Le plaisir ne saurait attendre : Tishani DOSHI
Le plaisir ne saurait attendre : Tishani DOSHI

Le plaisir ne saurait attendre : Tishani DOSHI

Le roman le plaisir ne saurait attendre de Tishani DOSHI est un véritable chef d’œuvre littéraire. Sans être une œuvre autobiographique, l’ouvrage retrace avec une facilité ahurissante l’histoire d’une famille ; celle Pastel. À propos du livre, le célèbre auteur de l’œuvre à polémique Les versets sataniques, Salman RUSHDIE affirme « un roman tout simplement merveilleux ».

Cet ouvrage s’étend sur 381 pages. Il a été publié en 2010 aux éditions Pocket.

Le plaisir ne saurait attendre : Tishani DOSHI

Résumé de l’ouvrage ‘’ le plaisir ne saurait attendre ‘’

Ce roman, sans pour autant faire mention de l’implication directe de l’auteur Tishani, retrace l’histoire d’une famille indienne. Une famille indienne qui au cours de l’évolution de cette œuvre va s’adapter malgré son sens conservationniste aux réalités qui vont s’offrir à elle.

En effet, Prem Kumar Patel qui est un chef d’entreprise décida en commun accord avec son épouse Trishala d’envoyer leur aîné continuer ses études en Europe, précisément à Londres. Ainsi, firent-ils tout le nécessaire pour que Babo fasse un bon voyage et dans de meilleures conditions. 

Avant son départ, Babo avait déjà une fiancée choisie par ses parents comme le veut la coutume. Ajouté à ce choix de la jeune Falguni, on lui interdit la consommation d’alcool et de viande. Un interdit qui devait lui permettre de rester en conformité avec leurs coutume et religion.

Mais, une fois à Londres, Babo de nature à ne pas trop respecter les principes.  Et surtout ne croyant pas à tout ce qu’on lui racontait se laissa faire. Il se laissa aller à tous les vices et s’adonna à l’alcool et brisa tous les interdits qu’on lui a exigé. 

Le pire de tout cela, c’est qu’il se lie d’amitié avec une Creilloise brisant ainsi le lien qui le retient avec Falguni. Ne pouvant ramener Babo Patel à la raison, son cousin fut obligé d’alerter ses parents. C’est ainsi qu’ils se rendirent compte de la confirmation de leur crainte par rapport à leur fils aîné. 

Alors, pour faire ramener leur aîné au bercail de force, Prem Kumar usa d’une ruse inattendue. Un stratagème infaillible qui pour un digne fils doit produire son effet. Quelle histoire Prem Kumar a-t-il pu inventer pour y arriver ? Quel tournant a pris la vie de Babo ? Le destin n’a-t-il pas raison de malmener l’être humain comme il le veut pour l’accomplissement véritable de son bonheur ?

Analyse du roman ‘’le plaisir ne saurait attendre‘’ de Tishani DOSHI

Cet ouvrage de Tishani est volumineux ce qui dans un premier temps nous permettra de faire une analyse conséquente. Toutefois, celle-ci ne pourrait pas être complète au risque de prendre des pages. Néanmoins, nous donnerons l’essentiel à savoir sur cet ouvrage merveilleux selon les propos de Salman RUSHDIE.

D’abord, à l’entame de l’ouvrage, lisons sur les premières pages le projet d’un parent qui ne vit que pour le bonheur de ses enfants. Car, c’est sa raison d’être. Un projet noble dont tout enfant sérieux devait en être heureux. Aussi, voit-on dans ce projet des exigences qui accompagnent, des exigences qui dans la culture indienne sont comme la prunelle de l’œil. 

De ce fait, nous lisons l’effervescence qui anime toute la famille Patel à voir leur aîné voguer pour d’autres cieux. «Babo que l’on pomponnait et exposait à la lumière, pour trouver . . . » P.22.

Ensuite, nous avons l’épisode de polémique entre Babo et ses parents. Une partie des plus importantes de l’œuvre démontre la mémoire conservatrice de la famille indienne. Celle-ci pense avoir toujours raison et surtout ne voudra accepter sous aucun prétexte une autre culture. 

