède des origines multidimensionnelles condamnant ainsi ceux-ci à se laisser aller à tous vents pouvant leur faire revivre. Florent COUAO-ZOTTI à travers sa deuxième œuvre par laquelle il s’immisce dans l’univers des Nouvelles nous apprend que le mal de l’homme est ancré en lui-même et que ce dernier est appelé à s’y confronter. De par le titre de ce recueil de nouvelles, l’auteur nous dévoile son projet; un projet de cure psychanalytique visant à inviter les hommes à orienter le miroir vers leur intériorité propre. Le recueil de nouvelles L’homme dit fou et la mauvaise foi des hommes s’étend sur 223 pages. Il a été édité pour la première fois aux Éditions Le Serpent à plumes à Paris en 2000 puis réédité en 2002 par la même structure éditoriale. La troisième réédition de l’œuvre a quant à elle été faite à LAHA Éditions à Cotonou en 2022. 

Présentation de la couverture de l’œuvre L’homme dit fou et la mauvaise foi des hommes de Florent COUAO-ZOTTI et impressions 

Le recueil de nouvelles L’homme dit fou et la mauvaise foi des hommes se présente sur une couverture cendre abîmée de rouge, de noir et de bleu. Sur la première de couverture on découvre en rouge l’identité de l’auteur accompagnée d’une ombre de la tête d’un homme en noir et blanc. Le corps de cette tête n’est qu’un couteau qu’une main blanche, tenant un stylo, étire. 

Juste devant la face tranchante du couteau apparaît l’identité de l’auteur, des notes et de l’entretien avec l’auteur. À la quatrième de couverture le titre du recueil de nouvelles devance l’identité de l’auteur tous écrit en rouge. Le résumé de l’œuvre est situé juste après, précédé du numéro ISBN et des informations sur la maison d’édition. 

À partir de la couverture ainsi que du titre de l’œuvre, on peut s’attendre à un plongeon dans les arcanes de la vie et de la psyché humaine. L’œuvre attire l’attention juste par son titre et sa couverture suscite le désir de découvrir les trésors qu’elle contient. 

Résumé du recueil de nouvelles L’homme dit fou et la mauvaise foi des hommes de Florent COUAO-ZOTTI

Le recueil de nouvelles L’homme dit fou et la mauvaise foi des hommes de Florent COUAO-ZOTTI, est un ensemble de neuf nouvelles qui nous font plonger dans les réalités de la société béninoise. 

Dans la nouvelle L’homme dit fou et la mauvaise foi des hommes, il s’agit de l’histoire de Prosper Natchaba appelé l’homme dit fou. Ce dernier erre de jour comme de nuit dans la ville avec sa fille Vicencia à la quête de pitance et d’abri et dénonçait surtout la mauvaise politique des dirigeants. 

Après l’incessante traque du brigadier Zéphyrin, l’homme dit fou alla se réfugier à la plage avec sa fille Viscencia. C’est ainsi qu’un soir à la plage, l’homme dit fou assassina sa femme qui était une mendiante lors d’une dispute autour de la garde de la petite Viscencia. La police une fois de plus s’est mise à la trousse de l’homme. 

Dans son désir de discuter avec le président de la Banque Nationale, l’homme dit fou démontra aux forces de l’ordre l’efficacité de leurs tactiques visant à réfréner ses élans. Il démontre ainsi que rien ne pourrait l’arrêter dans sa lutte contre la mauvaise foi des hommes. Jusqu’à quel degré l’homme peut-il supporter la mauvaise foi de ses semblables ? 

La nouvelle intitulée Le monstre conte l’histoire de Césaria, une jeune fille qui vivait avec son oncle. Un jour, elle fut violée sous un hangar par un homme masqué. Le fruit de ce viol était une grossesse et le VIH. Déboussolée, Césaria décida d’avorter. 

Une fois débarrassée du fœtus qu’elle emballa dans un sac plastique, elle entreprit de le jeter dans un lac. C’est à ce moment que son oncle apparu et tenta de la dissuader. Elle fit apprendre à son oncle sa séropositivité. Celui-ci se sentant responsable de ce malheur avoua à la jeune fille qu’il était l’auteur du viol. 

L’Avant-jour du paradis est le titre de la troisième nouvelle qui raconte l’aventure d’un jeune homme du nom de Marc qui dépouilla un tontinier après l’avoir agressé. Il espérait avec cet argent envoyer Lysa sa petite amie toxicomane à une cure de désintoxication. Mais lorsqu’il rentra, il trouva Lysa se droguant. 

