«Il y a très longtemps, sur le rônier, chantait le vent des contes. Mars est là, voici venu le temps épique où l’on chasse et pique. Où l’on raconte ses exploits et ses banalités, comme le paisible ramassage du Karité. » P.31
Paru aux éditions Stakebooks en 2024, « 365 jours avec la sagesse bousanké (Boo) » est un recueil de proverbes Boo traduits en français et expliqués, écrit par OROU LOGOUMA Cosme et préfacé par le consultant, écrivain et chercheur (Conflits et Terrorisme en Afrique Subsaharienne) Claude BIAO qui, à son actif , a de nombreuses publications et prix.
« 365 jours avec la sagesse bousanké (Boo) » est un recueil bipartite dont la première est une introduction sur la culture bousanké et la seconde, subdivisée en 3 chapitres étendus sur les 12 mois de l’année (365 jours), en fonction des activités champêtres effectuées durant chacune de ces périodes.
Il ressort, de l’introduction, que l’ethnie Boo est retrouvée dans la région du Nord-Est Bénin et Nord-Ouest du Nigeria. Disposant d’un riche patrimoine culturel riche, s’exprimant à travers les jeux de chevaux les musiques et danses traditionnelles, les Boo forment des îlots linguistiques parmi les autres, appartiennent au groupe linguistique Mandé et pratiquent plus l’animisme ainsi que l’Islam.
Le chapitre 1 intitulé ĨAMPU L’HARMATTAN est la période de récolte du maïs, du sorgho et des ignames qui s’étend de Novembre à Février. On y trouve des proverbes portant sur le mensonge, la quête du savoir, la connaissance, la question du choix de son objectif, la sagesse, le respect de la coutume et de la tradition, la méfiance, la réussite, etc.
Le second chapitre titré « GUANTENA LES GRANDES CHALEURS » comprend les mois de mars et avril et est la saison des contes au clair de lune, de la chasse et du ramassage des noix de Karité abordant la question de l’honneur, la responsabilité, l’importance de chacun dans nos vies et la culture du bien .
Le troisième intitulé « BUZIÈ LES PLUIES, » qui dure plusieurs mois ( Mai à Octobre ), saison du travail des champs, de la chasse nocturne et du ramassage des noix de Karité touche l’expérience, l’avenir, la richesse, le savoir-faire, l’impact négatif des mauvaises compagnie, la puissance du naturel, la prospérité, l’espoir, la paix , la protection, etc.
La culture Boo se distingue de par sa richesse matérielle, ses migrations, ses coutumes qu’elle continue de célébrer, et se fait toujours remarquer par ses beaux proverbes transmettant une vérité et donnant pleins de leçons de vies, ses proverbes moralisateur et véhicules de sagesse. Claude BIAO renchérira en qualifiant le travail qu’a effectué l’auteur d’«un héritage universel qui mérite d’être porté, révélé, célébré.» Une raison de plus pour valoriser le chef-d’œuvre de cet auteur qui met la tradition, la littérature orale au cœur de la culture. Une occasion qui nous est offerte pour enrichir notre vocabulaire à l’aide des proverbes, des nouvelles expressions qu’on a du plaisir à savourer à travers cet ouvrage dont la compréhension est accessible à tout type de lecteur moyen.
Rappelons que OROU LOGOUMA Cosme est auteur de plusieurs autres œuvres telles que « Les pas d’espoir », un roman paru en 2024 aux Éditions Tambours Sacrés, « Kiana ou le couteau de la femme », un recueil de nouvelles également parue aux Éditions Tambours Sacrés et bien d’autres ouvrages qui portent son nom.
Quelques proverbes traduits en français et expliqués .
– «Un seul doigt ne lape pas la sauce gluante.» : C’est l’union de plusieurs personnes qui permet de réussir un grand projet. P.8
– «Les yeux ne s’éclairent pas sans cicatrices. » : On ne réussit pas sans effort . Les conséquences douloureuses corrigent mieux que les mots . P. 18
– «Une mère poule ne saute pas par dessus le feu. » : Un responsable doit se garder de prendre des risques inutiles. P.39
– «Un poussin qui ne suit pas sa mère tombe dans le feu. » : L’enfant qui ne suit pas les conseils de ses parents se crée des ennuis. P.62
– «Si tu vis, ta part vient .» : Qui vit , espère. Tant qu’il y a la vie, il y a l’espoir. P.75
ALANTANNOU A.I. Magarette
J’en ai très fière. Je l’avoue à poitrine dégagée que vous êtes non seulement l’espoir de mon village (Gawézi), des Boo , du Bénin , mais aussi de l’Afrique concernant une bagage intellectuelle.
J’en ai très fière. J’avoue à poitrine dégagée que vous êtes non seulement l’espoir de mon village (Gawézi), le Bénin, mais aussi celui de l’Afrique concernant les bagages intellectuelles.
C’est très bien, je souhaiterais que ça évolue encore plus
j’adore seulement
J’adore
Un objectif sans but est une ambition sans recueille. Force à toi mon grand ❣️❣️
Très beau projet.
Vraiment merci