Le temps, passe-t-il ? Est-il vrai qu’il s’égrène chaque seconde, minutes et heures qui s’écoule ? C’est la préoccupation principale qu’aborde sur 97 pages le philospohe Etienne Klein dans son livre Le temps (qui passe) publié en 2013 chez Bayard Editions. Un ouvrage intéressant qui aborde une thématique originale sur le passage de chaque être sur terre.
Qu’est-ce que le temps ? Est-il une substance spécifique, une chose, une nature particulière, un être à part ? ou bien n’est-il qu’un nom superficiel que nous placons sur le coup des choses ? Nous disons du temps qu’il s’écoule ou qu’il passe. Mais s’écoule t-il ou passe-t-il de lui-même ? A partir de quels instants a-t-on commencé par le mesurer ?
Ce sont ces questions qui tiennent lieu de fil conducteur à Etienne Klein tout au long des pages de son livre. Il souligne que le temps, s’entremêle à tant d’autres notions délicate que sont :
- mouvement,
- changement,
- succession.
Le temps, est en effet le meilleur moyen qu’a trouvé la nature pour que tout ne se passe pas d’un seul coup. Il est ce qui maintient les choses qui durent dans la succession des instants présents et est ce qui passe (même) quand rien ne se passe. Mais quel âge le temps a-t-il ? Est-il possible de l’estimer, peut-il simplement se résumer au compte calendaire ?
S’use-t-il ou vieillissent-il à mesure qu’il prend de l’âge ? Certainement pas ! L’univers serait apparu après le Big Bang cette époque très dense et très chaude que l’univers a connu il y a environ 13,7 milliards d’années.
Le Big Bang correspond à l’explosion originelle qui aurait créé tout ce qui existe comme si les modèles de big bang avait directement accès à l’instant 0. Depuis des années dejà les physiciens savent que le Big Bang ne correspond nullement à la création proprement dite de l’univers. Il correspond simplement à un épisode particulier que l’univers a traversé.
D’ailleurs une grosse question se pose au sujet du Big Bang qui serait le début des temps. Qu’est-ce qui a pu le déclencher au milieu de nulle part en plein cœur du néant cette annonce de tout ce qui est ? Contient-il un principe explosif le rendant ipso facto distinct de lui-même qui ou quoi a bien pu mettre le feu à des poudres jusque-là inexistantes ?
De toutes les façons, cela fait bien un bon bout de temps que tout se passe. Et depuis, rien n’a fondamentalement changé de l’Univers primordial, si ce n’est les conditions physiques qu’il rencontre sur sont passages.
Le temps n’est donc qu’une condition subjective des conditions humaines et il semble n’être rien en soi en dehors du sujet comme le rappel Emmanuel Kant. Les humains ne sont que les produits bien tardifs d’un univers qui a passé le plus clair de son temps à exister et à évoluer sans lui.
Mais alors, que montre les montres, les horloges ? Selon les définitions classiques, ils sont des instruments destinés à mesurer le temps et à indiquer l’heure. L’humanité a admis depuis des lustres qu’une montre donne l’heure… mais en réalité elle ne montre rien de ce qu’est le temps en vérité.
Le temps c’est la durée des choses. C’est ce qui permet qu’il y ait des durées, en produisant la continuité de l’ensemble des instants. Et une durée est autant ce qu’une longueur est à l’espace. C’est dire que le temps loge hors de l’horloge. S’il fallait faire un peu de comparaison, le temps est toujours plus fort comme la décision est toujours plus puissante que les rêves.
Le temps s’avance sans jamais s’arrêter, le monde continue à exister au-délà des intemperies qui surviennent. Pour Etienne Klein dans son livre Le temps (qui passe), dans ce monde où le temps s’est arrêté, les mouvements demeure possible. Un arrêt du temps serait simplement un arrêt de mort du monde à lui-même.
Et si le temps était une prison à roulettes de taille ? Continue par se préoccuper l’auteur. Ce dernier note que les voyages dans le temps sont d’ailleurs impossibles. Il se montre plus provoquant en mentionnant que ces personnes qui prétendent remonter dans le passé ne sont que des illusionnistes, ils reproduisent simplement dans le présent les conditions physiques qui règnent dans le passé.
D’où vient alors l’idée que le temps “passe” ? D’ailleurs, passe-t-il vraiment ? Ces questions sont celles de Etienne Klein dans son livre Le temps (qui passe). D’autres en fait pense que le moteur du temps, ce n’est ni le temps ni l’univers, mais tout simplement nous, nous autres les humains, qui sommes des observateurs dotés de conscience.
Et si le temps passait vraiment ? Le temps qui passe ressemble-t-il à ce qui se passe dans le temps ? S’il passe c’est qu’il peut s’empresser. Mais la réalite c’est que le temps ne presse pas, c’est plutôt, nous qui sommes pressés par le temps. En un mot c’est l’homme qui est pressé et qui l’attribue au temps qui n’en a rien à cuire.
La sagesse, c’est plutôt de savoir profiter des richesses de tous les âges que l’on traverse, et de ne jamais rien précipiter. En théorie de la relativité, ce qui est universel, ce n’est plus le temps lui-même, mais le fait que toute observateur en possède un qui lui est propre.
Le temps est continue, il ne passe pas deux fois par le même instant. C’est d’ailleurs pour cette raison que sur les courbes, graphique et autres diagrammes, la ligne du temps est toujours représentée par une droite devant, sans jamais s’accorder le moindre virage. Elle est une traduction symbolique du fait que le temps est continue, et que tous ces instants ont des statuts rigoureusement identiques.
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Références
Titre : Le temps (qui passe)
Auteur : Etienne Klein
Pages :
Editions : Bayard Editions
Année : 2013, 2019