La responsabilité de tout un pays n’est pas uniquement à la charge d’un dirigeant. Elle est plutôt partagée. Si par le cours des situations, l’homme a été placé dans une nation donnée, il lui incombe de veiller à l’épanouissement et au développement de cette dernière. C’est ce que nous explique Georges Cocou Azandé dans son ouvrage Chaque peuple mérite sa nation et ses dirigeants. Sur 159 pages, il nous dévoile les secrets d’une paix durable et d’une société prospère. Existe-t-il de mauvais dirigeants ? La responsabilité d’une nation incombe-t-elle à un seul homme ?

A- Le devoir des parents envers leurs enfants et celui des enfants envers leurs parents : La responsabilité de l’homme face à ses semblables.
L’homme naît dans une famille donnée pour une mission précise. La naissance de l’homme dans une certaine famille n’est nullement le fruit d’un hasard. Georges Cocou A. Azandé nous dira que : « le fait qu’un individu naisse dans une famille, dans une Nation déterminée n’est jamais le fruit d’un hasard mais une nécessité.» p. 25 Ceci dit, la naissance d’un enfant dans une famille pauvre ou riche n’est pas du ressort des parents. L’auteur dit qu’il est insensé qu’un enfant accuse ses parents du fait qu’il soit né dans une famille pauvre. Car sa naissance dans une telle famille a été planifiée depuis le début de la création. Il s’agit là en effet des conditions propices à l’éclosion de chaque enfant. Autrement dit, selon Georges Cocou A. Azandé un enfant qui naît dans une famille pauvre, constitue l’élément qui mettra un terme à la pauvreté dans cette famille. Il déclare toujours à la page 25 de l’ouvrage : « car tout enfant a demandé à naître dans les conditions de sa naissance, de son évolution et de sa maturité.» Les accusations relatives à leur condition de naissance que profèrent parfois les enfants sur leur parent est donc selon Georges Cocou A. Azandé, une illustration de l’incompréhension de la loi de l’attraction. L’auteur soutient qu’un enfant doit sa réussite à ses parents et donc que sa réussite doit être profitable à ces derniers. Car sa réussite est le fruit de la Providence. Tout comme un enfant doit protéger ses parents et leur venir en aide, tout homme qui a réussi doit pouvoir venir au secours des plus démunis que lui. Cette attitude est motivée par le principe de l’amour. C’est en fonction de ce principe que l’homme doit porter secours à ses semblables et plus encore à sa famille et ne doit en aucun cas voir les membres de sa famille comme des mendiants à qui il donne l’aumône. Il doit aussi porter main forte aux membres de sa famille afin que ceux-ci ne demeurent éternellement des mendiants. Ce qui veut dire qu’il doit leur offrir une occasion de se réaliser également. Georges Cocou A. Azandé affirme à la page 26 : « Le frère ou la sœur que le Pourvoyeur a comblés de son abondance, ne doivent pas juger le frère ou la sœur démunis, mais seulement accomplir son devoir fraternel à leur égard sans les encourager à la paresse.» Notons que les parents ont le devoir d’aimer leurs enfants et de les accompagner dans leurs différents choix. L’auteur met en garde les parents qui cherchent, pour la plupart du temps, à imposer un métier à leurs enfants. Les parents doivent constituer des modèles et des guides pour leurs enfants. Un parent qui n’accomplit pas ce devoir sacré à faillit à sa mission d’éducateur. Georges Coucou A. Azandé affirme à la page 26 : « Les parents doivent aimer et aider leurs enfants à assumer leur mission, sans jamais chercher à l’accomplir à leur place. ».
