<<l’impossibilité naît et ne vit que dans l’esprit de celui qui veut poser un acte. Nous croyons souvent les gens incapables de ce dont on est soi-même incapable.>>
La douleur est fortement associée à la perte d’un être cher. Nous ressentons un grand besoin de lui faire un dernier au revoir, ce qui n’est malheureusement plus possible. Mais, comment surmonter cela ? Aujourd’hui, nous allons à la découverte d’une femme, Nadège Bignon ANAGO, présentatrice TV/Live, motivatrice et Mam’ange, qui aborde ce sujet à travers son oeuvre.
LDL : Bienvenue sur notre plateforme L’ivre du livre. Contents sommes-nous de vous recevoir aujourd’hui. Nos lecteurs désirent vous connaître à travers cette Interview.
NBA : L’ivre du livre bonjour, je suis très heureuse d’être dans votre antre chère « ivre du livre ». Je suis Nadège Bignon ANAGO, spécialiste genre et inclusion sociale, présentatrice TV/live, productrice d’émissions TV, auteure, activiste sociale et amoureuse de la lecture et de la vie.
LDL : Super. Parlez-nous brièvement de chacune de vos œuvres en nous rappelant la date de lancement de votre nouvel ouvrage.
NBA: « En paix avec la vie » est mon premier ouvrage publié. Le lancement se fera à Cotonou le 07 octobre, mais avant cela, une séance dédicace est prévue à Abidjan le 23 septembre. Vous êtes d’ailleurs invités.
« En paix avec la vie » est un ouvrage autobiographique qui évoque la question de la perte d’un enfant et insiste sur les réalités socio-culturelles que vivent les personnes qui subissent ce trauma « solitude, souffrance intérieure, rejet de la communauté quand la même personne perd plusieurs fois des enfants, stigmatisation, séparation des couples … » . « En paix avec la vie », c’est aussi une invite à la résilience. Des conseils pour que, peu importe nos réalités difficiles « perte de l’enfant, perte du conjoint, enfant qui tarde à venir, maladie … », nous trouvons la force d’aller de l’avant.
LDL: Pourquoi avez-vous porté votre choix sur l’écriture et comment l’avez-vous découvert ?
NBA: J’écris depuis longtemps, à travers mon blog le jardin de Bignon. L’écriture est un exutoire pour moi.
Mon premier livre non publié est : Mon premier voyage en avion…. parce que vos rêves le méritent
Mon histoire avec l’écriture remonte à …. mon histoire avec la lecture, donc mon enfance. Je suis passionnée de lecture depuis ma tendre enfance grâce à mon père. J’ai passé toute mon adolescence à lire Honoré de Balzac, Alexandre Dumas, Victor HUGO, Karl MARX, Kierkegaard Søren , les livres de contes … A chaque fois que j’ouvre un livre, je fais de merveilleux voyages. J’ai ressenti tant d’émotions. J’ai toujours su qu’écrire est une forme d’immortalité car, le livre traverse les âges et transmet un message aux diverses générations. Il était tant de rentrer dans l’immortalité et de dénoncer la souffrance silencieuse des personnes qui perdent un enfant. Sourire…
LDL: Quel est votre genre littéraire préféré ?
NBA: Mon genre préféré est le roman.
Je pense qu’il laisse libre court à l’imagination de l’auteur et invite le lecteur à faire un voyage sans fin. Il laisse la latitude à l’auteur d’assumer ce que, peut-être dans le quotidien, il n’assume pas tout en lui permettant de transmettre un message.
Dans les périodes de guerres, ou d’oppression politique, beaucoup d’auteurs, en utilisant ce genre, ont pu passer leurs messages sans être attaqués.
LDL: Quelles sont vos sources d’inspirations ?
NBA: Le vécu, le quotidien, le mien et celui des autres .
LDL: Avez-vous des projets en vue pour la promotion de la littérature ? Si oui , lesquels ?
NBA: Oui j’en ai beaucoup …. permettez-moi de me taire pour l’instant vu que c’est encore des projets.
LDL: Comment arrivez-vous à jumeler l’écriture et la profession ?
NBA: Trouvez ce qui vous passionne et vous ne travaillerez pas un seul jour de votre vie. Je ne travaille pas, je suis passionnée.
Et quand on est passionnée, on ne trouve pas du temps, c’est le temps lui-même qui se dégage car il sait que cette activité réconforte et rassasie votre âme.
LDL: Quels sont vos loisirs
NBA: La lecture, la marche, la bonne nourriture, le voyage
LDL: Un écrivain que vous aimez.
NBA: Carmen Toudonou, j’aime beaucoup sa plume.
LDL: « Lire un ouvrage de 400 pages en deux jours » : pensez-vous qu’on peut le faire ?
NBA: Rire, l’impossibilité naît et ne vit que dans l’esprit de celui qui veut poser un acte. Nous croyons souvent les gens incapables de ce dont on est soi-même incapable.
J’ai déjà passé des nuits blanches à cause d’un livre, l’emportant dans la salle d’eau, le tenant en mangeant tellement, il était haletant. Ai-je répondu ?
LDL: Bien-sûr Mme Bignon. Nous voici à la fin de notre interview. Votre mot de la fin, s’il vous plaît.
NBA: Merci pour cette belle opportunité. J’invite tout le monde à être ivre de ce livre.
« En paix avec la vie » parle à tous. En effet, même si nous n’avons pas perdu un enfant, nous avons forcement une sœur, une tante, une voisine, un parent , une collègue, …. qui l’a vécu. Nous devons lire « En paix avec la vie » pour comprendre son ressenti intérieur, sa souffrance intérieure pour déconstruire nos stéréotypes et l’aider véritablement à être… EN PAIX AVEC LA VIE
Je reste disponible pour accompagner les personnes qui vivent le traumatisme lié à la perte de l’enfant, mais au-delà ; les personnes n’étant pas en accord avec leur estime de soi et leur confiance en soi.
Propos recueillis par Magarette I.A. ALANTANNOU