LA CARTE MAÎTRESSE D’EDGARD-LANDRY
LA CARTE MAÎTRESSE D’EDGARD-LANDRY

LA CARTE MAÎTRESSE D’EDGARD-LANDRY

Chaque être contribue au développement de la société. C’est de la somme des efforts individuels que naît le progrès. Ceci étant dit, aucun individu ne doit être mis en marge car celui qui est au bas de l’échelle peut bien être le   fondement du tout. Edgard-Landry dans son roman La carte maîtresse publiée aux Éditions Lee en 2021 nous apprend que chaque individu a un rôle à jouer dans la société. Sur 96 pages, l’auteur démontre que le statut d’un homme n’est guère son domaine de définition.

PRÉSENTATION DE LA COUVERTURE DE L’ŒUVRE ET IMPRESSIONS

La carte maîtresse d’Edgard-Landry est une œuvre à la couverture blanche. La première de couverture offre deux différentes images : il s’agit d’abord du visage d’un homme tenant la monture de ses lunettes puis de celle d’un homme qui parle devant un public. La seconde image est sur un fond bleu où se mêlent le noir, le blanc et le rouge. 

Le titre de l’œuvre ainsi que son genre sont placés au centre de la première de couverture. Le premier est écrit en bleu tandis que le second est écrit avec un mélange de rouge et de noir. L’identité de l’auteur est au bas de cette première de couverture suivie de la maison d’édition. 

Dans l’angle droit en haut de la première de couverture, on lit aisément la collection dans laquelle figure l’œuvre. A la quatrième de couverture apparait les couleurs : blanc, bleu, noire, rouge et orange. L’image de l’auteur est suivie d’une courte bibliographie soigneusement écrite dans un cadre au fond orange. Juste à côté de celle-ci figure un bref résumé ainsi qu’une courte présentation de l’œuvre. 

A partir des images de la première de couverture, le lecteur peut s’attendre à une intrigue dont le pouvoir en est le soubassement. On peut lire dans le visage de l’homme qui apparaît sur la première de couverture des ambitions, le souci de progresser. 

Le titre de l’œuvre sous-entend qu’il s’agit d’une intrigue au sein de laquelle les combats d’idées ainsi que la défense d’idéologies et de valeurs sont à l’honneur. 

RÉSUMÉ DU ROMAN LA CARTE MAÎTRESSE D’EDGARD-LANDRY

Monsieur JOB’IN, PDG de l’entreprise JORSCHA Design fut transporté d’urgence au centre hospitalier de Siloé après un incident survenu lorsqu’il était sous la douche. Allan Rufus, son attaché de service, informa le personnel de l’entreprise. Après les analyses médicales, les médecins sont parvenus à la conclusion selon laquelle Monsieur JOB’IN devait être opéré. 

Cependant ayant une importante rencontre à faire ce fatidique jour, le personnel de l’entreprise souhaitait que leur chef se rétablisse plus vite. Ayant réalisé l’importance de la tenue de cette cérémonie pour l’entreprise, Rufus réunit le personnel et exhorta chacun à œuvrer afin que la cérémonie soit une réussite malgré l’absence du PDG. 

L’opération de ce dernier fut une réussite ; la cérémonie le fut encore plus. Monsieur JOB’IN après son rétablissement fut surpris des prouesses accomplies par ses employés et promut chacun d’entre eux. Malheureusement, tous n’étaient pas enthousiastes du nouveau poste de directeur adjoint auquel fut hissé Bobby Maurika, le coursier de l’entreprise. 

Le club des mécontents ayant à leur tête Monsieur Elvis, usa de tous les moyens afin d’annihiler le nouveau projet de Bobby. Leur projet n’a finalement pas abouti et ils furent tous témoins de la victoire de Bobby dont ils ont saboté auparavant, plusieurs autres projets. 

ANALYSE DU ROMAN LA CARTE MAÎTRESSE D’EDGARD-LANDRY ET AVIS SUR L’ŒUVRE

Dans ce roman, Edgard-Landry fait une description du climat et des luttes intestines qui règnent dans les entreprises. Ces différentes luttes et combats ne sont fondés que sur un seul et unique pilier : celui des intérêts individuels. Il faut préciser que dans toute entreprise et même dans toute société, chaque individu a le droit de s’exprimer et surtout de contribuer au développement. 

La réussite ou l’échec n’est immanent à aucun humain. Les hommes n’obtiennent que les résultats de leurs efforts et même s’il se pourrait que certains possèdent des dons ou des talents, il faut qu’ils travaillent afin de faire éclore ces derniers. Edgard-Landry exprime cela dans son aphorisme qui précède l’intrigue en ces termes : 

« Nul n’a le monopole de la réussite ni de l’échec. » p.10. 

