(Chronique littéraire de Didier Jaurès VOITAN)
Poursuivre les études après l’obtention du baccalauréat, plus qu’une belle aventure constitue pour beaucoup de jeunes africains en général, nos frères béninois en particulier, une Odyssée. Une traversée du désert observée en grande partie du fait de la problématique du choix de filière et d’une bonne orientation après le Bac.
Souvent dans l’illusion ou peu informés, les nouveaux détenteurs du BAC sous nos cieux se retrouvent piégés après l’euphorie de la réussite par les mauvais choix opérés de filières pour la suite de leurs études supérieures à l’Université. Conséquence, après trois ans d’études et de millions de francs engouffrés dans sa scolarité, l’étudiant ne trouve aucun débouché pire, il se retrouve au chômage avec tout son corollaire.
Face à ce dilemme, que faut-il faire pour mieux orienter nos jeunes frères qui viennent fraîchement d’obtenir le baccalauréat. Visiblement et objectivement parlant, on se rend compte que certaines filières à l’université n’augurent d’aucun lendemain meilleur pour nos enfants. Ceci, en dépit des tapages médiatiques soutenus par des publicités à la solde des profiteurs et promoteurs d’établissements qui vendent le vent aux pauvres apprenants. « Ce qui nous rebutait le plus dans nos études, c’était l’inutilité de nos travaux. Toujours s’exercer et ne jamais rien faire », s’est désolé le célèbre poète romancier français, Valéry Larbaud.
Sans parti pris, le chroniqueur propose ici quelques techniques simples à appliquer pour mieux se projeter dans l’avenir après le BAC.
IL FAUT DÉFINIR SES OBJECTIFS D’ÉTUDE
Pour ce faire, il faut se demander qu’est-ce que je veux devenir plus tard ou dans quel secteur ou domaine voudrais-je travailler après mes études ?
Quelles sont mes forces et faiblesses (ma capacité de faire, mes compétences, ma facilité d’adaptation ou d’apprentissage, mes manquements etc.) par rapport à cette filière que je veux choisir.
Ensuite, évaluer les opportunités de ce domaine en fonction du marché d’emploi sans toutefois omettre les menaces probables qui pourraient servir de blocage.
Il faut absolument tenir compte de ce que vous aimez faire et qui vous passionne avant de choisir votre filière de formation. Un conseil, ne choisissez jamais une filière parce que le voisin en a choisie.
SE RENSEIGNER AUPRÈS DES DEVANCIERS
Il y a forcément quelqu’un qui a fait ou qui fait déjà ce que vous voulez faire. Il faut donc les approcher pour avoir des informations concrètes sur la filière à faire.
Par exemple, la durée de la formation, l’évolution, la qualité des cours dispensés, les difficultés y afférentes, les débouchés réels sur le marché etc.
Ces informations vous permettront d’avoir une idée claire et globale sur votre filière afin de vous y préparer psychologiquement.
SÉLECTIONNER LES UNIVERSITÉS OU LES ÉCOLES DE FORMATION SELON VOS OBJECTIFS
Il ne faut pas choisir une université ou une école de façon hasardeuse. Il faut tenir compte de ses moyens financiers, des filières disponibles dans les universités, de la situation géographique, de la réputation de l’école de formation, de la documentation pédagogique disponible au sein de l’université ou de l’école de formation qu’on aura choisies.
CHERCHER LES INFORMATIONS SUR LES DIFFÉRENTES FILIÈRES DISPONIBLES
Il est très important d’avoir une vision plus large sur l’ensemble des filières disponibles dans les universités et grandes écoles en fonction de sa série du BAC (Sciences ou littérature).
Cela permet de se préparer en conséquence en cas de mauvaise orientation puisqu’on a déjà une notion anticipée sur filières.
FAIRE LE CHOIX DE LA VIE ACTIVE
Certains bacheliers désirent combiner les études universitaires avec les métiers manuels. Ce qui leur permet d’être plus autonomes. Bien évidemment, les titulaires d’un bac professionnel ont plus de chance de trouver rapidement un emploi. Ils possèdent des compétences professionnelles absentes des enseignements en bac général.
En somme, on remarque que les jeunes élèves ne savent absolument pas ce qu’ils désirent faire plus tard. Or, il s’avère qu’avoir une certaine idée de carrière professionnelle peut être très utile afin de choisir son bac. Le baccalauréat est un tremplin pour une poursuite d’études ou l’intégration du marché de l’emploi. Seulement, il est important de savoir que la formation académique ou universitaire détermine à 80% ce que l’on va devenir plus tard. Un faux pas et bienvenue dans les grabuges, d’où l’intérêt de l’orientation avant et après le BAC !
✍ Didier Jaurès VOITAN, Documentaliste, Spécialiste en bibliothéconomie et du livre
Merci
Mais je pense que beaucoup ne pensent pas comme vous ou bien découragent les jeunes en leur disant après le bac allez faire une formation professionnelle tout en oubliant que la formation professionnelle aujourd’hui aussi est clopin clopan
C’est bien dit! Merci pour votre aport
C’est vrai aussi
Merci pour cette belle analyse. C’est une réalité que vous faites toucher du doigt. Il est important que les apprenants aient une idée de leur carrière dans le futur.
Exactement! C’est toute la trame de cette chronique. Merci pour la contribution.