«[..] La foi apparaît comme le socle de la condition humaine. Car, c’est la foi qui détermine la forme de la vie. Au regard de tout ce qui se passe au quotidien dans le monde, à nos côtés, on se rend compte que tout ne dépend pas que de nous. »
Fabrice Tossa est l’auteur des livres ‘’Voix d’Intérieur’’ et ‘’Le cœur des yeux’’, tous du même genre (poétique). Titulaire d’une licence en communication, il a mis sur le marché littéraire, ses deux ouvrages intéressants et enrichissants. Il nous parle de son attachement à la littérature à travers ses livres.
LDL : Bonjour Mr Fabrice TOSSA, nous sommes heureux de vous accueillir sur notre plateforme livresque L’ivre Du Livre Nous sommes ravis d’échanger avec vous autour de votre passion pour les lettres. Pouvez-vous vous présenter davantage à nos lecteurs ?
FOT : Bonjour Chère journaliste !
Je suis Olabi Fabrice TOSSA, spécialiste en communication, Membre actif de l’association Engagement Action Sociale EAS, Sachethéloué, Mairie des jeunes de Cotonou et commercial dans une entreprise de la place.
LDL : Vous avez publié votre premier livre, un recueil de poème intitulé ‘’Voix d’Intérieur’’ en septembre 2020 aux éditions « Savanes du Continent » au Bénin. Que faut-il retenir de cette œuvre ?
FOT : Effectivement ! Il faut juste retenir de ce livre, que c’est une œuvre qui dégage certaines énergies en signe d’invitation du lecteur à la rencontre de son être, de son moi intérieur. En effet, l’intérieur est le lieu par excellence où tout commence. En réalité, lorsqu’on s’écoute bien, on trouve toutes les réponses aux différents questionnements.
LDL : ‘’Voix d’Intérieur’’, est un recueil de 104 pages qui peint à la fois un tableau multicolore où l’amour, le désespoir, la liberté et d’autres faits se donnent la main pour faire voir autrement le monde. D’où puisez-vous toutes ces inspirations ?
FOT : Sourire ! L’inspiration vient en réalité de l’énergie divine qui guide le monde. S’il est vrai que : écrire, c’est avoir vécu, il est aussi vrai que l’on écrit parfois par imagination, par observation. Donc l’inspiration me vient du vide qu’est cette nature à l’apparence trompeuse.
LDL : Qu’est-ce qui vous amène à développer de tel thème dans votre livre ?
FOT : Vous savez, je pense et je crois qu’on n’écrit pas simplement pour son propre plaisir. En effet, chaque lettre grattée sur un papier à une importance pour au moins un lecteur sur dix. Tout ceci pour dire que, écrire, c’est une mission divine. Ce qui m’amène à écrire est juste l’envie de toucher le cœur des gens, de leur apporter des éléments de réponse à leurs multiples interrogations et de traduire chacune de leurs émotions.
LDL : Vous semblez dénoncer les maux de la société en mettant l’accent sur la voix de l’âme et de la conscience. Pourquoi ce choix ?
FOT : J’ai fait ce choix simplement parce que c’est une disposition naturelle. Nous sommes nés pour choisir. Et tout, de la vie humaine, tourne autour du choix. Et donc, si on sait écouter la petite voix intérieure, qui est la voix de l’âme, on serait toujours en harmonie avec sa conscience puis on ferait du bien autour de nous.
LDL : Vous avez publié votre deuxième recueil, intitulé ‘’Le cœur des yeux’’ en mars 2023 chez « Béninlivres ». Quel est le processus ayant abouti à la publication de cette parution ?
FOT : Ouf ! Le processus a été long mais fructueux. Après l’écriture des textes, il fallait contacter une maison d’édition. Ainsi, une petite analyse du terrain a été faite, puis j’ai porté mon choix sur la maison d’édition beninlivres. Ensuite, j’ai pris contact avec le promoteur, je lui ai envoyé mon manuscrit. Après étude, il m’était revenu avec une facture proforma… Voilà, l’aventure a commencé ainsi… Et voilà ! Le cœur des yeux est sorti…
LDL : Dans votre livre ‘’Le cœur des yeux’’, vous défendez l’épanouissement de l’humain à travers vos vers. Est-ce un vécu de votre vie amoureuse ou le fruit de votre imagination ?
FOT : Puisque je suis un homme, j’ai un cœur, je peux affirmer que je me suis dévoilé un peu mais les majeures parties des textes relèvent de l’imagination. En fait, c’est vraiment divin presque tout ce que j’écris. En effet, j’écris simplement quand Dieu me donne le signal au travers de l’inspiration.
LDL : Dans ce livre de 160 pages vous faites danser les mots aux rythmes de différentes thématiques comme la foi, la condition humaine et les méandres de l’amour. Quelle est votre conception de la foi et de la condition humaine ?
FOT : La foi apparaît comme le socle de la condition humaine. Car, c’est la foi qui détermine la forme de la vie. Au regard de tout ce qui se passe au quotidien dans le monde, à nos côtés, on se rend compte que tout ne dépend pas que de nous. Mais qu’une grande partie dépend de l’énergie divine qui tient la nature, le monde entre les mains. L’être suprême qui nous accorde la durée de vie d’une seconde renouvelable par sa volonté, donc par sa grâce.
LDL : Vous exhortez chaque individu au dépassement de ses limites dans un esprit d’abnégation et de discipline dans le travail quotidien. Pourquoi mettre l’accent sur ces points dans vos écrits ?