Lui ayant interdit cela à plusieurs reprises, il la bat puis la ligota et la jeta sur le lit. Il se rendit ensuite dans un hôpital espérant prendre un rendez-vous pour sa petite amie et découvrit sur un brancard le corps du tontinier qu’il venait d’agresser. 

Apeuré, il rebroussa chemin et rentra chez lui. Malheureusement sa Lysa n’y était plus. Il surprend dans un détour Lysa s’adonnant au plaisir avec un chien. Pris de rage il brisa le cou du chien et Lysa en colère alerta par ses cris les habitants. Les événements l’amènent à dénoncer Marc. Comment réagirait ce dernier ?  

Dans la nouvelle Petits enfers de coins de rues, Florent Couao-Zotti parle des mésaventures d’un voleur qui déroba un pendentif en or au marché Dantokpa. Poursuivi par la foule, il avala le pendentif puis alla prendre quelques bol de tchakpalo. Quand quelques-uns de ses poursuivants l’ayant reconnu se lancèrent à sa poursuite, il reprit alors sa course jusqu’au petit pont du marché où il sauta dans le lac. 

Il fut cueilli par une autre bande d’enfants-adultes dont Nubi, le chef de la bande réclama sa part du butin. Il fit comprendre à celui-ci que l’or était dans son ventre. Alors Nubi aidé par sa bande fit tout pour que le petit libéra l’or mais ce fut sans succès. Le petit garçon profita du moment où Nubi et sa bande allait fouiller ses besoins pour s’enfuir. 

Il fut malheureusement renversé par un engin et dans le feu du vertige, vomit le pendentif sous les yeux de la propriétaire. Mais, se tenait juste près de lui, un autre enfant qui saisit le pendentif et s’élança dans une course.

Le mari d’Abiba fit un cauchemar dans lequel une vieille sorcière avait tué leur enfant. Dans son rêve, la vieille femme avait atterri sur un terrain non loin du village où les villageois s’étaient attroupés dans le but de mettre un terme à sa vie. Au moment où les villageois soulevaient leurs différentes armes pour l’achever, il se rendit compte que c’était plutôt lui qui se retrouvait dans une peau de sorcière. 

Dans Le rire du nombril, il s’agit d’une mystérieuse danseuse qui offrait son nombril en spectacle sur les places publiques faisant rire la population qui en retour payait avec quelques piécettes. La jeune femme était accompagné d’un petit garçon qui attirait les regards sur elle juste par son cri. 

Avec son nombril, elle se fit une renommée dans tout le pays. Un soir, la jeune femme et le garçon fut embarqué par la police lors d’un concert de danse du nombril. Convoqué devant le juge, la jeune femme offrit de plus belle sa danse jusqu’au point où celui-ci trépassa. 

Un soir donc, elle fut enlevée de sa cellule et conduit à la présidence afin d’offrir au président le spectacle de son nombril. Celui-ci ne résista pas devant son spectacle si lubrique qu’il se laissa aller à ses instincts d’homme. Mais finalement le corps si attirant de la danseuse se transforma en un tas de squelettes. Qu’est-il arrivé donc à son joli corps ? 

Dans la septième nouvelle, l’auteur nous conte l’histoire de Martin Koffi Azon, un jeune lieutenant de trente ans marié à Délalie. C’était un homme que tous craignent sauf sa femme : Délalie. Ils avaient ensemble eût deux petits anges. Pour pouvoir répondre aux besoins de sa famille surtout à ceux de sa femme, Martin s’endettait de part et d’autres. 

Il prenait de plus en plus conscience de l’insuffisance de son salaire. Délalie cependant lui faisait voir de toutes les couleurs. Elle sortait avec des hommes à gros portefeuille sous les yeux de son époux. Comment le lieutenant le plus craint du pays en est-il venu là ? 

Jonquet Blues. Dans cette nouvelle, l’auteur nous peint sur un tableau les ombres ainsi que les lumières de Jonquet, un quartier où l’orgie et le vice atteignent les décibels. Allant de la couleur des murs de ses bars aux spectacles sur les trottoirs, des poignards aux tournées de la police, Jonquet se dessine comme la maison du Diable.

