UNE VIE DE BOY DE FERDINAND OYONO 
UNE VIE DE BOY DE FERDINAND OYONO 

UNE VIE DE BOY DE FERDINAND OYONO 

Une vie de Boy est un roman d’inspiration autobiographique de Ferdinand Oyono paru en 1956 aux éditions Julliard dans la collection Les lettres nouvelles. Il relate l’histoire du jeune TOUNDI et débute par le départ de ce dernier du logement familial pour rejoindre la mission catholique Saint-Pierre de DANGAN. Cette œuvre met en scène un colonisé qui a vécu la colonisation dans l’intimité du colonisateur.

Une vie de Boy de Ferdinand OYONO

Résumé du livre une vie de Boy de Ferdinand OYONO

Dans ce livre, Ferdinand OYONO, écrivain Camerounais, raconte  l’histoire d’un jeune nègre du nom de Toundi qui s’enfui vers Fia suite à une bastonnade de son père. Ce jeune homme est d’une gourmandise extrême, ce qui provoqua la rage de son  père un jour. “…c’est toi Toundi la cause de toute cette histoire ! ta gourmandise nous perdra… “” p.16-17.

Son père, un rigoriste sans nom, lui infligea alors une dure correction et le priva de nourriture. Pensant pouvoir l’amener de cette façon à revoir son attitude vis-à-vis de la nourriture, c’est plutôt à sa fuite du domicile qu’il assista. TOUNDI s’extirpa donc définitivement de la maison et va rejoindre le père Gilbert à Fia.

C’est ainsi qu’il devint le garçon à tout faire du révérend père. Celui-ci le conduisit à l’église St Pierre de Dangan où il devint le servant de messe et son boy. Il le baptisa sous le nom de Joseph et l’apprit à lire et à écrire. Après la mort du père blanc, il devint le boy du commandant. 

Là, il commence encore une nouvelle vie mais sera plus tard confronté à de multiples problèmes qui le conduiront à la mort suite à un vol commis par sa camarade Sophie, la maîtresse de l’ingénieur agricole. Une mort brusque et soudaine l’arracha la vie avec la précieuse information qu’il détenait. Est-ce une mort accidentelle ou préméditée ? Qui serait à la base de celle-ci ?   

Analyse du livre de Ferdinand OYONO 

Ferdinand OYONO, dans un style clair et précis, dénonce dans une Vie de Boy les brimades, la discrimination raciale, et les prejudices qu’ont subis les noirs par les blancs. Il le fait à travers le personnage du jeune boy Toundi Ondoua fils de TOUNDI et de Zama. Ce personnage pu pénétrer le milieu blanc de cette époque de part sa gourmandise réprimée par son père.  

Cet acte qui peut paraître banal et anodin lui permet d’observer les mœurs et de raconter sa vie. Il lui place en effet une bonne posture pour avoir une meilleure lecture de la société dans laquelle il vivait en ces temps de la colonisation. TOUNDI, grâce à son statut de boy se trouve à la fois dans l’intimité des blancs et dans celle des noirs.

Le boy Toundi a donc une vision plus riche de la société coloniale dont il renvoie par son récit une image en apparence très composite. Il raconte d’un côté, le monde des blancs qui est en même temps celui de la ville et de tous les biens. L’autre côté est celui des noirs, le monde des noirs, symbolisé par la brousse et le village.

L’opposition ville/village que fait ressortir Ferdinand OYONO à travers son livre est aussi, dans ce contexte, l’opposition de deux humanités. Ces dernières se distinguent par la race et par l’histoire. L’auteur veut décrire à travers cette œuvre l’écart considérable au niveau des conditions de vie, qui se creuse entre colons et colonisés.

Une vie de Boy de Ferdinand OYONO la quatrième de couverture

Composition de l’oeuvre une Vie de Boy de Ferdinand Oyono 

Une vie de Boy de Ferdinand OYONO est une œuvre composée de deux parties qui sont  étroitement liées. La deuxième partie du livre est donc une suite logique de la première. Cette partie commence à la page 107 pour s’achever à la page 185. C’est à ce niveau que l’écrivain camerounais évoque :

  • la suite de l’adultère d’entre la femme du Commandant et M. Moreau;
  • la prise de conscience de Toundi;
  • l’Arrestation de Toundi.

Elle comporte aussi une phase préparatoire qui serait sensiblement la fin de l’œuvre. 

Proverbes et citations dans le livre de Ferdinand Oyono

Le livre de Ferdinand Oyono, Une vie de Boy comporte d’importantes richesses proverbiales. Voici quelques-unes qui pourraient vous intéresser : 

· « On n’enterre pas le bouc jusqu’aux cornes, on l’enterre tout entier »

· « Un roi a toujours la plus belle femme du royaume »

· « La sagesse recommande à chacun de garder sa place »

· « La rivière ne remonte pas à sa source »

· « La vérité existe au-delà des montagnes, pour la connaître il faut voyager »

· « L’œil va plus loin et plus vite que la bouche, rien ne l’arrête dans son voyage »

· « Le pot de terre ne se frotte pas contre les gourdins »

· « Il n’y a rien de pire que les pensées »

· « Pour atteindre le fruit de l’arbre, on n’attend pas qu’il tombe »

· « La femme est un épi de maïs à la portée de toute bouche, pourvu qu’elle ne soit pas édentée »

· « Hors de son trou, la souris ne défie pas le chat »

· « L’oiseau revient au sol après s’être fatigué dans les airs »

· « Il faut savoir se sauver lorsque l’eau n’arrive encore qu’aux genoux ».

Thèmes développés dans le livre Une Vie de Boy  

Les thèmes principaux sont : la discrimination, l’infidélité, l’oppression et l’hypocrisie. 

Les thèmes secondaires sont : la beauté, l’injustice et la paresse pour ne citer que ceux-là. 

L’œuvre de Ferdinand Oyono a permis d’avoir une notion sur les conditions faites aux noirs pendant la colonisation. Ceux-ci étaient exploités et maltraités et d’autres mouraient injustement, comme le cas de Toundi. Mais les blancs avaient-il besoin d’autant de violence pour pouvoir s’incruster chez les noirs ? 

Paul AKAKPO Étudiant en science de langage et de la Communication et chroniqueur livre à #livredulivre 

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6 commentaires

    1. HANTAN Régis Mahougnon

      J’ai adoré cette chronique. Elle est superbe 🤗. « Il n’y a rien de pire que les pensées. »
      Avec l’équipe du L’ivre du livre, on trouve la parfaite illustration de cette citation 😉.
      Le site qui s’offre aussi à nous, sous de nouvelles couleurs ! J’adore.
      Merci à tous ❗

  1. Ping :COMPRENDRE LE VIEUX NEGRE ET LA MÉDAILLE DE FERDINAND LÉOPOLD OYONO par Mathieu-Francois MINYONO-NKODO - L'ivre Du Livre

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