<<Soyez fiers de vos racines et de votre patrimoine, car c’est ce qui vous relie à une histoire riche et complexe, façonnée par des siècles de savoirs, de coutumes et d’innovations.>>
Les échos de Ganvié est un ouvrage qui reflète la passion de Midokpè René AVOCETIEN pour sa ville d’origine. Il met en avant l’importance de préserver le patrimoine culturel à travers la poésie. A travers cet entretien, l’auteur du recueil de poèmes vous plonge davantage dans les méandres de sa création littéraire.
LDL : Bonjour M. Midokpè René AVOCETIEN et bienvenue sur notre plateforme livresque L’ivre du livre. Nous sommes ravis de vous recevoir pour échanger autour de votre passion pour les lettres. Pouvez-vous vous présenter davantage à nos lecteurs ?
MRA : Merci beaucoup pour cet honneur que vous faites à ma personne. Je suis Midokpè René AVOCETIEN, étudiant en Sciences de l’éducation et de la formation. Identique à un arc-en-ciel, je suis un homme à multiples facettes. À côté de mes études, j’entreprends dans l’écriture web et la maîtrise des cérémonies.
Après mon Bac A1 en 2022, j’entrepris de faire mon entrée dans le monde littéraire. Mon premier livre est un essai ‘‘Éducation et développement en Afrique’’. Mon deuxième livre est un recueil de poèmes sur Ganvié ‘‘Les échos de Ganvié’’ dont on parlera tout au long de notre entretien. Je suis joignable par ici.
LDL : Qu’est-ce qui vous a inspiré à écrire « Les échos de Ganvié » et comment avez-vous choisi le format de la poésie pour transmettre votre message ?
MRA : Plusieurs éléments m’ont inspiré en matière de l’écriture de ce recueil de poèmes. Alors que j’ai passé près de 7 ans hors de mon village, la nostalgie de mon enfance ne cessait de me hanter. Un matin, je m’y suis rendu et j’ai découvert autrement la beauté mirifique de cette cité lacustre.
J’ai été une fois de plus fasciné par la singularité de mon beau village. La vie en harmonie avec l’eau, les pirogues comme moyen de déplacement, et l’architecture lacustre ont ressuscité mes sources d’inspiration pour créer des poèmes évocateurs.
De plus, j’étais très envoûté par la beauté naturelle de l’environnement de Ganvié, avec ses eaux paisibles, ses paysages pittoresques et les habitants vivant en symbiose avec la nature. Ma raison finale touche l’aspect culturel de cette cité lacustre. Ganvié possède un riche patrimoine culturel, avec des coutumes, des croyances et des traditions uniques qu’il incombe normalement à nous natifs de valoriser.
Quant au choix du format de la poésie pour transmettre le message, les raisons sont multiples. De base, je suis un amoureux des classiques et mes premiers textes étaient des poèmes. En effet, la poésie offre un espace pour exprimer des émotions de manière profonde et émotionnelle. Pour moi, elle est un moyen adéquat pour moi de toucher le lecteur d’une manière unique, en suscitant des sentiments d’émerveillement, de contemplation et de réflexion sur Ganvié.
J’avais toujours voulu écrire l’histoire de mon village. Toutefois, vous n’êtes pas sans savoir que l’histoire divise quand elle est écrite de façon intégrale. Voilà pourquoi j’ai choisi la poésie car elle m’offre une plus grande liberté créative dans le choix des mots, des images et des métaphores. Cela m’a permis de capturer la beauté et l’essence de Ganvié de manière poétique et artistique.
Dans le but de concrétiser ma lutte de mémorabilité de Ganvié, j’ai jugé bon l’usage de la poésie. Les poèmes ont souvent une qualité mémorable, facilitant ainsi la rétention des informations et des émotions qu’ils transmettent. Cela peut contribuer à ancrer Ganvié dans l’esprit de mes lecteurs et à stimuler un intérêt durable pour cette ville lacustre.