De même que les parents, les enfants ont également des devoirs à accomplir envers leurs parents. L’auteur nous dit qu’un enfant a le devoir de venir en aide à ses parents. Comme le dit l’un des commandements divins, l’enfant doit honorer son père et sa mère afin de bénéficier d’une vie prospère. Ceci dit donc, la reconnaissance que nous avons envers nos parents et le bien que nous faisons à nos semblables contribuent à notre bonheur. Georges Cocou A. Azandé affirme : « La clé de notre bonheur se trouve le plus souvent dans nos rapports avec nos géniteurs en particulier et avec les autres en général.». p. 26. Comme nous l’avions dit plus haut, l’homme le plus aisé de sa famille a le devoir de prendre soin des siens. La richesse d’un homme ne doit aucunement constituer une raison pour créer de dichotomie au sein de la famille. L’auteur nous dit qu’il est même celui qui a le plus de responsabilités dans sa famille. En effet nous assistons de plus en plus de nos jours à une dissension qui règne dans les familles : les riches de la famille qui ne veulent rien avoir avec les plus pauvres et qui de ce fait, œuvrent pour la ramification de la famille qui était au début unie. Georges Cocou A. Azandé explique que tout comme l’homme qui provient d’une famille, le citoyen qui provient d’une société, ne doit sous aucune condition fuir son pays en raison du climat qui y règne. Cela ne serait qu’une pure et simple fuite de responsabilité. Le citoyen a des responsabilités vis-à-vis de son pays comme de sa famille. Dans notre contexte actuel où nous avons assisté il n’y a pas longtemps à l’exil de certains hommes politiques, l’auteur préconise que ces exilés restent dans leur pays d’origine au risque de se faire emprisonnés ou persécutés car c’est la seule manière adéquate de faire rayonner la justice. Il affirme : « Prétendre obtenir des expériences en dehors de ce contexte sera une fuite de responsabilité, une lâcheté ou simplement de l’ignorance ! ». À la lumière de cette affirmation, il s’avère alors impératif de poser l’interrogation suivante : Les exilés politiques béninois ont-ils raison de fuir leur pays ? D’après l’affirmation de Georges Cocou A. Azandé, aucune raison ne justifie l’exil d’un citoyen à part la fuite de responsabilité et la lâcheté. Ce sont les hommes qui changent le cours de l’histoire, qui renversent les tendances et donc fuir n’est que la preuve d’une fuite de responsabilités.
B- Mauvaise gouvernance : quelle est la part de responsabilité du collectif ?
Le dirigeant d’une nation est à l’image des citoyens de cette nation. Mieux, les actions d’un dirigeant reflètent l’état d’esprit du peuple. La plupart du temps, on entend les citoyens considérer leurs dirigeants comme des corrompus ou autres. Georges Cocou A. Azandé explique que le dirigeant représente le miroir à travers lequel le peuple s’observe. En d’autres termes, à travers ses mauvaises pensées et ses désirs impurs, le peuple investi le dirigeant d’une gouvernance, d’une gestion qui est à l’image de son intérieur. La question de la mauvaise gouvernance, de corruption que clame souvent le peuple à longueur de journées n’est qu’un faux problème. En effet, le dirigeant se contente d’être l’archétype des desiderata du peuple ; qu’ils soient sains ou non. C’est donc ce qu’explique Georges Cocou A. Azandé lorsqu’il affirme : « Il n’y a jamais de mauvaise ni bonne politique. Il n’y a que l’expression du degré d’évolution ou d’involution d’une conscience collective à travers la politique. Le degré de vertu ou de malhonnêteté d’un peuple en matière d’affaires se mesure par le degré de vertu ou de malhonnêteté de ses hommes d’affaires au sommet de ce peuple. ».p.31. Pour que le dirigeant d’une nation change, il est important que ses citoyens changent également. Soulignons que le dirigeant est le miroir qui révèle la disposition intérieur du peuple, chose que nous avions dit plus haut. C’est la conscience du peuple qui influence celle du dirigeant. Cela signifie qu’en réalité ce ne sont pas les hommes placés à la tête de la nation qui dirigent la nation mais plutôt les citoyens qui optent une certaine forme de gouvernance à travers leurs pensées et désirs. Et comme c’est le peuple qui oriente le sens de gouvernance du dirigeant, un changement individuel mènera sans détour au changement collectif. Mieux, si nous désirons voir nos nations sous un air prospère, il en va de la responsabilité de chacun de nous. Cette affirmation de Georges Cocou A. Azandé résume mieux le développement que nous avons eu à faire le long de cette deuxième partie : « Le haut est toujours à l’image du bas dans un domaine donné ! Un peuple à dévotion légère ou élevée au niveau de ses dirigeants religieux, révèle le niveau de superficialité ou de piété des adeptes dans leurs relations avec Dieu. ». p.32
Le collectif a une grande responsabilité dans le devenir d’une nation ou d’un gouvernement. Comme le dit Georges Cocou A. Azande, le haut est toujours à l’image du bas. Et donc le peuple influence la gouvernance du dirigeant ; tout provient des intentions dont il est porteur. C’est le peuple qui décide et donc c’est lui qui détient le monopole de transformation de la nation. C’est ce qu’on peut comprendre à travers cette affirmation : « Un Peuple au cœur barbare suscite un despote comme dirigeant qui le maintien dans une tyrannie infernale jusqu’au jour de sa prise de conscience, où l’âme du Peuple, convaincue de l’expérience douloureuse de la barbarie accepte la conversion en posant des actes d’amour et de charité. ».p.35. Étant donné comme le dit Georges Cocou A. Azandé, que c’est le peuple qui influence le dirigeant, aucune nation n’a le droit d’accuser ses dirigeants puisqu’ils sont à l’image de ses intentions. Georges Cocou A. Azandé nous dit qu’une nation mérite toujours ses dirigeants et vice versa. Ce propos de l’auteur nous invite en réalité à prendre conscience du pouvoir de nos pensées et à reconnaître nos responsabilités : « Aucun citoyen ne doit donc diaboliser ou vilipender ses dirigeants, mais chaque citoyen doit œuvrer pour son développement personnel et son aspiration aux valeurs supérieures de la bonne gouvernance, de l’amour pour la Patrie et du sacerdoce dans le travail. ».p.37
C- La responsabilité politique : que retenir ?
