SI … QUELQU’UN… est un livre de Engelbert MVENG inspiré de l’art traditionnel africain. Il a été publié en 1962 par Maison MAME. Il est composé d’illustrations portant les empreintes de l’art Bamoun, un peuple se trouvant dans les montagnes à l’Ouest du Cameroun. Les différents visages qui composent l’œuvre sont des masques simplifiés.
Ce texte d’Engelbert MVENG s’inspire des lamentations funèbres africaines. C’est un genre littéraire qui mêle aux souvenirs biographiques du défunt, des apostrophes à son adresse, et des réflexions personnelles dictées par le regret de sa disparition.
Ce texte se fonde sur des passages de l’Ancien Testament et du Nouveau Testament, sur les enseignements et les miracles du Christ, le tout centré autour du thème de l’amour miséricordieux du Christ pour les hommes, et du triomphe, en lui, de la Vie sur la Mort
L’apostrophe chez lui prend toujours le ton de la prière, et demande la grâce d’être fidèle à l’appel du Christ qui nous invite à le suivre : « Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il prenne sa croix et me suive ».
Pour les couleurs, le noir est la couleur de la souffrance, le rouge est le symbole de la vie, le blanc est la couleur du deuil, le rouge et le blanc, sont des poudres dont on se frotte le corps.
Pilate dans le texte est représenté sous les traits d’un masque royal Bamoun, avec sur la coiffure le symbole de Ngaame, l’araignée, de la divination qui préside aux jugements des tribunaux. Il porte en outre un vaste manteau de couleur sombre, brodé de rouge, avec le symbole du serpent royal Bamoun.
Tout le groupe de la première station évoque la fausse rectitude et la raideur des tribunaux humains, devant lesquels le Christ condamné est comme brisé, mais toujours calme et recueilli.
EBAGNE BEKEMEN SÉVERIN