Cela démontre donc qu’il n’y a que les actions de l’homme qui le définissent. Comme le dira le journaliste-écrivain et philosophe français Jean-Paul Sartre : L’homme n’est que ce qu’il se fait. 

A travers le personnel de l’entreprise JORSCHA Design, l’auteur montre l’importance de s’associer avec des personnes ayant une vision commune avec le vôtre. Ainsi donc, que vous soyez présent ou pas, celles-ci pourront mener votre entreprise à bon port. Le personnage d’Allan Rufus en est un véritable témoignage. 

Celui-ci juste après s’être assuré que le PDG soit entre de bonnes mains, il prit les rênes de l’entreprise et répartit des responsabilités à chacun. L’attitude de Rufus est comparable à celle d’un leader qui oriente les autres. Edgard-Landry nous montre la place prépondérante d’une attitude pareille mais aussi l’importance d’assumer pleinement ses responsabilités lorsqu’on occupe une place donnée dans une entreprise. 

Il raconte à la page 48 l’intense satisfaction du PDG lorsqu’il revint dans son entreprise après des semaines passées à l’hôpital : « Sa surprise fut très grande de constater que tout son personnel était bel et bien présent au travail à cette heure matinale de la journée. »

Notons qu’à travers l’attitude du personnage de Monsieur Allan Rufus, Edgard-Landry démontre que dans chaque poste de responsabilité, les hommes doivent prendre conscience de l’importance d’apporter leur pierre à l’édifice. Les efforts de l’homme finissent par payer et dans une entreprise il y a de nombreuses manières d’encourager le personnel. 

Et ceci même parfois quand les intéressés l’ignorent. Les promotions permettent en effet d’exhorter le personnel à plus de travail et d’engagement. C’est ce qu’à fait Monsieur JOB’IN le PDG de l’entreprise JORSCHA Design après le fulgurant succès de l’événement qui devrait donner une nouvelle tournure à son entreprise. 

Malgré son absence, cet événement fut une grande réussite et donc il promut tout le personnel : « Monsieur JOB’IN surprit plus d’un par les changements qu’il opéra au sein de son Entreprise, en les nommant chacun  à un poste de responsabilité.  » p. 52. 

Au sein de toute société et surtout dans les entreprises, il existe de ces individus qui travaillent d’arrache pieds dans l’ombre pour le progrès et la réussite des projets. Ces individus comme mentionné ci-dessus, sont considérés la plupart du temps comme une cinquième roue de carrosse pour les entreprises. 

Edgard-Landry en se fondant sur le personnage de Bobby, montre qu’il ne faut à grand jamais mesurer l’intelligence d’un homme en fonction du poste qu’il occupe dans une entreprise. En d’autres termes, le statut d’un individu dans une entreprise ou dans une société ne définit pas réellement ce qu’il est. 

En nous fondant ici sur le personnage de Bobby Maurika le coursier de l’entreprise JORSCHA Design, on est à même de prouver ce qui a été allégué ci-dessus. Bobby Maurika fut celui qui sauva l’entreprise JORSCHA Design au moment où le PDG était interné au centre hospitalier. 

Cependant cela ne fut pas pour lui une tâche aisée puisqu’il a dû affronter la vague des critiques et des propos discourtois. On peut citer les propos de deux personnages de l’œuvre qui sont des figures de proue du secteur : 

« …Mais…je le reconnais celui-là ! lâcha Bougon Janvier. C’est bel et bien le coursier de JORSCHA Design Entreprise. » ; « C’est exact, compléta Morgan Kalhy. Que fait-il devant le pupitre ?   » p. 39.

Si dans la vie en générale les uns sont jaloux de la réussite des autres, cela se constate de façon plus flagrante dans les entreprises. Tous les personnels d’une entreprise, aspirent à occuper des postes plus importants et donc celui qui obtient un poste tant convoité par plusieurs, est d’office considéré comme un adversaire ; ouvrant ainsi la voie à la concurrence et au sabotage. 

Edgard-Landry dans son roman La carte maitresse, n’a cessé d’exhorter le lecteur à prendre en compte un certain nombre de paramètres. En exposant les projets machiavéliques des ex-collègues de Bobby Maurika, l’auteur nous montre que tout le monde ne peut vouloir notre réussite. 