LDL : Pouvez-vous nous expliquer en quoi la ville de Ganvié est unique et pourquoi vous avez décidé de lui consacrer un recueil entier de poèmes ?
MRA : Ganvié est une ville unique grâce à l’écosystème qu’elle offre à ses habitants et à ses touristes. Elle est la seule ville bâtie entièrement sur pilotis, située au milieu du lac Nokoué au Bénin, ce qui lui vaut le surnom de « La Venise de l’Afrique ». Sa population vit en harmonie avec l’eau, reliant les maisons et les voies de communication par des pirogues.
J’ai choisi de consacrer un recueil entier de poèmes à Ganvié car cet endroit m’a profondément fasciné. Vous ne pouvez pas en douter, j’y ai passé toute mon enfance. Vous pouvez imaginer mes émotions quand j’en parle. Notre culture, notre mode de vie, et notre relation spéciale avec l’eau m’ont inspiré à créer une série de poèmes pour capturer la beauté et la singularité de cet environnement. À travers ‘‘Les échos de Ganvié’’, je souhaite partager mon admiration pour cette communauté qui est mienne et évoquer l’essence poétique de cette cité lacustre unique en son genre.
LDL : Quel rôle joue la poésie dans la préservation du patrimoine culturel et dans la transmission des traditions et des histoires ?
MRA : En tant qu’expression artistique et mêlant les mots et les émotions, la poésie permet de capturer les valeurs, les croyances, les coutumes et les expériences qui jalonnent le quotidien d’une personne ou d’une communauté.
La poésie est un support des métaphores, des images évocatrices et d’un langage poétique. Sur cette base, elle permet de transmettre des connaissances culturelles de génération en génération. Elle est souvent ancrée dans la réalité culturelle, sociale et historique en permettant la préservation et la transmission des récits et des enseignements traditionnels.
La poésie agit également comme un moyen de renforcer l’identité culturelle en célébrant les aspects uniques d’une culture spécifique comme je l’ai fait dans ‘’Les échos de Ganvié’’. Elle peut contribuer à sensibiliser les générations actuelles et futures à l’importance de leur patrimoine culturel et à son héritage.
LDL : Pour écrire ce livre, vous avez certainement sondé des cœurs, mené des enquêtes et recueilli des anecdotes, n’est-ce pas ? Racontez-nous quelques-uns !
MRA : Cette question se rapproche de la genèse de mon livre. En effet, j’avais fait quelques recherches sur l’histoire de cette cité lacustre. Ce n’était pas dans le cadre de l’écriture de ce recueil. Il faut dire que j’ai entamé cette œuvre sur un coup de tête.
Un jour, j’étais rentré au village après plusieurs années passées dans une autre ville. Alors, j’ai redécouvert la beauté magnifique de mon village que j’ai décidé de célébrer à travers ce que je sais mieux fait, la poésie. Étant né et grandi à Ganvié, je n’ai mené aucune enquête pour écrire cette œuvre. J’ai fait la réminiscence des histoires que ma grand-mère nous racontait au clair de la lune, de ma nostalgie d’enfance et de mon vécu ce 1er mai où j’avais prévu écrire 30 poèmes en 24h dans ladite cité. Ce fut une expérience enrichissante pour moi, même si au-delà de tout, je n’avais pas atteint mon objectif de base.
LDL : Comment avez-vous abordé la recherche et la collecte des anecdotes qui ont nourri vos poèmes ? Quel a été votre processus créatif ?
MRA : Comme je le disais haut, mon processus créatif a été très simple. Je n’ai pas fait de recherche ni collecté d’anecdotes. J’ai travaillé sur mes connaissances antérieures et mon vécu en ce jour où je concrétisais mon projet d’écriture. En effet, les préliminaires de ce livre ont été bouclés en 24h, un temps que j’ai décidé de passer dans cette cité lacustre sur laquelle portait ma création afin de transmettre mes émotions et de rendre vif mon texte.
