«Nous faisons avec cette nouvelle ère technologique en nous actualisant, en étant plus créatifs et surtout en nous accrochant aux médias sociaux»
Sa passion, c’est la photographie. Horacio de Souza a intégré le monde culturel depuis plusieurs années pour servir le peuple béninois et d’ailleurs. A travers cette interview qu’il nous a accordée, il parle de sa passion et ne compte pas abandonner malgré les difficultés liées à l’apparition des téléphones portables de qualité supérieure.
Pourquoi avoir choisi la photographie ?
La Photographie c’est une passion pour moi tout comme la communication. Tout est parti de là. En réalité mon rêve, depuis toujours, c’est d’avoir la meilleure entreprise de communication en Afrique. Tout comme communiquer ou communiquer les produits et services d’une entreprise, la photographie pour moi, c’est véhiculer un message par des images. Les images doivent parler. Les images prises doivent avoir un impact. Dans ma quête quotidienne et permanente de devenir cette entreprise de communication prospère et contribuer à la visibilité des entreprises, il y a de cela deux ans, par la Foi j’ai décidé de mettre sur pied le département de la photographie. Alors ce fût la naissance de « Extase Souzacom Photographie ». Nous avons voulu en créant ce département faire différemment la photographie comme dans chaque domaine où nous intervenons.
Nous sommes partisd’un constat. Il y a assez de photographies studios que toutes choses. Pour ma part, ca ne ressortait pas toute l’énergie, la quintessence, l’essence même de la photographie. Nous avons donc décidé faire quelque chose d’assez impressionnant et différent. Avoir notre touche unique et créative comme nous savons bien le faire. A travers notre Photographie nous souhaitons faire visiter les sites attractifs pouvant marquer le séjour de quiconque déciderait de mettre pieds au BÉNIN. Parce que nous savons que chez nous ici, on trouve une force et une beauté dans la nature, une culture, une nature généreuse, une côte atlantique préservée, des villes encore pittoresques et traditionnelles.
Comment le devient-on ?
Pour ma part on devient Photographe par passion et c’est pareil dans tous autres secteurs d’activité. Parce que sans une véritable passion, vous risquez d’abandonner sur le chemin. C’est ce qui fait la différence entre ceux qui réussissent et ceux qui échouent. Dans le processus, vous serez confronté à d’énormes challenges. C’est à vous de voir si cela vous tenait vraiment à cœur ou non. Si c’est votre vision et qu’elle n’a pas été empruntée, vous continuerez jusqu’à atteindre le bout du tunnel. Comme la communication, la photographie est une passion pour moi. Pourquoi ! Si je peux communiquer par tous les moyens (qu’à travers des images et autres) c’est que je fais de la communication. Si je peux former telle ou telle personne dans l’agronomie ou dans le secteur du livre en utilisant les moyens de communication, je fais toujours de la communication.
Parlez-nous de votre parcours dans le domaine de la photographie ?
Je ne parlerai pas de parcours personnel, parce que c’est un département que je dirige. Mais par passion vous retrouvez parfois sur le terrain dans tous les angles mais c’est une équipe dynamique et motivée que j’accompagne. S’agissant de la passion toute cette équipe en a l’extase. Donc tous autant que je suis fou derrière n’importe quel projet que j’entame, elle l’est également. Aujourd’hui ça fait plus de deux ans de passion photographique. Sans prétention aucune nous avons couverts des festivals, des cérémonies de dot, mariages, anniversaires pour n’en citer que ceux-là. Et sur le plan touristique, notre spécialité nous avons permis à plusieurs touristes venus de la France, Belgique, Côte d’Ivoire, du Mali, du Niger, du Sénégal de découvrir le BÉNIN. Nous travaillons sur des projets innovants (animalier, forestiers…)
Comptez-vous laisser la photographie un jour ?
Je ne crois pas. On peut prendre une pause. Mais si l’on est véritablement passionné, on ne peut pas lâcher. Il faut l’avouer et le reconnaître. C’est un métier qui n’est pas reconnu à sa juste valeur au Bénin. On ne valorise pas le photographe. On le considère même pour un nécessiteux. Pourtant comment voulez-vous marquer vos moments importants d’un événement ou non sans un photographe professionnel…? Je me questionne. Une question à laquelle chacun devrait avoir une réponse. En tant que Journaliste, pouvez-vous travailler sans un photographe professionnel ? On ne laissera pas donc la photographie. On pense même faire davantage. Vous ferez bientôt des constats d’ici-là. Nous y travaillons.
Nous sommes à une ère où bon nombre ne fait plus recours à la photographie vu l’avènement des téléphones portables. Celà est-il une difficulté pour vous comme le dit vos confrères ?