Dans la dernière nouvelle intitulée Tant qu’il y aura des anges, il s’agit de l’histoire d’Ablan une jeune femme qui avait accouché d’un garçon, du sexe mâle qu’elle attendait depuis longtemps. Véro son amie qui n’ayant jamais accouchée, lui vole l’enfant et s’enfuit. Une fois réveillée, Ablan constata la disparition de son enfant et alerta les voisins. 

Ils se mirent aux trousses de Véro qui s’apprêtait à prendre le large avec le petit ange. Elle réussit à embarquer l’enfant sur une pirogue et ramait sur le lac Nokoué. Avec le déchaînement du lac, les pirogues coulèrent. Véro prit alors l’enfant dans ses bras et nagea jusqu’à l’autre rive, sous le regard impuissant d’Ablan. 

Une fois sur l’autre rive Véro ne se rendit pas compte que le souffle de vie s’était envolé des poumons du petit ange. 

Analyse et avis critique sur le recueil de nouvelles L’homme dit fou et la mauvaise foi des hommes de Florent COUAO-ZOTTI

La Nouvelle est un genre littéraire vers lequel de nombreux écrivains affluent afin d’hérisser les lecteurs de points d’interrogations mais surtout mettre leur conscience en alerte sur les faits que ce soit  d’ordre sociaux, politiques, économiques et autres. Dans ce recueil de nouvelles, l’artiste Florent COUAO-ZOTTI sur un tableau humoristique, satirique et surtout poétique, invite à une exploration de la société des hommes mais plus encore à une exploration de la psyché humaine.

À travers la nouvelle L’homme dit fou et la mauvaise foi des hommes, l’auteur montre les racines du mal-être de l’homme et jusqu’où celui-ci peut le conduire. Le personnage de Prosper Natchaba appelé l’homme dit fou appelle à prendre conscience du rôle qui revient au peuple : celui d’exprimer aux dirigeants son mal-être. 

Les différentes péripéties qu’ont traversé Prosper Natchaba et sa fille dévoile que la vérité demeure à jamais la bête noire qui hante la nuit de ceux qui se plaisent dans le mensonge. L’auteur en faisant appelé Prosper Natchaba l’homme dit fou, montre par là qu’il faut être « fou» si l’on veut faire les choses différemment et ne pas suivre la masse. 

La horde des policiers et hommes politiques traquant l’homme dit fou dévoile qu’un mouton sauvage dans une bergerie peut réveiller la sauvagerie des autres bêtes. Mais dès que le propriétaire parvient à le maîtriser, le reste de la troupe est hors d’atteinte. Et pour y arriver il fallait se débarrasser de l’homme dit fou, qui pouvait éveiller les consciences longtemps engourdies. 

Les dernières paroles de l’homme dit fou, sonne comme une ode à l’espoir, un chant capable de dissiper le brouillard des consciences : « Je reviendrai vous délivrer de la mauvaise foi des hommes.» p. 35. 

Bien que cette déclaration paraît prometteuse, il est difficile de se soustraire à une interrogation : L’homme peut-il se passer de sa mauvaise foi ? Loin d’être une question pessimiste, cette interrogation appelle à un réalisme humaniste. 

Florent Couao-Zotti dans la deuxième nouvelle intitulée Le monstre, dévoile les mystères de la vie de certaines adolescentes et jeunes filles. L’auteur montre un monde dans lequel les enfants deviennent le bourreau de leur propre parent, ce qui fait valser toute norme morale. 

À travers le personnage de Césaria, l’auteur fait le portrait des réalités de plusieurs jeunes filles dont l’avenir a été compromis à cause de la perversité de certains hommes. Comment un oncle peut-il violer sa nièce et pire la contaminer avec le VIH ? 

Sur les pages se lit la douleur de la jeune fille : « Tu m’as filé le mal, oncle. Tu m’as empoisonné le sang. Ton… ton bâtard, tu l’as fait monstre en moi.» p.42. Cette nouvelle est un plaidoyer à l’endroit des institutions judiciaires afin que les jeunes filles puissent bénéficier de plus de protection et de soutien. 

Si le mal-être de l’homme est ancré en lui-même, personne ne peut le sauver de lui-même. Pour se débarrasser de tout ce qui obstrue sa vie, l’homme doit d’abord le vouloir et le décider. 

