L’histoire se passe à Nimbé l’une des terres de l’Afrique regorgeant de potentialités indescriptibles. Un pays dans lequel la folie inguérissable de la colonisation fait reposer le chômage, la pauvreté, la corruption, la dictature, l’autocratie et la haine. Dans cette partie de l’Afrique les réformes entreprises n’apportent rien au peuple. Alors un jeune homme du nom de Mahudjlo monta au front et décida de mettre fin à ces malheurs au nom du peuple souverain. Il réussit à mobiliser autour de lui des personnes qui partagent la même vision que lui. Mission : mettre fin à ce régime.
Un mois plus tard !
La nouvelle année définissait déjà une nouvelle lumière sur Nimbé. Tous étaient fiers et pensaient à la survie.
Mais le pays traversait depuis quelque temps, une période de crise et de violence spectaculaires. Même les autorités administratives, les enseignants et les artisans surtout se plaignaient de la mauvaise gouvernance qui s’opère dans le pays.
Où allait le pays ? Et que feront ces hommes qui sont à la tête et qui les guident ? À chacun ses moyens pour résister. Et si la corruption, le sous-emploi, la revalorisation des salaires non effectuée, le chômage et la violence sont toujours là et la soif du pouvoir devient le plat préféré, il faut donc savoir qu’il s’agit de véritables maux qui sévissent en Afrique. C’est le mal développement.
Ils sont recherchés par les forces de l’ordre, ce président des jeunes et ses compagnons de lutte qui revendiquent la liberté et la libre expression dans le pays.
Mais toutes ces fouilles sont restées vaines car, les jeunes s’étaient retranchés dans leurs coins où les autorités policières ne pouvaient pas mettre la main sur eux.
Il sonnait dix heures et quart. Le Président de la République, après avoir savouré son petit déjeuné si délicieux qu’il soit, il se fit suivre par son Garde de Corps. Redressant dans tous les sens sa veste, il franchit le seuil de la première porte après que son Garde l’ouvrit obséquieusement.
Il pénétra, avança, franchit les premiers escaliers de l’immeuble, montait toujours avec son Garde à sa surveillance.
Maintenant sur les derniers escaliers qui descendirent au sein de l’ascenseur qui les conduisit directement à la dernière porte qui s’ouvrira toute seule.
Le Premier ministre de la République qui devrait passer à un entretien avec lui n’avait pas raté une moindre seconde sachant déjà obéir aux rendez-vous à l’heure. Tel est le pli à prendre par tous les membres du gouvernement. Car, le Président a brisé toute ancienne forme de gouvernance pour un grand apogée de rupture totale.
Ce dernier s’était rangé dans une proportion farouche au Président et avait voulu démissionner du gouvernement. Il croyait ne pouvoir partager la même vision que lui et préférait se donner congé. Mais chose curieuse, toutes les tentatives pour le révoquer sont soldées à la banqueroute.
La descente dans l’enceinte de l’ascenseur par le Président et son Garde était juste ralentie par le premier ministre qui venait de signaler sa présence. Il traînait son ventre contre son cou suivi derrière par son Garde de Corps à lui.
C’est dans un fallacieux enthousiasme qu’ils se saluassent. Les trois furent conduits par l’ascenseur et ils accédaient au Bureau du Président.
Un corps planqué derrière un drap blanc déjà noyé totalement au sang de la victime, venait d’être exposé au beau milieu de la pièce. Une fois tombées sur ce qui ne s’était jamais passé là mais qui venait d’être, les deux personnalités s’angoissèrent et avaient la trouille dans le ventre.
Extrait de la page 133 – 136
Les jeunes avaient-ils pour ambition de mettre fin aux régimes par tous les moyens qui s’offrent à eux ? Toujours est-il qu’un coup d’État est venu entacher la crédibilité du jeune homme, le patriote.
Outre les faits de Coups d’État, l’auteur à pris le soin de décrire certaines scènes prédictives comme la démission d’un ministre de la gouvernance. Ce qui rappelle bien les récents événements dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest ces dernières années et particulièrement au Bénin, ces derniers mois. D’ailleurs, Nimbé, le pays dont il est question ne fait-il pas pensé au Bénin ? Préparation de coups d’État, ne rappelle-t-il pas les événements récents en République du Bénin ?
Le coup d’État après un premier échec s’est mué en fronde populaire :
“C’était l’heure de la rage, de la révolte ! Des cris répétitifs, des tornades de kalachnikovs se faisaient entendre. Tous les camps militaires du pays furent encerclés ainsi que le domicile du père de la nation depuis plusieurs heures sans que personne ne s’en rend compte” p.170
“Un Coup d’État vient de passer par-là et arracha le pouvoir à Yinwè. Il fut réduit au néant. Et la République fut plongée dans le chaos” p.171
Le supposé Coup d’État est raté lorsqu’il a été envisagé une première fois dans le roman comme dans la réalité. Arrivera-t-on à un Coup d’État militaire ? Les pays africains ne sont-ils pas suffisamment matures pour faire échec à ses prédictions de mauvaises augures. Il faut noter cependant la perspicacité de l’auteur et saluer sa capacité à prédire certains événements.
La démission du ministre et le coup d’État quelques mois plus tard. Le récit imaginaire de Florent Aipké (Aikpé qui rappelle le nom d’un haut gradé de l’armée et numéro deux du premier gouvernement de Mathieu Kérékou…) a une drôle de coïncidence avec la réalité vécue ces derniers mois.
A la lecture de ce livre, il est facile de conclure que l’auteur en sait quelque chose. Soit il est dans le secret des dieux ou il a une forte capacité à prédire les événements. Dans son livre, l’accusé a été incarcéré et un plan concocté pour lui ôter la vie.
Trahison, injustice, coups au sommet de l’État, les amitiés et la vie dans l’au-delà sont les principaux sujets abordés dans le livre.