Nous ne devons pas négliger l’ère technologique à laquelle nous sommes. Ce serait comme ignorer l’histoire. Lorsqu’on ignore l’histoire vous imaginez les réalités auxquelles l’ont n’est confronté. Nous faisons avec cette nouvelle ère technologique en nous actualisant, en étant plus créatifs et surtout en nous accrochant aux médias sociaux. Si nous sommes désuètes nous risquons de disparaitre. Nous en avions pleinement conscience. Alors d’aucuns disparaîtront mais nous ne sommes pas prêts à disparaitre. Ce n’est pas facile. Non ! Pour une jeune entreprise, aussi ambitieuse et passionnée comme la nôtre, nous avons des objectifs bien clairs et nous n’abandonnerons pas, sauf si la photographie elle-même veut nous abandonner.
Celà veut-il dire que la photographie nourrit son homme ?
La Photographie nourrit son homme avec notre petite expérience. Mais vous devez comprendre qu’à cette heure-ci je ne pourrai vous le prouver. Parce que tout ce que nous avons comme entrées nous essayons de gérer les charges fixes et de prendre du matériels. Parce que la vision est très grande. Vraiment très grande. Je répondrai que la Photographie nourrit son homme surtout Un photographe professionnel passionné.
Que faites-vous d’autres à part la photographie ?
Je me suis diversifié aujourd’hui dans plusieurs secteurs d’activités. Vous me retrouverez dans l’agriculture, l’élevage, la restauration…
Appartenez-vous à une association de photographe ?
Nous n’appartenons pas à une association de photographes. N’avons-nous pas essayé ? Je répondrai par l’affirmatif !
Quelle est la situation matrimoniale de Horacio ?
Horacio de SOUZA pour le moment est célibataire. Vivement que d’ici-là qu’il puisse quitter cette position inconfortable. Il faut le dire pour ce que je fais il faut le soutien inconditionnel d’une personne que je peux dire être mon équilibre, une personne sur qui je peux compter et raconter mes hauts et bas. Difficile dans mon cas d’en trouver. Parce qu’il y a des principes et des règles sur lesquels je ne pourrai fléchir parce que ce sont des bases (fondations) sur lesquelles j’ai rendu solide mes affaires. Mais avec le temps ça va venir.
Avez-vous un nom d’artiste ?
Non je n’ai pas de nom d’artiste. Sinon que notre département c’est Extase Souzacom Photographie.
Quel photographe vous inspire beaucoup plus au Bénin ?
Le photographe qui m’inspire le plus au Bénin, c’est Benjamin TODO. Une raison, accroché à sa vision, il reste imperturbable malgré certainement les difficultés auxquelles il doit être confronté. Il a choisi selon moi son domaine et s’y met vraiment à fond.
Parlez-nous de vos difficultés au quotidien en tant que photographe.
Les difficultés en tant que photographe ou Responsable d’un département de photographie sont immenses. On considère le jeune âge de votre entreprise ou de vos photographes comme une insuffisance. On vous considère parfois médiocres parce que vous n’avez pas déplacé une tonne de matériels comme d’autres pour une couverture d’événements. On pense donc qu’à la fin on n’aura pas de meilleure qualité et rendus photos. On vous considère trop chers alors qu’il y a ne connaissant pas eux-mêmes la valeur de leur métier, bradant le prix. D’aucuns parleront de stratégie marketing, pourtant c’en est pas une. Nous avons des difficultés par rapport aux modèles photos qui ne veulent plus être patients, se former davantage afin d’être compétitifs. Il y a des difficultés. Mais nous essayons de faire fie de ça.
Un mot à l’endroit des rêveurs de ce métier ?
Tu rêves d’être photographe professionnel, bats-toi pour cela. Tu ne seras incompris. On te dira que ce métier ne nourrit pas son homme. Pourquoi avoir laissé tes études pour de la photographie. C’est un métier de dépravation ainsi de suite. Si c’est ta passion et que tu n’es pas rentré là dedans pour prouver quelque chose à quelqu’un tu sortiras la tête haute. Tu vas écrire une nouvelle page de ton histoire comme j’aime si bien le dit.
Un mot pour clôturer cet entretien.
Je tiens à remercier tous les professionnels de la photographie, je tiens à remercier vous journalistes qui nous soutiennent par vos plumes, voix ou micros. Je tiens à vous demander de continuer par faire ce que vous désirez avec Foi, détermination, passion sans oublier ne jamais hésiter de faire des actions quotidiennes dans ce que vous souhaitez ou vous désirez. On finit toujours par en jouir. Il y a un temps où l’on met la graine, un temps d’arrosage, un temps de challenge et un temps de récolte. Suivons le processus et n’abandonnons surtout pas. Nous sommes la relève et nous devons tout faire pour inspirer la prochaine génération.
Il est temps que chacun puisse écrire une nouvelle page de son histoire : nous devons obligatoirement impacter dans nos domaines d’activités respectifs.
Propos recueillis par Mahussé Barnabé AÏSSI
L’art peut apporter de la joie et de l’inspiration dans nos vies. Il nous permet de nous connecter à quelque chose de plus grand que nous-mêmes et de trouver du sens à notre existence.