Ce que tu fais te fait de Félicien K. SOSSOU, une philosophie de vie : à la source des principes  régissant la vie.

L’univers est régi par des lois. L’homme est partie intégrante de la nature et donc forme avec elle un tout. Ceci dit, il est appelé à se soumettre aux principes naturels afin de jouir d’une vie harmonieuse avec la nature mais surtout de créer son propre bonheur. Le bonheur étant le but de l’existence humaine, il s’avère important que l’homme crée lui-même les conditions pour y accéder. La première condition qui sonne comme un impératif est : l’initiation à la vie. Qu’est-ce que la vie et comment s’y initier ? Félicien K. SOSSOU répond à cette question dans son ouvrage intitulé  Ce que tu fais te fait  publié en 2021 à Cotonou aux Éditions Wéziza. Dans ce joyau architectural, l’auteur nous plonge dans les abysses de la vie. Une interrogation se soulève à présent : comment vivre ? 

À la découverte du livre Ce que tu fais te fait de Félicien K. SOSSOU

L’œuvre Ce que tu fais te fait de Félicien K. SOSSOU est le fruit des réflexions mûries d’un homme qui a compris très tôt que la vie est une école à laquelle il faut s’inscrire afin de découvrir et comprendre ses mystères. L’ouvrage est composé de sept (7) chapitres subdivisés en deux parties qui s’étendent sur 152 pages la conclusion et la bibliographie y compris. La première partie va du chapitre 1 au chapitre 3 et la seconde partie du chapitre 4 au chapitre 7. 

Dans le premier chapitre de l’ouvrage intitulé Mon initiation, l’auteur nous invite à un voyage, un voyage au cours duquel nous découvrirons les règles qui ont guidées toute sa vie. Ces règles lui ont été enseignées par son grand-père de qui il détient d’ailleurs la grande partie de ses connaissances sur les mystères de la vie. L’auteur nous présente ces règles aux pages 26 et 27 de son œuvre :

– Première règle : « Mon fils, si tu veux vivre heureux et avoir ta conscience libre dans cette vie, il ne faut jamais tuer quelqu’un. De même il ne faut jamais être mêlé dans une complicité de meurtre de quelqu’un ». 

– Deuxième règle : « Mon fils, si tu veux vivre heureux et avoir ta conscience libre dans cette vie, il ne faut jamais chercher la femme de ton prochain ».

– Troisième règle : «  Mon fils, si tu veux vivre heureux et avoir ta conscience libre dans cette vie, il faut dire la vérité à ton prochain, dire ce qui est juste car, un mouton lynché ne peut jamais connaitre immédiatement le lieu de son lynchage, il doit d’abord sautiller se rendre à son propriétaire avant de connaitre probablement la mort mais toi, tu ne mourras pas pour avoir dit la vérité… etc. ».

– Quatrième règle : « Mon fils, évite des associations dont l’objectif est de se rencontrer régulièrement pour la boisson ». 

– Cinquième règle : « Mon fils, dans cette vie, agis en considérant que quelqu’un te voit toujours par ton derrière, parce que c’est en ayant la conscience libre qu’on est heureux ».

À partir du deuxième chapitre intitulé Avis de certains sages rencontrés, l’auteur nous parle à la manière de Platon des différents maîtres qui ont eu à lui enseigner les secrets de la vie. Les différents conseils de ces sages ne tournent qu’autour des secrets d’une vie heureuse car savoir vivre, c’est vivre heureux. 

L’auteur nous rapporte dans le chapitre suivant quelques faits vécus ou rapportés. À travers cinq principales histoires, l’auteur nous démontre comme le philosophe Jean-Paul Sartre que le hasard n’existe pas et que l’homme ne récolte que le fruit de ses actions. Ce qu’il dit d’ailleurs par : «  Ce que tu fais te fait ». 

La deuxième partie de l’œuvre est intitulée le respect des lois est une nécessité. 

Dans cette partie du livre, l’auteur nous montre à partir du chapitre 4 que l’ignorance des lois naturelles est source de malheurs. Il nous présente des lois telles que : la loi de l’Unité, la loi de l’Esprit, la loi de la polarité, la loi de l’accomplissement et bien d’autres lois. 

Félicien K. SOSSOU attire notre attention dans le cinquième chapitre de son œuvre sur ce qu’il faut savoir de l’Amour. Retenons qu’à ce niveau, l’auteur nous démontre la force du bien et l’importance de faire le bien. Il nous y présente également les potentialités de nos mains. L’homme est capable selon lui de faire avec ses mains de bonnes et mauvaises choses. 

Dans le sixième chapitre intitulé le bienfait est la solution, l’auteur nous démontre la force et mieux le rôle que joue l’Aura, une partie de l’homme que beaucoup ignorent. Il explique dans ce chapitre que : « tout ce qui existe,… produit des émanations. » p.115.

