Le 9 juillet, 190ᵉ jour de l’année, rappelle combien la littérature peut être cri, mémoire, mais aussi résistance. Entre la naissance de David Diop, poète majeur de la Négritude, et d’autres figures de la fiction contemporaine, cette journée fait dialoguer poésie engagée, fiction féminine et conscience historique.
Naissances
- 9 juillet 1927 : David Mandessi Diop, poète français d’origine ouest-africaine (Sénégal), né à Bordeaux. Voix phare de la Négritude, il est l’auteur de Coups de pilon (1956), recueil où il célèbre la dignité noire et fustige la colonisation à travers une poésie brève, incisive et militante.
- 9 juillet 1938 : Marie-Claire Matip, romancière camerounaise née à Eséka. Son livre Ngonda (1958) est l’un des premiers récits autobiographiques écrits en français par une femme subsaharienne. Elle y raconte le parcours d’une jeune fille dans le Cameroun colonial.
- 9 juillet 1952 : David Hockney, peintre britannique, mais aussi auteur de plusieurs essais sur l’art visuel, dont Secret Knowledge (2001), un ouvrage influent sur les liens entre peinture et technologie optique.
Décès
- 9 juillet 2006 : June Jordan, poétesse, essayiste et militante afro-américaine, dont l’œuvre, traduite et lue en francophonie, aborde race, genre et liberté avec intensité.
Repères africains et francophones
- David Diop, figure centrale de la poésie anticoloniale, a profondément marqué les jeunes littératures africaines. Coups de pilon, son unique recueil, est enseigné dans de nombreuses écoles francophones en Afrique.
- Marie-Claire Matip, pionnière de la littérature féminine africaine francophone, ouvre une voie précieuse à l’expression littéraire des femmes dans l’espace postcolonial.
- En cette date, leur héritage trouve un écho dans le développement de la poésie orale et du slam africain francophone contemporain, en particulier au Cameroun et au Sénégal.
Le 9 juillet se distingue par des voix nées pour dire, pour témoigner. David Diop et Marie-Claire Matip, chacun à leur manière, ont ouvert des chemins d’expression libératrice au sein de la littérature africaine francophone. Cette date est celle d’une parole courageuse et fondatrice, à relire, à transmettre.