FOT : Évidemment, l’homme à un grand rôle à jouer dans son devenir. Le tout ne suffit pas d’avoir la foi pour connaître la réussite, il faut travailler, pouvoir se relever après chaque chute, il faut être honnête envers soi-même et envers les autres… Il faut donc jouer pleinement son rôle en fournissant beaucoup d’efforts pour l’atteinte de ses objectifs de vie.
LDL : Dans la plupart de vos textes, vous faites appel à une puissance évocatrice des énigmes par des vers concis et des rimes harmonieuses. Comment acquiert-on de telles compétences rédactionnelles, le travail ou simplement de l’inspiration ?
FOT : Permettez-moi de nommer « compétence » par grâce. Oui, c’est juste une grâce de Dieu. Car tout dépend de lui. On peut beau lire, si on n’a pas la grâce de la rédaction, on ne saurait la faire aisément. Donc, c’est Dieu qui fait grâce à un de ses enfants, que je suis.
LDL : Quels sont les auteurs que vous lisez ?
FOT : Je lis tout livre que je trouve et dont le titre m’accroche. Par exemple : Baudelaire, Victor Hugo, Julien Kandé KANSOU, Bravo, Doyenne Sophie, Carmen et bien d’autres…
LDL : Quelle image avez-vous des maisons d’édition et de la politique éditoriale au Bénin ?
FOT : Je fais une bonne peinture des maisons d’édition, enfin de celles dont j’ai connaissance. Elles sont correctes, méthodiques et plus ou moins professionnelles. Je crois que la politique éditoriale du pays est aussi favorable à la création des maisons d’édition. La preuve, aujourd’hui, nous en avons plusieurs dans le pays.
LDL : Quelles sont les plus grandes difficultés que vous rencontrez dans la distribution de vos ouvrages ?
FOT : Je dirai que c’est le manque d’une politique de distribution ou du moins les maisons d’édition manquent d’une politique de distribution. Ce manque amène l’auteur à se débattre lui-même pour écouler son stock. Aussi, il y a les habitués aux œuvres numériques, donc beaucoup peinent à acheter les livres version papier aujourd’hui. Car tout se retrouve en ligne de nos jours.
LDL : Pour vous, la lecture est-elle importante pour l’éducation des jeunes ?
FOT : Évidemment ! On ne peut rien sans la lecture. Sans elle, on ne peut pas grandir, on ne peut pas mener des débats, on ne peut pas connaître. Donc, il est impératif que l’on puisse programmer des temps de lecture dans nos agendas. Comme l’affirme Emmanuel Kant, même « une lecture amusante est aussi utile à la santé que l’exercice du corps ».
LDL : La poésie représente quoi pour vous ?
FOT : La poésie pour moi est le moyen le plus simple pour m’extérioriser. Elle est le symbole de la beauté de cette nature, caractérisée par le rythme, la musicalité, la sonorité. La poésie est le second nom de la nature.
LDL : Comment êtes-vous arrivé à l’écriture d’ouvrages littéraires ?
FOT : C’est une longue histoire. D’abord, j’y suis arrivé car c’est une mission divine. Ensuite, je me suis fixé un objectif que je poursuis patiemment. Vous savez, c’est agréable, merveilleux d’écrire pour soi et pour les autres. C’est extraordinaire de parler du temps présent et de l’avenir. Enfin, j’ai fait un chemin car j’ai commencé par gratter des textes en 2012. « Un orphelin est comme une âme en quête d’une chaire » l’un des verres de mon premier poème. Donc, mon vécu aussi à peut-être joué un rôle.
LDL : Comment parvenez-vous à concilier vos occupations professionnelles et personnelles à la rédaction de vos poèmes ?
FOT : Ce n’est pas si compliqué. Dieu me soutient beaucoup car l’écriture de mes textes ne tarde pas. Quelques minutes suffisent pour écrire un poème d’au moins quatre 4 strophes. Il faut avouer que c’est à cause de mes occupations professionnelles que j’ai aussi adopté la poésie. Sinon, j’ai deux romans encore inachevés faute de temps.
LDL : Quels sont vos projets d’écriture futurs ?
FOT : Ils sont nombreux. Je pense écrire des livres dans mon domaine professionnel (la communication), aller vers d’autres genres comme le roman, les nouvelles…
LDL : S’il vous est demandé de faire un acrostiche pour RUTH AMOUSSOUGA que diriez-vous ?
FOT : Sourire, je te dirais :
Reçois mon merci pour ce moment
Unique qui m’est offert !
Tu es bien talentueuse dans ce rôle
Honorifique que Dieu t’a accordé.
Adorable et respectueuse, je le sens
Même si je n’ai pas de preuve. Sans
Orgueil, tu connaîtras le succès
Un beau jour. C’est ainsi que Dieu
Surprend ses sujets. Juste la
Santé, et le reste viendra ! Tu sais,
On se rencontre un jour et dans l’
Union on reste ensemble pour de
Grandes œuvres en faveur des
Âmes innocentes.
LDL : Où trouver vos livres ?
FOT : Auprès de mon éditeur beninlivres et moi-même au +229 96038837
LDL : Un mot pour conclure !
FOT : Merci de m’avoir offert l’opportunité de parler de moi. Et merci pour tout ce que vous faites pour le développement de la littérature béninoise et africaine.
Merci à vous !
Propos recueillis par Ruth AMOUSSOUGA
J’avoue, le type est un génie
Un entretien enrichissant