Enfin dans le septième et dernier chapitre, Félicien K. SOSSOU nous révèle quelques secrets sur l’homme. Au nombre de ces secrets, l’auteur nous démontre à travers ses expériences personnelles et les découvertes du Dr. Masaru EMOTO le pouvoir de la pensée, de la parole et de l’action. Il dit à cet effet à la page 123 de son œuvre que : «  C’est la pensée qui dirige le corps et non l’inverse. » 

Félicien K. SOSSOU conclut son livre sur quelques questions existentielles qui révèlent le caractère mystérieux de la vie et de l’homme. Il n’oublie pas de souligner que l’homme ne récolte que les fruits de ses actes. En d’autres termes, il nous apprend que le Karma existe. Il s’emploie à le dire par sa célèbre formule : «  C’est ce que tu fais, qui te fait. » 

Ce que tu fais te fait : une morale ancienne dans la modernité ?

Félicien K. SOSSOU à travers son œuvre Ce que tu fais te fait, nous révèle toute l’importance et même la nécessité d’un retour aux valeurs et principes de l’Antiquité. Un retour qui ne sera pas un hasard mais un retour à la source afin de mieux vivre la modernité, le présent, et préparer le futur. À travers le recueillement d’avis de sages et de grands hommes, l’auteur attire notre attention sur la richesse que représentent les sages en Afrique. Une manière de nous rappeler la déclaration d’Amadou Hampâté Bâ au sénateur Benthon : «  En Afrique, un vieillard qui meurt est une bibliothèque qui brûle. » Aussi en nous référant au plus grand disciple de Socrate, Platon, qui dans l’Antiquité recueillait, et transcrivait les enseignements de son maître, on voit que Félicien K. SOSSOU nous invite à cultiver certaines valeurs. Des valeurs qui nous conduiront à la connaissance afin de nous mettre au pas dans notre marche, pour parler comme Heidegger, dans notre acheminement vers la vérité.

Notons que l’œuvre de Félicien K. SOSSOU juste par son titre, nous interpelle à une redéfinition de notre rapport avec la nature, avec le monde et tout ce qui nous entoure. Cette œuvre nous invite à un plongeon dans la morale ancienne et mieux elle ressuscite à la modernité, le cosmos, le tout uniformisé, l’unité. L’homme doit se rappeler que le monde est régi par des lois, mieux le monde est un ensemble d’énergie. Un ensemble d’énergie dont il est partie intégrante. Félicien K. SOSSOU explique cela à travers le concept de l’Aura : «  À travers notre aura, il se produit donc un échange ininterrompu entre nous et les forces de la nature. » p.117 

L’homme doit adopter certaines attitudes afin d’accéder au bonheur et à la prospérité. Au nombre de ces attitudes, nous avons celle du respect des lois qui régissent la nature. Félicien K. SOSSOU nous explique que la loi de la circulation constitue l’une des lois fondamentales qui prônent l’amour et la convivialité entre humains. Pour cela, il est important que l’homme se débarrasse de la négativité qui existe en lui afin de laisser libre cours à son propre bonheur. Comme exemple de pratiques qui empêchent l’épanouissement de l’homme nous avons les ressentiments. À notre époque, les ressentiments ne cessent d’accoucher de nouvelles victimes faisant croître ainsi le nombre d’hommes malheureux. Félicien K. SOSSOU nous donne la clé pour accéder à la prospérité et à l’épanouissement, il s’agit du vide : «  le vide est une force qui absorbe et attire tout ce que nous souhaitons. » p.94 En un mot, pour vivre heureux, l’homme doit comprendre qu’il doit se débarrasser des sentiments inutiles afin de faire une nouvelle place pour les opportunités. 

À travers le titre Ce que tu fais te fait, l’auteur exhorte tous les hommes à la culture de l’amour et au respect des principes naturels. Il révèle aux hommes que le monde malgré son immensité contient des principes et règles dont le non-respect peut conduire au malheur. C’est pour cela qu’il est important que l’homme s’initie à la vie. Et pour cette initiation, l’œuvre Ce que tu fais te fait est un parchemin qui conduira les hommes à découvrir sans détour les mystères de la nature et à savoir vivre. Retenons qu’il est important de savoir comment vivre à une époque où les valeurs et principes naturels sont conjugués au passé et pire banalisés au profit de pratiques peu morales. 

Quelques phrases et citations de l’œuvre qui révèlent quelques secrets de la vie

– «  Le pouvoir se trouve dans le bien que l’on fait à autrui. » p. 106

– « Avec votre pensée, vous construisez le monde. » p. 108

– « Quand on jette de petits rayons de bonheur dans la vie d’autrui, l’éclat finit toujours par rejaillir sur soi. » p. 113

– «  La nature de l’Aura indique ce que nous sommes. » p. 114

– «  De simples choses peuvent amener à pénétrer les mystères. » p. 123

– «  Rien, absolument rien n’existe dans ce monde sans énergie. » p. 138

– « On ne combat pas le mal mais on fait le bien pour lui prendre sa place. » p. 147

– «  Les conséquences de nos pensées, de nos paroles et de nos actes nous reviennent toujours. » p. 61

– «  C’est l’homme même qui se crée ses propres difficultés dans la vie. » p. 55 

– «  Rien ne peut être réalisé sans une initiation. » p. 25

Bref aperçu sur l’auteur

SOSSOU KEGNON Kouété Félicien est né en 1975 à Comè en République du Bénin. Il est Inspecteur d’Action Sanitaire option Analyse Bio Médicale à l’hôpital de Zone de Ouidah. 

Ce que tu fais te fait, est sa première publication.

Régis Mahougnon HANTAN, chroniqueur à L’ivre Du Livre