Jeudi 15 mai, la romancière Johana Gustawsson a reçu le prestigieux prix Maison de la Presse 2025, récompensant son dernier thriller glaçant, Les Morsures du silence, publié chez Calmann-Lévy le 8 janvier. Le roman, déjà écoulé à près de 12 000 exemplaires selon GfK, marque une nouvelle consécration pour l’autrice franco-suédoise, qui succède ainsi à Camille de Peretti (L’inconnue du portrait, Calmann-Lévy) au palmarès du prix.

La cérémonie de remise du prix s’est tenue à la Maison de la Recherche à Paris, où Franck Thilliez, président du jury, a personnellement remis la distinction à l’autrice. Il a salué « une enquête dense, minutieusement architecturée dans une atmosphère oppressante », portée par « des personnages profonds, complexes, et terriblement humains ». Il a aussi souligné le décor singulier du roman : « Une Suède à la fois splendide et dérangeante, presque ensorcelante, qui renforce l’intensité dramatique du récit. »
Une immersion troublante dans les profondeurs du silence
L’intrigue de Les Morsures du silence s’ouvre sur l’île suédoise de Lidingö, non loin de Stockholm. Là, le corps d’un adolescent est retrouvé vêtu d’une robe blanche et orné d’une couronne de bougies, dans une mise en scène évoquant les rituels de la Sainte-Lucie. Un meurtre aussi symbolique que glaçant.
Chargé de l’affaire, le commissaire Aleksander Storm devra faire équipe avec Maïa Rehn, une enquêtrice française au flair acéré. Ensemble, ils se lancent dans un voyage à travers les fractures d’un drame familial ancien, entre traditions nordiques, secrets enfouis et silences pesants.
Une plume déjà bien ancrée dans le paysage du polar
Née à Marseille en 1978, Johana Gustawsson s’est imposée en quelques années comme une voix incontournable du thriller contemporain. Diplômée de Sciences Po, elle a d’abord travaillé comme journaliste dans les médias français avant de se tourner vers l’écriture à plein temps. Elle est aujourd’hui reconnue pour ses romans mêlant polar et contexte historique, qui captivent par leur tension narrative autant que par leur profondeur psychologique.