À la fin de ce travail, j’ai entamé la phase de la correction des 23 poèmes que j’ai pu rédiger afin de bien les peaufiner. Mission accomplie, le vin est tiré. Vous pouvez y jeter un coup d’œil vous-même.
LDL : Quelles émotions ou messages souhaitez-vous transmettre aux lecteurs à travers « Les échos de Ganvié » ?
MRA : À travers « Les échos de Ganvié », j’aimerais bien transmettre aux lecteurs un éventail d’émotions et de messages qui reflètent la richesse culturelle et la singularité de ce joyau unique. J’aimerais qu’en lisant ces poèmes, chaque lecteur s’émerveille face à la beauté naturelle de Ganvié, avec ses maisons sur pilotis, ses eaux paisibles et sa vie en harmonie avec la nature. Les lecteurs pourraient être transportés dans cet environnement unique et ressentir une fascination pour cette « Venise de l’Afrique ».
De plus, les lecteurs pourraient ressentir une profonde connexion avec la nature et une appréciation de la manière dont l’homme et l’environnement cohabitent harmonieusement. J’aimerais également que mes lecteurs sachent qu’on peut célébrer le patrimoine culturel de Ganvié au moyen des vers, en mettant en valeur ses traditions, ses coutumes et son histoire. Les lecteurs pourraient être inspirés à apprécier et à préserver leur propre héritage culturel, en développant un sentiment de fierté pour leurs racines.
LDL : En tant qu’écrivain engagé dans la promotion de l’Afrique et de ses richesses culturelles, quel est votre message pour les jeunes générations qui cherchent à explorer leur héritage ?
MRA : Aux jeunes générations qui cherchent à explorer leur héritage africain, je souhaite transmettre un message d’ouverture, de fierté et de curiosité. L’Afrique regorge de richesses culturelles, d’histoires fascinantes et de traditions ancestrales qui méritent d’être célébrées et préservées.
Explorez avec un esprit ouvert et sans préjugés, car chaque pays, chaque tribu et chaque région en Afrique a sa propre diversité culturelle à offrir. Soyez fiers de vos racines et de votre patrimoine, car c’est ce qui vous relie à une histoire riche et complexe, façonnée par des siècles de savoirs, de coutumes et d’innovations.
Prenez le temps de vous immerger dans la littérature, la musique, l’art, la cuisine et les coutumes traditionnelles africaines. N’ayez pas peur de poser des questions, de dialoguer avec les aînés et les membres de votre communauté pour en apprendre davantage sur vos origines comme je continue de faire.
Rappelez-vous que la promotion de l’Afrique et de ses richesses culturelles est un voyage collectif. Partagez vos découvertes, vos expériences et vos créations avec d’autres jeunes qui cherchent à s’engager dans cette exploration culturelle. Ensemble, nous pouvons contribuer à préserver et à faire rayonner l’héritage africain, et ainsi construire un avenir inspirant et inclusif.
Que cette quête de connaissance et de compréhension de notre héritage nous apporte un sentiment d’appartenance et de fierté, tout en ouvrant de nouvelles perspectives sur le rôle de l’Afrique dans le monde d’aujourd’hui et de demain. Bon voyage dans cette découverte passionnante de nos racines culturelles africaines !
LDL : Comment espérez-vous que ce recueil de poèmes contribue à la préservation et à la reconnaissance de Ganvié en tant que Venise africaine ?
MRA : Le recueil de poèmes intitulé ‘’Les échos de Ganvié’’ contribue à la sensibilisation culturelle des lecteurs. Dans ce recueil, j’ai mis en lumière la culture, les traditions et le mode de vie unique de Ganvié.
À travers mes mots et mes images évocatrices de la poésie, le recueil célèbre la beauté et la singularité de Ganvié. Cela contribue à renforcer le sentiment de fierté parmi les habitants de la ville lacustre et à leur rappeler la valeur de leur patrimoine.
