Paru le 21 janvier 2025 aux Éditions Paari, Lumières de Saint-Avold est le nouveau roman du médecin-pneumologue et écrivain Thierry-Paul Ifoundza, originaire du Congo-Brazzaville. Dans cet ouvrage de 128 pages, l’auteur plonge le lecteur au cœur d’un hôpital de Moselle au moment de l’irruption de la pandémie de Covid-19, pour interroger les notions de tolérance, d’amour et de transmission.

Un médecin au parcours tourmenté
Le personnage principal, Pierre Chala, pneumologue rigoureux et passionné, est brutalement licencié d’un hôpital de Lille sans explication valable. Quelques mois avant la crise sanitaire mondiale, il rejoint le centre hospitalier de Saint-Avold, où il prend ses nouvelles fonctions avec détermination. Dans ce nouveau cadre, il doit non seulement affronter l’arrivée du virus, mais aussi épauler un jeune interne en proie à ses peurs face à la mort.
Cette relation, empreinte de doutes et d’enseignements mutuels, devient l’axe central du récit. À travers elle, Ifoundza explore la complexité du métier médical : ses limites, ses dilemmes et surtout son indispensable dimension humaine.
Quand la pandémie devient prétexte à la réflexion
Bien que la crise du Covid serve de toile de fond, Lumières de Saint-Avold n’est pas un récit clinique ou un témoignage documentaire. C’est avant tout un roman philosophique et didactique, où l’auteur questionne ce que signifie soigner, transmettre et aimer dans des contextes de fragilité extrême.
La transmission est une conviction d’abord éthique, ensuite morale
, fait dire l’auteur à son personnage principal. Dans cette optique, le roman devient une méditation sur la vocation médicale, mais aussi sur la filiation intellectuelle et spirituelle entre générations.
Un écrivain fidèle à son humanisme
Thierry-Paul Ifoundza n’en est pas à son premier essai littéraire. Après Congo-Brazzaville, un système de santé dystopique (2020), Si le général Mokoko m’était conté (2021) et Cher Burkina (2024), il poursuit son exploration des rapports entre société, humanité et soin. Son écriture, fluide et accessible, cherche à rendre palpable la complexité de la condition humaine dans les moments de crise.
À travers Lumières de Saint-Avold, il signe peut-être son texte le plus intime et universel, en offrant un témoignage d’amour sur la vocation médicale et l’humanisme – un roman qui rappelle qu’au-delà des diagnostics, c’est le lien humain qui éclaire les instants les plus sombres.
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