Le Prix Gbêhanzin est un concours littéraire, initiative de la structure Afrik’Arts Stars au Bénin. La première édition, en cours, s’étend de mars à décembre 2025. Ce prix vise à promouvoir la culture en valorisant les héros de l’Afrique à travers les livres. Théophile Sèwanou, responsable d’Afrik’Arts, a accepté de répondre aux questions de « L’ivre du livre » sur cette récompense panafricaine.

L’ivre du livre : Pouvez-vous nous présenter l’initiative du Prix Gbêhanzin ?
Théophile Sèwanou : Le Prix Gbêhanzin est pensée pour promouvoir la culture béninoise et africaine, et pour mettre en lumière de jeunes écrivains âgés de 12 à 33 ans. Il vise également à rendre hommage aux héros de l’Afrique. C’est une initiative de la structure Afrik’Arts Stars. Nous avons choisi ce nom en raison de la lutte du roi Gbêhanzin (1889-1894) pour l’intégrité territoriale du Danhomey. Son histoire montre combien il s’est sacrifié pour sauvegarder son patrimoine. Comme lui, de nombreux héros africains ont marqué l’histoire, mais leurs récits n’ont pas toujours été transmis. C’est dans ce sens que nous avons demandé aux candidats d’intégrer des personnages portant les noms de ces héros, afin de leur rendre hommage. Sur les 165 textes reçus, tous les auteurs se sont conformés à cette exigence.
Quel est le thème retenu pour cette première édition ?
Le thème choisi invite les écrivains à « raconter une histoire d’amour dans un contexte africain ». Il faut dire que je suis un grand lecteur d’auteurs africains notamment ceux de la Négritude. Leurs œuvres m’ont inspiré à promouvoir davantage notre histoire, trop souvent racontée par ceux qui ne l’ont pas vécue autant que nous, Africains.
Quel processus permettra-t-il de désigner les lauréats ?
Il y a d’abord eu un appel à candidatures qui a pris fin le 30 juin 2025. Ensuite, les textes ont été lus et analysés par le jury. La publication des candidats présélectionnés est prévue pour le 3 septembre 2025. À l’issue de cette étape, 10 textes seront retenus. Un délai sera accordé aux auteurs pour intégrer les corrections nécessaires, s’il y en a. Enfin, les 6 meilleurs textes seront retenus et publiés dans un recueil de nouvelles, qui sera dévoilé en décembre 2025.
Pourquoi avoir choisi le genre de la nouvelle ?
Nous avons retenu le genre de la nouvelle afin de donner l’occasion aux jeunes écrivains de se rendre visibles, de leur donner une voix. La nouvelle ayant l’avantage de se prêter facilement à l’édition en recueil. Quels sont vos besoins actuels pour la réussite de cette première édition ?Nous avons besoin de partenaires pour la promotion des livres. Nous en avons déjà quelques-uns, mais nous en appelons à la générosité des mécènes et des personnes de bonne volonté. Ils peuvent nous soutenir financièrement dans l’édition du recueil de nouvelles, dont Afrik’Arts Stars a la charge. Je lance aussi un appel à toutes personnes ou institutions de bonne volonté à nous accompagner dans la promotion du recueil en accueillant le.s lauréat.e.s pour des cafés littéraires.
Pouvez-vous présenter brièvement Afrik’Arts Stars ?
Afrik’Arts Stars a été officiellement enregistrée en 2024, deux ans après sa création. Elle vise à contribuer à la promotion des arts, de la culture et des livres en Afrique. Pour l’instant, nous nous limitons au Bénin. Mais, au fil des années, nous trouverons les moyens de nous étendre vers d’autres pays africains.
Enfin, qui est Théophile Sèwanou ?
Je suis le promoteur d’Afrik’Arts Stars, écrivain, relecteur et correcteur.