L’auteur illustre cela à travers le personnage de Marc dans la nouvelle L’Avant-Jour du paradis lorsque celui-ci tenta délibérément d’interdire à Lysa sa petite amie la consommation des stupéfiants. 

A travers les propos de Marc, se découvre son impuissance face à l’addiction de Lysa mais surtout son désir de l’aider à perdre ces sales habitudes : « Pourquoi t’es tu encore seringuée ? Pourquoi tu fais la conne ? Tu m’avais pourtant promis hein ? » p. 54.

Dans cette même nouvelle l’auteur montre la difficulté d’extraire le mauvais de l’homme mais également les conséquences de la consommation des stupéfiants. Notons également que dans cette nouvelle l’auteur a tenté de montrer la racine des maux qui gangrènent de plus en plus nos sociétés. 

Les enfants de la rue pullulent de plus en plus dans nos rues. Ces enfants-adultes comme les appellent l’auteur traversent quotidiennement des épreuves qui pour la plupart sont au dessus de leur capacité. Florent Couao-Zotti montre dans cette nouvelle, la nécessité de prendre soin des enfants afin d’œuvrer pour leur épanouissement. 

À travers les différentes intempéries que l’enfant-adulte a traversées, l’auteur démontre combien la rue est une véritable jungle où pour survivre il faut être le loup et non l’agneau. Car celui-ci finit toujours par se faire manger : « Fais pas le Godonou p’tit. Je parle de l’or que t’as volé. Tu m’donnera ma part hein ? » p.85. Tout comme les nouvelles précédentes, celle-ci se veut un miroir où chacun devrait regarder afin de mieux comprendre la société et découvrir son mal-être. 

Soulignons que c’est à travers la nouvelle Présumée sorcière que l’auteur dévoile la psyché humaine mais plus précisément celle béninoise. Dans la société béninoise en particulier et en Afrique généralement, les hommes tiennent pour responsables de leurs maux des êtres auxquels ils attribuent certaines propriétés, certaines capacités. 

L’auteur montre ici que la sorcellerie continue de hanter le quotidien des hommes bouleversant ainsi leur sérénité. On peut le lire à travers les cris de la foule : « La sorcière est démasquée ! Elle est cernée de toutes parts. O hélou ! Venez jouir du spectacle…» p.103.  

Florent Couao-Zotti dans Le rire du nombril, nous fait un portrait de l’opposition existant entre l’art et la politique. On pourrait se demander ici comment l’art qui insuffle le bonheur et apaise le peuple peut-il constituer un obstacle à la politique ? La réponse que nous donne l’auteur est toute simple, quand l’art monte crescendo, la politique explore les tombeaux. 

Autrement dit, l’influence de l’artiste sur le peuple est si grande que le politique se voit dérober sa notoriété. C’est ce que nous montre les propos du président qui cherchait à mieux connaître son adversaire afin de pouvoir le dompter. 

S’y voit la duperie et le désir de maintenir le pouvoir, comme nous le dévoile Nicolas Machiavel dans Le Prince : « J’ai besoin, moi, de connaître le secret que cache ton nombril. Je veux comprendre pourquoi il donne à rire tant aux hommes et aux femmes de ce pays.» p. 128. 

La femme autant qu’elle est source de bonheur, elle est également le soufre douleur de l’homme. Et s’il y existe une chose dont les hommes ne peuvent se passer, c’est la femme. Cette dernière est à la fois épouse et mère du monde. Dans la nouvelle Délalie, l’auteur montre le caractère insatiable de la femme mais surtout son pouvoir. Elle est celle qui donne  de la chaleur à ce qui est froid. 

Florent CUAO-ZOTTI montre  que rien ne résiste à la femme. Le personnage de Martin en est la parfaite illustration. Si l’homme ne peut exercer une résistance face à la femme, celle-ci représente un mal nécessaire. Un mal qui professe le chaos et l’impuissance au sein même de l’être humain, au point où celui-ci perd son autorité. On voit cela dans les propos de Martin, les propos d’un homme ayant tout donné à son épouse mais impuissant devant ses élans : « Je suis ton mari, je dois savoir !» p.139

Jonquet Blues, c’est dans cette nouvelle que l’auteur fait parler un quartier de la ville de Cotonou en République du Bénin. Il s’agit de Jonquet, la maison du diable, le lieu où les vices sont à leur paroxysme. L’auteur dans cette nouvelle présente à la suite des nouvelles précédentes le décor de nos sociétés et celui-ci vient parachever son entreprise. 

