Si parler permet à l’autre de savoir ce que l’on est, d’où l’on vient, ce que l’on ressent, ce qui se passe, l’actualité et la réalité dans son intégralité, écrire en vaut autant et même plus. Dans ce cas, écrire vaudrait mieux que parler car “ Les paroles s’envolent, les écrits restent. ” , telle est la traduction française de cette expression latine d’Horace : « Verba volant, scripta manent ». Destin AKPO a compris de fond en comble cette assertion et pour cela ne ménage aucun effort pour se faire entendre par sa plume, belle et nickel mais aussi avec des faits réels. Ainsi, après les jumeaux Colorant Félix et À toi qui t’en vas parus aux éditions Savanes du continent en août 2021, Destin AKPO revient avec l’étonnant ouvrage dont le titre seul peut faire entrer un homme en oraison : Dieu n’est pas con, que j’appelle affectueusement avec lui Notre Dossou. Que Dieu ne soit pas con, on le sait depuis et plus amplement encore avec l’apparition de Colorant Félix en 2019. Aussi, les âmes de bonne volonté ne manifesteront aucune nonchalance à croire à cette assertion aussi profonde qu’intérieure. Alors que veut-il nous apprendre à travers ce titre ? Est-ce un livre religieux puisqu’il est un consacré ? De toutes les façons, la vérité jaillira après une lecture authentique, attentive, minutieuse et rigoureuse de cet ouvrage de 343 pages, paru aux mêmes éditions en 2022, environ un an plus tard.
Le châtiment corporel en milieu scolaire dans le livre Dieu n’est pas con de Destin AKPO
Dans cet ouvrage, l’auteur comme d’habitude fait la présentation de certaines réalités éducatives, socio-politiques, historiques et culturelles de la République de la Vallée des Ossements Enchâssés, dans un style qui lui est propre, un style rempli de tact et d’humour. Oui, il faut rire en lisant ce chef-d’œuvre. Le rire est important et Son Endurance Amɛgan-Gɔdɔhunzo le fait bien savoir aux pages 31-32 : « Le rire est un médicament qu’on peut se procurer sans dépenser le moindre kopeck. »
Primo, l’auteur fait cas de ce qu’était l’école dans cette république dans les années antérieures. La question du châtiment corporel en était au cœur, ce châtiment qui corrigeait les “ leçons non sues ” en “ leçons sues ” avec l’aide de la palmatoire dans l’optique de faire entrer la science dans la tête comme le dit bien Klomɛvi Nyɔnukpégo. Mais les dirigeants d’aujourd’hui ont gommé ce châtiment. Certaines colonies d’enseignants qui se disent “ modernes ” pensent enseigner dans les écoles primaires sans le bâton et son acolyte la palmatoire : illusion que des bêtes pour les chameaux ! Guidigbadja Zénoumi, un de ces enseignants va dire : « ce qui fait entrer la science dans la tête de l’apprenant, c’est moins la chicote que la carotte et la parole.» ( page 46). Et puisque l’expérience conseille mieux que le conseil, ce sera un fiasco à son niveau.
Toujours dans le système éducatif, au moment où Madame Jumbo affirmait avec véhémence à la page 23 : « Le fils du pauvre ne cherche pas querelle. Il n’a pas le droit de faire n’importe quoi dans la vie. Soit il réussit, soit il réussit » , apparaît sans protocole ni préavis le phénomène de relation enseignants-élèves filles. Ces filles, pour avoir leur proie, font appel à Dame dépigmentation avec ses compères Maquillage….. Et comme la raison prend souvent congé de l’homme quand la chair dicte sa loi, ces enseignants vont se laisser aller à ce jeu, pas comme le Grand Jeu-concours DNPC mais un jeu dangereusement dangereux et gravissime. Ainsi, Dame grossesse en milieu scolaire fera feu de tout bois pour ne pas manquer ce rendez-vous inévitable. Conséquence, prison. Point.
La polygamie et l’infidélité vue par l’auteur du livre
Secundo, en faisant un saut dans la culture, l’auteur expose sans aucun risque d’où vient la polygamie ! En effet, la polygamie venait du fait de la recherche de progéniture. Du moment où dans nos familles, l’enfant est d’une importance non négligeable, la famille de l’homme ne fait montre d’aucune hésitation pour trouver une nouvelle femme à son fils quand l’ancienne se retrouve dans l’incapacité de procréer. Mais qu’est-ce qu’on observe avec la présence des coépouses dans une famille ? Jalousie, discorde, zizanie et parfois même le meurtre comme l’a fait Son Arrogance Aunty Waxala alias Zoroba Chinois. Autrement dit, qu’une femme affirme être contente d’avoir de coépouse, cela relèverait d’un simple mensonge hautement soutenu. Mais une femme n’est-elle pas importante ? Tchoutchoubloukou dira : « La femme, véritable système d’inéquations à inconnues multicolores, incolores, inodores et sans saveur : difficile de vivre avec elle, mais compliqué de vivre sans elle. » (page 37-38).
Aussi, l’infidélité semble-t-elle être la norme, surtout dans les administrations et universités où c’est criard. Dans ces universités, seuls l’intelligence et l’effort ne suffisent plus pour réussir. Il faudrait mettre une pierre sur les dossiers et si c’est la gent féminine, elle doit accepter l’accolage des nombrils. C’est là où nous en sommes malheureusement.