La responsabilité politique se définit chez Georges Cocou A. Azandé comme l’implication de l’individuel dans le collectif. Quand on parle de la responsabilité politique, il faut comprendre que chaque citoyen est appelé à porter sa pierre à l’édifice pour la construction d’un État prospère. C’est d’ailleurs de cette responsabilité politique dont l’Afrique en général et particulièrement le peuple béninois a besoin. La responsabilité politique naît de la responsabilité individuelle, de la prise de conscience de la valeur du changement individuel. À l’instar de Jean-Paul Sartre qui nous dit que l’homme est responsable de lui-même et des autres, Georges Cocou A. Azandé explique que le changement du cours de l’histoire politique de nos pays, doit également prendre par une conscience collective de la responsabilité politique. Il affirme : « Nous avons tous une responsabilité dans ce qui nous arrive et dans la souffrance des autres qui nous entourent, mais il nous faut être convaincus de cette réalité pour prendre une décision courageuse pour notre perfection. ». p. 40. Chez Hans Jonas, le véritable pouvoir de responsabilité est de faire en sorte que l’humanité soit et subsiste. Cela implique la prise des responsabilités individuelles et collectives ; ce qui nous conduit à une responsabilité universelle. Chaque individu, chaque citoyen doit se sentir responsable des actions de ses dirigeants et de ses propres actions comme le dit l’une des maximes kantiennes : « Agis de telle sorte que tu puisses également vouloir que ta maxime devienne une loi universelle. ».

Georges Cocou A. Azandé tout au long de son ouvrage Chaque peuple mérite sa nation et ses dirigeants, a démontré que le succès d’une nation est le fruit de la collaboration de chaque maillon de la société. À travers des exposés précis et bien illustrés, il a montré qu’il n’existe ni de mauvais dirigeants, ni de mauvaises gouvernances. Il n’existe au contraire que de mauvaises pensées qui créent ainsi le négatif dans le devenir d’une nation. La prise en compte de la valeur de nos pensées et la conscience des responsabilités de chaque citoyen mènera notre cher pays le Bénin à bon port. Le progrès d’un pays commence d’abord par le bas ; puisque c’est le bas qui tient le haut. C’est donc la somme des changements individuels qui conduit au changement collectif.
Je suis très content pour mon ami et frère Régis pour sa publication concernant l’ouvrage.
Particulièrement à moi la première partie de sa réponse m’a tiré l’attention sur l’ouvrage de Jean Paul Sartre intitulé : L’existentialisme est un humanisme quand il aborde la notion de contingence humaine . C’est une notion clé de Sartre pour montré comment l’homme le choisi pas sa localité ou son lieu de confort à la naissance. Cette location lui impose. Mais une fois dans la cité l’homme a le devoir de transformer sa vie comme il le désir . Car il a la liberté. Si nous restons et demeurons pauvre ou riche, c’est que nous avons choisi nous même. Puisqu’il n’ya aucune force extérieur qui oblige ou détermine notre condition d’existence. Donc en un mot l’homme défini sa propre vie même si nous n’avons pas le choix dès la naissance de choisir notre lieu de confort<>.
Je suis très content pour mon ami et frère Régis pour sa publication concernant l’ouvrage.
Particulièrement à moi la première partie de sa réponse m’a tiré l’attention sur l’ouvrage de Jean Paul Sartre intitulé : L’existentialisme est un humanisme quand il aborde la notion de contingence humaine . C’est une notion clé de Sartre pour montrer que l’homme ne choisi pas sa localité ou son lieu de confort à la naissance. Cette location lui impose. Mais une fois dans la cité l’homme a le devoir de transformer sa vie comme il le désir . Car il a la liberté. Si nous restons et demeurons pauvre ou riche, c’est que nous avons choisi nous même. Puisqu’il n’ya aucune force extérieur qui oblige ou détermine notre condition d’existence. Donc en un mot l’homme défini sa propre vie même si nous n’avons pas le choix dès la naissance de choisir notre lieu de confort<>.