À travers la description architecturale et panoramique de Jonquet, Florent CUAO-ZOTTI montre que le mal se distille dans toutes les sphères de la vie humaine et que l’homme est le seul capable d’y remédier.

En Afrique les croyances populaires et les traditions constituent des croix qui pèsent sur l’homme. Autant l’homme ne peut s’y soustraire, autant il importe d’apprendre à vivre  avec. Mais de plus en plus, certaines croyances et pratiques dites “traditionnelles” créent la dissension dans nos sociétés. 

Dans la nouvelle Tant qu’il y aura des anges, l’auteur montre le vécu de la femme africaine et plus précisément béninoise. Partant de l’idée selon laquelle une femme au foyer à l’obligation d’accoucher un mâle à l’idée du regard de la société sur une femme stérile, Florent CUAO-ZOTTI fait toucher du doigt la souffrance des femmes. 

Le personnage de Véro est le symbole d’une femme essuyant toutes les pesanteurs sociales parce que n’ayant jamais porté un enfant dans son ventre infertile. Parallèlement à elle on voit Ablan qui ayant eût la grâce d’être mère, était critiquée et menacée de renvoi parce que n’ayant pas accouché d’un mâle. 

L’auteur présente ici deux dimensions de maux et de douleurs profonds qu’essuyent les femmes. On pourrait même se demander : que veut la société africaine à la femme africaine ? Si ne pas accouché est inconcevable, pourquoi ne pas accouché de mâle le serait encore plus ?

Florent COUAO-ZOTTI dans ce recueil de nouvelles invite à une cure psychanalytique qui nous permettra de découvrir les profondes racines de nos maux. Mais surtout de comprendre que le mal n’est pas autant extérieur qu’intérieur. 

Le recueil de nouvelles L’homme dit fou et la mauvaise foi des hommes de Florent CUAO-ZOTTI est l’œuvre d’un grand artiste béninois qui ne peut que susciter émerveillement et réflexion.

À travers chaque nouvelle de ce recueil, l’auteur a su maintenir le rythme du suspense et la totale attention du lecteur par ses tournures inattendues et ses chutes mémorables. L’œuvre est écrite dans un style artistique, sobre et soigné témoignant du véritable chef d’œuvre qu’elle représente. 

L’usage des langues Fon et Mina donnent au recueil une merveilleuse originalité qui permet à tout lecteur aventurier d’explorer les richesses linguistiques de ces langues. Les différentes tournures, l’humour et la poéticité des textes rendent la lecture du recueil sensationnelle et captivante. 

L'homme dit fou et la mauvaise foi des hommes : Florent COUAO-ZOTTI

Quelques thèmes abordés dans le recueil de nouvelles L’homme dit fou et la mauvaise foi des hommes de Florent COUAO-ZOTTI 

Dans son recueil de nouvelles, l’auteur a exploré de nombreux thèmes qui sont encore d’actualité. Nous pouvons citer : la prostitution (dans la nouvelle Jonquet Blues), l’amour (dans la nouvelle Délalie et la nouvelle L’Avant-Jour du paradis), l’art et la politique (dans la nouvelle Le rire du nombril), la maternité (dans la nouvelle Tant qu’il y aura des anges).

Bref aperçu sur l’auteur

Florent Couao-Zotti est né en 1964 au Bénin. Il est professeur de lettres, journaliste, écrivain et conseiller technique au ministère de la culture du Bénin. Il est auteur de romans, de nouvelles, de pièces de théâtre, de nouvelles et bien d’autres. Au titre de ses œuvres nous pouvons citer entre autre :

– Ce soleil où j’ai toujours soif, Théâtre, 1996.

– La Diseuse de mal-espérance, Théâtre, Paris, L’Harmattan, 2001.

– Tassi Hangbé, la reine interdite, Théâtre, Bertoua, Ndzé, 2015.

– Charly en guerre, Roman, Paris, Dapper 2001.

– Poulet-bicyclette et Cie, Roman, Paris, Gallimard, 2008.

– Western Tchoukoutou, Roman, Paris, Gallimard, 2018.

– Retour de tombe, Nouvelle, Nantes, Joca Seria, 2004.

– La Sirène qui embrassait les étoiles, Nouvelle, Paris, L’oeil, 2003…
Régis M. HANTAN, chroniqueur à L’ivre Du Livre

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