Mais de plein gré ou de force, la famille Patel va devoir accepter au risque de perdre leur fils aîné à jamais. C’est à ce moment que l’entrée triomphante de Ba va se faire ressentir. La mère de Prem Kumar Patel malgré son âge avancé est restée ouverte aux changements qu’apportaient son petit-fils et surtout l’acceptation d’autres mœurs. 

Ce qui se justifie par cette affirmation « A Prem Kumar et à Trishala , elle rappela gentiment que celui qui trouble un mariage sous la forme d’un moustique . . . » P.106.

Enfin, l’acceptation d’une autre coutume au sein de la famille Patel a conduit à l’harmonie dans cette famille. Une harmonie qui conduit à la conception de deux enfants Mayuri et Bean dont le destin et les époques vont éprouver. Surtout grâce à cette cohésion, la découverte de la culture indienne montre comment chaque culture à sa particularité mais converge vers un même but qui est le bonheur.

Avis critique de l’œuvre

Le plaisir ne saurait attendre est un roman tout simplement fabuleux. Il ressort les caractéristiques d’une vie de famille idéale. Il montre les hauts et les bas qu’une famille peut traverser, les crises qu’éprouvent la famille pour voir sa solidarité. Mieux,  Tishani en versant son encre sur le papier démontre que la mort est une étape cruciale de la vie. 

Et si cette mort est celle d’un proche, ou d’un parent, c’est encore plus difficile à accepter. Plus difficile à prendre la vie comme elle nous vient. Tishani nous dit implicitement que le brassage des cultures est possible, il faut juste savoir comment respecter l’autre dans sa différence. Elle nous apprend aussi avec quelle philosophie il faut prendre chaque évènement. 

De manière générale, le roman est bien écrit avec des tournures stylistiques simples et adaptées. Le niveau de langue est appréciable. L’implication de l’histoire et des dates chronologiques donnent plus de réalisme à l’œuvre. La description et l’utilisation des noms, des villes et des régions font penser à une œuvre autobiographique sans pour autant l’être.

Le roman est écrit en 31 chapitres divisés en trois grandes parties ( 1968-1974: Sylvan Lodge ; 1974-1995 : la maison au portail orange et noir ; 1996-2001 : de Lewisham à Ganga Bazar). A ces trois grandes parties sont ajoutés les remerciements et le glossaire.

Une brève description de l’œuvre

Sur la première de couverture, nous voyons un mélange de couleur et de motifs. Des couleurs condensées et complexes qui montrent la pluralité des évènements décrits dans le roman. Le dessin d’un oiseau noir dans l’angle en haut de la première de couverture. Une fleur de tournesol en rouge le tout fait sur une couleur jaune. 

La présence de deux monuments symboliques signe de la divergence de culture et de deux pays différents. La grande horloge de Londres et le grand temple en inde. La deuxième de couverture comporte un aperçu de la biographie de l’auteur. 

La troisième de couverture comporte le titre de l’œuvre et le nom de l’auteur, le tout sur une couleur blanche. La quatrième de couverture est badigeonnée du nom de l’auteur en rouge en haut. Elle comporte aussi le titre de l’œuvre en noir en dessous suivi d’un bref résumé de l’œuvre. Tout juste après une citation de Salman RUSHDIE.

Bref aperçu de la vie de l’auteur

Tishani DOSHI est une journaliste et poétesse primée de Chennai en Inde du sud. Également danseuse, formée par la légendaire Chandrasekhar, elle se produit dans le monde entier. Son premier roman le plaisir ne saurait attendre  (Buchet Chastel 2011) a été salué lors de sa parution en Angleterre par Salman RUSHDIE. Il est aujourd’hui traduit en plus de dix langues et disponible chez Pocket. Thierry HOUNYE chroniqueur à L’ivre Du Livre. Il est philosophe de formation à l’UAC (Université d’Abomey-Calavi).

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