Kananga, R.D.C, décembre 2024. Dans le Volume 27, Numéro 2 des Annales de l’Université Pédagogique de Kananga/U.P.KAN., Callinique KAKANDA Bakole, formé en lettres classiques à Athènes, en Grèce, signe une étude comparative remarquable sur la célèbre fable « L’Épervier et le Rossignol ».

Son parcours académique, profondément enraciné dans la tradition gréco-latine, confère à son analyse une rigueur philologique et une sensibilité historique rares pour saisir les enjeux moraux et sociaux de la fable dès son origine.
1. La nécessité de la prudence et de la sagesse
La fable met en lumière l’importance de la prudence et de la sagesse face à un adversaire plus puissant. Elle enseigne que, dans certaines situations, la survie ne dépend pas de la force physique mais de la capacité à user de diplomatie et de la prudence . Ce message universel invite à une réflexion sur les stratégies de résistance dans des contextes de domination.
2. Une critique sociale implicite
Au-delà de la morale individuelle, la fable propose une lecture critique des rapports de force dans la société. L’épervier, figure du tyran, incarne l’abus de pouvoir et l’injustice sociale. En écrasant le rossignol, plus faible, il symbolise les mécanismes d’oppression qui régissent certaines structures sociales. Cette dimension allégorique confère à la fable une portée politique et éthique.
3. Comparaison entre les personnages
Les deux protagonistes, bien que tous deux animaux, représentent des archétypes opposés:
- L’épervier: puissance, brutalité, injustice.
- Le rossignol: fragilité, simplicité, intelligence stratégique.
Cette opposition sert à illustrer le conflit entre force et raison, et à souligner la valeur de la ruse positive et de la diplomatie comme outils de survie dans un monde inégal.
4. Convergence des versions de la fable
Les différentes versions de la fable présentent des constantes significatives. Les similitudes, notamment la présence de personnages et une structure narrative identiques, ainsi que la critique des injustices sociales et l’enseignement moral, renforcent la portée universelle du récit et sa capacité à transmettre des leçons intemporelles sur la condition humaine et les dynamiques sociales.
En conclusion, cette analyse historique et philologique de la fable L’Épervier et le Rossignol par Callinique Kakanda Bakole dépasse le simple récit animalier pour offrir une réflexion profonde sur les rapports de pouvoir, l’injustice sociale et les stratégies de survie. Par sa portée universelle et sa richesse symbolique, elle invite le lecteur à interroger les dynamiques humaines et à valoriser la sagesse face à la force.
Fiston Axel Ilunga Kabasele, l’ivre du livre-RDC.