Mes poèmes racontent brièvement des histoires du passé, des légendes locales ou des événements significatifs de Ganvié. En préservant ces récits dans un recueil, les poèmes aident à transmettre l’histoire de la ville aux générations futures et aux aventuriers désirant la découvrir. En mettant en valeur les charmes uniques de Ganvié, ce recueil de poèmes peut attirer l’attention des voyageurs et des amateurs de culture. Cela peut contribuer à promouvoir le tourisme culturel dans la région, apportant ainsi une reconnaissance internationale à Ganvié en tant que destination spéciale.
Pour finir, je dirai que la littérature est le témoin du patrimoine. De ce fait, la poésie est un moyen artistique et émotionnel de documenter la vie et la culture d’une personne ou d’une communauté. En devenant un témoin du patrimoine de Ganvié, le recueil de poèmes ‘’Les échos de Ganvié’’ assure sa préservation pour les générations futures.
LDL : Quel a été le rôle de votre parcours en tant que finaliste du prix Cheick Anta Diop et lauréat du prix Continent Noir dans votre démarche artistique ?
MRA : Parfois, il faut se faire jauger pour savoir si ce que l’on produit dans l’ombre peut être révélé au grand public. Dans cette perspective, le Prix Cheikh Anta Diop et le Prix Continent Noir ont joué un rôle crucial. Ils ont accru ma confiance en moi et m’ont permis de savoir que j’ai du potentiel à offrir au public.
LDL : Comment envisagez-vous l’avenir de votre travail littéraire ? Avez-vous d’autres projets en cours ou des sujets que vous aimeriez aborder dans vos prochaines œuvres ?
MRA : Je suis bourré d’idées de création d’œuvres littéraires à chaque seconde. J’ai beaucoup de travaux d’écriture inachevés. Toutefois, si je dois parler d’un projet futur, c’est de mon prochain livre qui aborde la façon dont il faut choisir ses livres pour être plus productif, bénéficier de ses lectures et développer une habitude de lecture quotidienne.
J’ai constaté que nous courons tous vers la création et que nous oublions la consommation de nos produits. Si le public cible de nos textes n’est pas avisé ou n’a pas la maîtrise de l’importance de nos créations, vaine serait notre travail. Et de plus en plus, il n’est pas rare d’entendre que les gens ne lisent plus. Si je dois donner une justification à cette affirmation, c’est juste de l’ignorance. On fait bien ce qu’on a appris à faire. Moi également, j’ai appris à lire en 2017 sinon j’étais ignorant des bien fondé de la lecture. Me voilà aujourd’hui, un grand passionné de la lecture jusqu’à mon dernier exploit livresque remonte en 2021 où j’ai lu plus de 150 livres en une année scolaire (Classe de Première A1).
LDL : La première de couverture de votre livre est d’une beauté captivante. Quel message vous véhiculer à travers une telle conception de forme et de couleurs ?
MRA : À vrai dire, c’est un travail impeccable de mon concepteur graphique. Il a su mettre sa créativité en jeu. Je lui ai juste proposé l’image. Si je dois partager une explication avec vous, celle de la présentatrice du livre, Myrtille Akofa HAHO, lors du lancement officiel le 1er Juillet 2023 à Ganvié est la meilleure.
Elle écrit : « Sur la couverture de cette œuvre littéraire, nous avons une belle photo de la ville de Ganvié mettant en exergue un grand ciel bleu, un bleu azur qui évoque le beau temps et l’apaisement. Sur cette image doucereuse, le titre « Les échos de Ganvié » avec « les échos de » écrit sur fond rouge pour évoquer la passion et le principe vital qu’est l’eau sur ce territoire lacustre. Puis vient le nom de Ganvié et 35 nouveaux poèmes en blanc pour exprimer une once de détachement, d’objectivité pour donner le ton à ces vers écrits. C’est un engagement à dire le passé sans victimisation mais avec dignité. »
LDL : Pour vous qui aviez vécu dans ce village lacustre, cette destination incontournable comme vous l’écrivez, que pensez-vous qu’il faut améliorer dans cet environnement pour le rendre plus attractif ?