Par ailleurs, les cours d’Histoire et de Géographie qui se font dans nos écoles et collèges ne nous font jamais connaître l’histoire de nos petits villages, ces villages qui nous ont vus naître. Avec Dieu n’est pas con, on a l’histoire authentique de Madrɛviɖe.
La vie politique de la république de la vallée des Ossements Enchâssés
Tertio, Dieu n’est pas con de Destin AKPO s’intéresse à la vie politique de la République de la Vallée des Ossements Enchâssés. Dans cette république dite démocratique, la liberté semble être retirée du champ lexical de la démocratie. Tu dis ce que tu penses et tu iras te grincer les dents là où il le faut. Liberté d’expression, non cela n’y est pas. Toujours dans ces cachots, on voit des gens qui en réalité ne sont pas fautifs. Mais comme l’injustice semble être le manteau dont se couvrent les dirigeants de cette république, les prisons ne se gênent même pas avant d’avoir des milliers de détenus avec des motifs aussi variés que les couleurs de l’arc-en-ciel. C’est le cas de Miss Pipette, Mamy Woto‚ Esɔlanyɔn Ayamami‚ Alixonu Zounkɔta‚ Atchou-Glézin‚ Dɔminiki-Gbɔtchékou. Et dans ces prisons, pas le moindre respect des droits de la personne humaine alors qu’on crie sur tous les toits : respectons les droits de l’homme ! C’est donc le phénomène du paraître au lieu de l’être qui gagne le terrain. Il s’agit d’une inadéquation entre ce que l’on enseigne et ce que l’on pratique, mieux ce qu’on est. Dans cette même lignée, au moment où des femmes d’un certain rang social conseillent des attitudes totalement contraire à la lex aeterna, elles sont les premières à pratiquer chez elles les bonnes mœurs dans leur foyer, conduisant ainsi aveuglément leurs auditeurs à la perdition.
Le travail et la prière dans l’ouvrage Dieu n’est pas con de Destin AKPO
Enfin, une autre question abordée dans Dieu n’est pas con de Destin AKPO est celle de la non-association entre les mots prier et travailler. L’auteur, à travers les personnages, relève cette mécompréhension de la part de certaines personnes. Il fait revenir à la page 115, cette citation latine de Saint Benoît : « Ora et labora ». Madame Pawa Agbokpɛn le dit d’une manière encore plus explicite : « Si ÉLOHIM a travaillé, cela signifie que quiconque s’appuie sur la foi en lui ne peut rien obtenir sans transpirer, sans poétiser.[…] la prière sans les œuvres est une injure à Dieu qui est loin des conneries des hommes paresseux pour qui foi rime avec attentisme et inanité, fatalisme et défaitisme » (page 113). Étant lui-même prêtre, l’auteur aborde cette question dans toute son être toujours avec tact sans opposer prière et travail.
Retenons donc que Dieu n’est pas con est un livre où beaucoup de questions s’entremêlent sans pour autant s’exclure : histoire, politique, société, travail, famille, droit, injustice et bien encore. L’auteur aborde ces questions avec une maîtrise parfaite de la culture, des réalités, une connaissance de l’essence, de l’ousia, de la quiddité de ces questions. C’est dire que chacun, en lisant cet ouvrage y trouve son compte : parents, apprentis, élèves, étudiants, enseignants, gouvernants. Tout le monde. Tout y est.
✍️ Kévin Kocou HOUNTY.
J’adore bien cette chronique car elle englobe les faits sociaux dont nous faisons face chaque jour.
Pour ma part Destin AKPO a fait par de son constat du vécu quotidien. C’est alors qu’on peut dire certe DIEU n’est pas con mais parfois il nous donne un impression du genre.
Enfin nous pouvons conclure que Certe seul la prière et le travail concoure à l’épanouissement de l’homme mais nous devons noté que d’autres facteurs y concoure aussi.Je vous remercie
Modoukpè BADJIMOU
Merci pour votre commentaire Modoukpè Merveille
J’adore bien cette chronique.
Pour ma part Kevin HOUNTY a fait par de son constat du vécu quotidien. C’est alors qu’on peut dire certe DIEU n’est pas con mais parfois il nous donne un impression du genre. Primo dans sa chronique il aborde les Maux qui minent la société.Secoundo ses maux sont bien explicite et flagrante ;on note entre autres la polygamie, l’injustice…
Enfin nous pouvons conclure que Certe seul la prière et le travail concoure à l’épanouissement de l’homme mais nous devons noté que d’autres facteurs y concoure aussi.Il faut donc que des mesures idoines soit prise afin que chacun puisse prendre conscience.Je vous remercie
Modoukpè BADJIMOU
A y voir de près, ceci reste une très belle chronique, une excellente d’ailleurs. Après la lecture, elle laisse à désirer. Mieux encore elle pousse à aller chercher le livre pour savourer les différentes thématiques qui y sont développées.
Un grand merci au chroniqueur.
C’est le but cher Carince Acakpo. Merci pour votre commentaire.
Un grand merci au chroniqueur Kévin Kocou HOUNTY.
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