Et donc qu’il revient à chaque homme de savoir comment œuvrer pour l’atteinte de ses objectifs malgré l’adversité. Edgard-Landry raconte : « Après leur départ de JORSCHA Design Entreprise, les ex-travailleurs de cette prestigieuse boite conduits par le meneur Elvis, s’étaient mis en tête  de vilipender Maurika et le projet ‘‘Bibliothéca’’.» p. 60. 

Notons que le roman La carte maîtresse d’Edgard-Landry, est une œuvre unique bien écrite. L’œuvre comporte par endroit des illustrations qui rendent la lecture plus amusante. L’auteur aborde dans ce roman des thématiques actuelles et importantes qui révèlent la société et ses travers. 

A travers chaque personnage, Edgard-Landry se veut démystificateur des différents artifices dont on orne les entreprises. Dans toute entreprise, il règne des conflits, la jalousie et la concurrence. Ce roman rappelle que la responsabilité n’est pas une question de désir ou de volonté mais plutôt de volonté. 

Accepter être responsable d’une structure, d’une entreprise, et même être dirigeant d’un pays, c’est avant tout avoir un mental inébranlable et comme nous le dira Machiavel c’est être fort tel le lion et rusé comme le renard. Ce roman, en dehors de sa couverture romanesque, peut être un excellent outil de formation pour tous ceux qui aspirent à occuper un poste de responsabilités. 

Edgard-Landry dévoile dans cette œuvre son style d’écriture qui consiste à mettre ensemble le slam et l’intrigue, donnant ainsi naissance à un genre unique appelé le Romanslam

Cependant il est important de noter quelques imperfections présentes dans l’œuvre. En effet, le style de narration de l’auteur dans cette œuvre laisse à désirer. On note une vitesse dans le déroulement des événements. Ceux-ci s’enchaînent incessamment jusqu’au dénouement final. Le lecteur n’est pas moulé dans le décor des événements. 

Quelques descriptions plus approfondies pourraient permettre au lecteur d’être plus en phase avec l’auteur. Ces différentes imperfections ne diminuent cependant en rien la valeur de l’œuvre et la pertinence des analyses de l’auteur. Mais l’œuvre pourrait connaître une véritable métamorphose si ces détails sont pris en compte.

QUELQUES THÉMATIQUES ABORDÉES DANS L’ŒUVRE 

– Le leadership : Il s’agit d’une thématique centrale dans l’œuvre. L’auteur à travers le personnage d’Allan Rufus, fait un portrait des qualités et attitudes que doivent avoir un vrai leader. On voit les manifestations du leadership à travers les actions menées par Rufus lors de l’absence du PDG ; cette thématique se manifeste également dans le personnage de Bobby Maurika, qui est un modèle pour ses collègues. 

– La jalousie : C’est une thématique qui n’apparaît dans l’œuvre qu’au moment des nominations. Edgard-Landry nous montre à travers cette thématique que la jalousie est et demeure un mal nécessaire, un élément qui doit permettre aux hommes de viser davantage l’excellence. 

– La solidarité : Cette thématique s’illustre parfaitement dans toute l’œuvre. Notamment à travers le personnel de l’entreprise JORSCHA Design. On peut également voir cette thématique dans le personnage des détracteurs de Bobby Maurika. Elvis et sa bande étaient unis afin de détruire les projets de Maurika. 

– La traitrise : Dans l’œuvre, cette thématique est une conséquence de la jalousie. L’auteur nous montre à travers les personnages d’Elvis et sa bande qu’au sein de toute entreprise, l’homme doit faire confiance. 

– Le développement : Dans l’œuvre, cette thématique est celle qui était au cœur de tous les événements. Elle est, en d’autres termes, transversale. Que ce soit du côté de ceux qui œuvrent pour la régression de l’entreprise ou de ceux qui travaillent pour son progrès, chaque personnage manifeste le désir de passer d’un point à un autre.  

BREF APERÇU SUR L’AUTEUR 

Spécialiste de la communication publicitaire, Edgard-Landry Ezin a occupé différents postes dans la presse écrite, la conception graphique graphique PAO et est diplômé en informatique. Professeur de cette dernière discipline depuis 2007, Edgard-Landry Ezin est passionné par la lecture et la plume.

Il est auteur de nombreux ouvrages dont : 

  • La Bataille des faux héritiers publié en 2014, par le Centre de Documentation Missionnaire ;
  • L’excellence au service de Dieu publié en 2023, par le Centre de Documentation Missionnaire; 
  • Les destinées entremêlées en 2020 par les éditions LEE.

Régis M. HANTAN, pour L’ivre du livre.

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