Le conte Le mystérieux jardin est l’histoire de trois frères face aux choix de vie cornélien.
Il était une fois, dans un petit jardin abandonné, vivait une petite rose. Elle était pleine de vie et de santé. Elle souffrait du soleil et des vents, mais cela ne réussit à ternir sa beauté.Tout près du jardin, se trouvait un village, un ensemble de trois cases. Ceux qui y habitaient étaient des indigents. C’était une veuve et ses trois petits garçons.
Ils mangeaient difficilement à leur faim. Pourtant ils étaient souvent plein d’entrain et d’enthousiasme. Chose mystérieuse, personne n’était au courant de l’existence d’un tel jardin. C’était un jardin moyen qui contenait toutes les plantes comestibles. Alors un jour, une grande famine survint dans le village. La veuve allait de temps en temps au grand marché vendre du bois. Mais elle ne faisait plus de vente.
Elle décida alors de rester à la maison et de se consacrer aux travaux champêtres. Un jour en pleine promenade, les garçons découvrirent le mystérieux jardin, mais ce qui attira leur attention était la pauvre rose. Elle se fânait peu à peu, elle se meurt. Le benjamin fut le premier à voir la rose, il fut attiré par sa couleur et appela ses frères.
Quand ils furent tous devant la rose, l’aîné eut l’idée de verser le peu d’eau qu’il avait dans sa gourde sur la rose. Surprise, la rose s’ouvrit et s’élança vers le haut. La peur au ventre, les trois garçons reculaient quand de petits bruits attiraient leur attention, c’était des nouvelles plantes qui sortaient de terre.
Ils furent étonnés de voir les richesses que contenaient le jardin alors qu’ils mourraient de faim. L’aîné se demandait comment cela était-il possible. Le benjamin répondit que c’est de la magie, qu’il a toujours cru en elle. Alors les deux autres se mirent à se moquer de lui. Quelques secondes après, la rose se mit à leur parler.
Ils faillirent prendre leurs jambes au cou mais la rose les rassura qu’ils ne craignaient rien. L’aîné voyait qu’il se faisait de plus en plus tard et qu’ils n’avaient encore rien mangé. Donc il dit à ses frères qu’ils allaient rentrer. La rose leur proposa un marché. Elle leur demanda de choisir une plante de leur choix entre elle et les fruits et plantes comestibles.
Le benjamin, sans attendre, criait et demandait à ses frères de prendre la rose qu’elle était très belle. Mais l’aîné refusait, le cadet à son tour se mit à vociférer sur le benjamin. Celui-ci coulait amèrement de larmes. La rose était patoise et leur observait. L’aîné se dirigea vers le jardin, vers le premier arbre à fruit puis cueille un fruit qu’il dévora à belles dents.
Les deux autres reculaient d’un pas car ils avaient peur. C’est à ce moment que la rose demanda encore une fois aux enfants de faire un choix entre l’arbre fruitier et elle. Le benjamin proposait toujours à ses frères de prendre la rose mais ces derniers ne l’écoutaient guère car préoccupés à manger les fruits, oubliant leur mère qui mourrait elle aussi de faim dans la case.
Quand les deux frères eurent fini, ils proposèrent au benjamin qu’ils allaient rentrer. Celui-ci demanda la permission de prendre la rose mais ses frères le lui interdit. Il fut forcé de rentrer. Il faisait très sombre quand ils rentrèrent, ils n’y avait personne dans les cases. Ils ne voyaient pas leur mère.
Ils se mirent alors à crier et à la chercher. Hélas ils ne la trouvait pas. Alors le benjamin se rendit derrière la case de leur mère et c’est ainsi qu’il vit le corps sans vie de leur mère et appela les autres. Une fois arrivée, l’aîné ordonna au benjamin de sortir de la case. Le cadet l’aida à déplacer leur mère dans la chambre.
Heureusement qu’en bougeant le corps, leur mère toussota. Les deux frères jetèrent leur mère et s’enfuirent. Le benjamin vint alors auprès de sa mère et vit que sa respiration était irrégulière. Il se mit à pleurer, puis quelque chose lui dit d’aller voir la fleur. Une fois là-bas, il vit que la fleur était déjà découpée en morceaux.
Ils virent ses frères s’éloigner avec les quelques fruits qui restaient sur l’arbre. Ils tentaient de les appeler mais sa voix n’était pas forte et en plus il avait peur de la brousse. Alors il se mit à pleurer la rose et ses larmes tombaient sur les feuilles de la rose déjà en morceaux.
Ce qu’il ne savait pas c’est que la rose se recollait à chaque fois qu’une larme lui tombait dessus. Quand il essuya ses larmes, il vit que la rose était de nouveau en entier. Alors avec une grande joie il prit la rose et se mit en route pour rentrer. Il comprenait peu à peu le langage de la rose et ils discutaient en chemin.
Quand il fut à quelques mètres de la maison, il entendit ses frères crier son nom. Il se retourna et vit une géante panthère qui était à leur trousse. Hélas, ses frères n’étaient pas rapides alors la panthère les dévora. Il laissa tomber la rose et se mit à pleurer et se lamenter.
La rose une fois à terre, s’élança encore plus haut de manière à lui essuyer les larmes. Elle lui prit par la main et ils rentrèrent. Une fois rentrés, la rose se frotta contre la narine de la mère au sol puis celle-ci toussota et se réveilla. Elle fit amener des fruits et plantes comestibles de toutes sortes.
Quand ils finirent de manger, la mère demanda d’après ses deux garçons. Alors la rose voulut parler quand le benjamin répondit qu’il allait les chercher, sachant très bien qu’ils étaient morts. Il dit à la rose de rester près de sa mère, celle-ci demanda à l’accompagner. Mais il refusa et menaça la rose de briser ses épines.
Alors la rose suivie ses recommandations. Il ne fut qu’à quelques mètres de la maison quand ils entendirent un grognement. C’était la panthère noire qui venait d’emporter avec lui le benjamin. La mère se précipita vers le jardin, mais ne vit pas son fils, alors elle se mit à pleurer.
La rose s’approcha d’elle essayant de la consoler et c’est ainsi qu’elle se mit à l’accuser. Elle considérait la rose comme la source de ce qui est arrivé à son fils. C’est ainsi que sans dire mots, elle brisa l’épine de la rose et l’écrasa avec son talon.
Morale de l’histoire : En toute chose, il est important d’écouter la voix du plus jeune. Et que la précipitation et la mauvaise gestion de nos émotions peuvent nous conduire à mal juger les autres, pire à nuire à leur vie.
CONTE: Le mystérieux jardin. de Régis Mahougnon HANTAN