Jeudi 10 octobre 2024, l’Académie royale de suède nommera le Prix Nobel de littérature 2024. Dans le rang des acteurs de la chaîne du livre, l’attente est à son paroxysme et de nombreuses questions restent posées. Qui succèdera au norvégien Jon Fosse récompensé en 2023 ? L’année sera-t-elle féminine ? Un auteur non occidental et écrivant dans une langue autre que le français et l’anglais a-t-il des chances de remporter le prestigieux prix ? En tête des supputations, un nom revient : l’autrice chinoise Can Xue. Cette dernière a-t-elle des chances de remporter le graal ?
Tout comme Bob Dylan en 2016 que personne n’a vu venir, les jurés du Nobel attribueront-il le prestigieux prix à un auteur non répertorié par les parieurs ? Auront-ils l’audace d’attribuer enfin le Prix Nobel de littérature à l’éternel combattant de la liberté, sous le coup d’un fatwa, Salman Rushdie. Ce dernier auteur d’une quinzaine de romans, remportera-il cette édition la récompense de 11 millions de couronnes suédoises, soit plus de 970.000 euros.
A défaut de l’américano-britannique d’origine indienne, les jurés de l’Académie suédoise penseront-t-ils à un auteur russe quoique opposant à la gouvernance du Kremlin ? Le nom de la dissidente russe, Lioudmila Oulitskaïa retient l’attention pour la récompense. Est-il politiquement correcte qu’une ecrivaine russe, quoique ex Poutina (ex-femme de Vladimir Poutine), emporte le prix cette année ?
Les noms de l’américano-antiguaise Jamaîca Kincaid et le Roumain Mircea Cartarescu qui est traduit en français chez Noir sur Blanc et le Japonais Haruki Murakami sont aussi cités. Comme par le passé, l’académie suédoise réserve des surprises au public. Peut-être pensera-t-elle à ces auteurs en bas du classement dont certains, tel Thomas Pynchon, n’ont rien publié depuis au moins 10 ans.
Penseront-ils plutôt à ceux catégorisés outsider notamment au poète sud-coréen Ko Un de 91 ans et aux éternelles candidates malheureuses comme les canadiennes Anne Carson et Margaret Atwood ou encore la prolifique Joyce Carol Oates (plus de 70 titres). L’académie suédoise donnera-t-elle raison aux parieurs anglo-saxons qui évoquent les chances des dark horses tel l’Argentin César Aira ou du lauréat 2015 de l’International Booker Prize, l’auteur du Tango de Satan, le Hongrois Laszlo Krasznahorkai ?
La France, meilleure lauréate de cette récompense, repartira-t-elle avec le Prix Nobel 2024 ? Les écrivains français Pierre Michon, Michel Houellebecq retiendront-ils l’attention pour une énième sacre de l’hexagone ? Le comité connu pour sa nature à suprendre, nommera-t-il un écrivain noir du continent africain. Le nom du Kényan Ngugi wa Thiong’o circule.
L’Australien Gerald Murnane et sa compatriote Alexis Wright ont la part belle à cette récompense planétaire de la littérature. En tête de liste des lauréates pressenties à la couronne se trouve l’autrice chinoise Can Xue, agée de 71 ans (2024) autrice de Dialogues en paradis.
L’autrice chinoise Can Xue, favorite du Prix Nobel de littérature 2024, est une avant-gardiste au style expérimental. Elle peint dans ses romans et nouvelles une atmosphère à la fois irréelle et sombre, son style oscillant entre l’utopie et la dystopie transforme le mondain en surréel.
Rendez-vous à 11h00 GMT, (12 heures de Cotonou) précises ce jeudi 10 octobre pour l’annonce, depuis Stockholm, de l’identité du récipiendaire par le secrétaire perpétuel de l’Académie suédoise.
Initié en 1901, le Prix Nobel de littérature (Nobelpriset i litteratur en suédois) a récompensé au total 120 lauréats dont 17 femmes. Il est décerné à un écrivain qui a fait preuve d’un puissant idéal selon le testament du chimiste suédois Alfred Nobel. Il est la plus prestigieuse et la plus médiatique récompense au monde.