LE MAL FRANÇAIS est un essai politique et sociologique écrit par Alain PEYREFITTE. Il a été publié à la fin de l’année 1976 chez PLON. Il s’agit d’un best-seller qui pointe du doigt l’ultra-centralisation, un mal qui ronge la France depuis des années. Ce classique de la pensée politique, cette référence d’actualité et cet ouvrage d’action est à lire absolument.
Dans ce livre, Alain PEYREFITTE a partagé son temps entre la réflexion et l’action. Normalien, chargé de recherche au CNRS (anthropologie), maître de conférences à l’ ENA, ancien élève de l’ ENA, député, maire. Bref, Alain PEYREFITTE a acquis une expérience variée des pouvoirs administratif, législatif, exécutif, local, international.
Dans son ouvrage LE MAL FRANÇAIS, fourmillent de choses vues et d’exemples concrets. Il en profite donc pour faire la synthèse de son témoignage et de ses analyses. Et, lorsque Alain PEYREFITTE décrit les français dans cet ouvrage c’est en ces termes :
On ne peut pas compter sur les français. Quand on fait appel aux français, on a presque toujours des ennuis. Car, ceux-ci, dès qu’ils sont en groupe, ils complotent. Quand on les voit enthousiastes à l’arrivée, plus tard, ils seront déprimés. Les français ont leurs idées toutes faites. Ils sont toujours sûrs d’avoir raison. L’expérience en général ne leur apprend rien et les gêne plutôt.
Pour lui, il manque aux Français comme dimension de la vie : le respect des faits et le respect des autres. L’auteur essaie de démontrer dans cet ouvrage comment les français ne peuvent changer. Car, pour lui, les individus pris individuellement peuvent changer mais les peuples pas aussi facilement.
L’auteur est clair, il ne dit surtout pas que séparément, les français ne sont pas doués. C’est souvent le cas. Mais ensemble, les français sont comme le vin dans une mauvaise barrique : même fait de bonnes grappes, il finit toujours par s’aigrir.
Dans plusieurs régions du monde comme Nitoukou, les ressortissants sont comme les français : individuellement, ils sont excellents. Mais une fois mis ensemble, ils montent la tête, s’enorgueillissent, s’entredéchirent, croisent les bras.
Si vous voulez voir ces citoyens travailler, il faut les mélanger à d’autres groupes ethniques. Et, l’expérience, l’amour propre du ressortissant fait merveille, l’émulation en ce moment les stimule, ils deviennent pour le coup endurants, débrouillards, solides, capables de bravoure, enthousiastes. Et, en cela, ils étonnent par leur redressement.
EBAGNE BEKEMEN SÉVERIN