MRA : Cette question est beaucoup plus complexe mais je vais essayer de répondre comme je peux. En premier lieu, je pense que nous, habitants de Ganvié, devons redonner vie à cette cité lacustre d’auparavant. Aujourd’hui, nous avons détruit le lac avec nos pratiques malsaines de pêches. Nous ne construisons plus les maisons sur pilotis avec des pailles. Tous ses faits ne concèdent plus à Ganvié son aspect culturel et historique.
Pour rendre cette cité lacustre plus attrayante, nous devons revoir nos façons de préserver l’héritage que nous ont laissé nos ancêtres.
LDL : Ganvié est un patrimoine en devenir de l’UNESCO, pensez-vous que l’absence des œuvres et du combat pacifique de mots et de douceur que vous menez actuellement pourrait altérer la présence de la Venise de l’Afrique ?
MRA : Les œuvres attirent l’attention des gens du monde entier sur l’importance de préserver ce patrimoine culturel unique et sa valeur culturelle. Ainsi, le combat pacifique de mots et de douceur que je mène pour partager mon admiration et ma fascination pour Ganvié peut jouer un rôle significatif dans la prise de conscience de l’importance de cette ville lacustre et ainsi renforcer ses chances d’être inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Toutefois, l’absence d’œuvres littéraires de cette nature n’implique pas nécessairement une altération directe de la présence de Ganvié en tant que patrimoine de l’UNESCO. L’UNESCO évalue de nombreux critères avant d’attribuer un statut de patrimoine mondial, notamment l’authenticité, la valeur universelle exceptionnelle, et la protection et préservation du site. Les efforts de conservation et de promotion de Ganvié par les autorités locales, les communautés et les institutions peuvent également jouer un rôle crucial dans cette reconnaissance.
LDL : Ce livre de 35 poèmes est écrit en 7 parties indépendantes les unes des autres correspondent-ils aux sept jours de la semaine ou à autres choses de mystérieux ?
MRA : Merci pour cette question. J’avoue que je n’ai pas vraiment une explication à ce propos mais je partage celle de Myrtille Akofa HAHO avec vous. Elle écrit : « Je parlais tantôt des sept voyages de ce recueil de poèmes « Les échos de Ganvié ». Ces sept sons de cloche, ces sept créations qui regroupent 35 poèmes viennent par la grande porte car l’auteur a voulu rendre hommage à ses origines. Les sept différentes parties de ce recueil de poèmes sont comme les sept jours de la semaine. Sept itinéraires composés de poèmes où chaque partie indépendante de l’autre offre un moment de découverte de la Venise de l’Afrique. »
LDL : L’écriture de ce livre vous aurait pris environ combien de temps ?
MRA : Juste une (01) semaine. Il faut noter que j’ai fini le travail préliminaire, les premiers textes au nombre de 23 en 24h. Le reste de mon temps était consacré à la correction. Ce fut un challenge, un défi que je me suis lancé.
LDL : Enfin, que diriez-vous à tous ceux qui sont curieux de découvrir « Les échos de Ganvié » pour les encourager à plonger dans la beauté de vos poèmes ?
MRA : J’ai déjà tout dévoilé apparemment. L’essentiel maintenant est de passer à l’action. Le livre est disponible au +22962841629 ou vous pouvez écrire au mail : avoceisyours@gmail.com pour passer votre commande.
Hâte d’avoir votre retour de lecture.
Merci à vous !
Propos recueillis par Ruth AMOUSSOUGA.
Merci infiniment pour cet honneur 🙏
C’est un véritable plaisir !