Le mandat précédé de Vehi ciosane est l’un des nombreux ouvrages de Sembène Ousmane, écrivain sénégalais, réalisateur et scénariste. Il est paru aux Éditions Présence Africaine le 27 novembre 1968. L’ouvrage comporte 190 pages et se subdivise en deux parties. Notons que Sembène Ousmane est né le 1er janvier 1923 à Ziguinchor et est mort le 9 juin 2007 à Dakar. Homme des Lettres et de la scène, Sembène Ousmane est aussi connu pour ses partis pris sur les questions politiques.
Résumé du récit le mandat de Ousmane Sembène
Le mandat narre la mésaventure de Ibrahima Dieng. Devenu chômeur depuis un an, et ne pouvant plus percevoir son salaire comme prévu par l’État, ce dernier végète dans une terrible misère. Par un heureux hasard, il reçoit une lettre accompagnée d’un mandat 25000 FCFA de son neveu Abdou qui vivait à Paris. C’est alors que tous ses problèmes commencèrent.
Certains habitants le considèrent comme un homme heureux, et devint très tôt l’adversaire de certains qui le prirent pour un pingre parce qu’il leur refusa sa générosité. Mieux, le commerçant Mbaka, à qui il devait une importante somme, le prit en aversion en le traitant de tous les noms. Pour tout couronner, son cousin Mbaye, en qui il avait mis sa confiance, lui vola le mandat une fois perçue et inventa une histoire sans tête pour ne pas remettre les sous.
Analyse de l’ouvrage et avis critique
L’ouvrage Le mandat de Sembène Ousmane retrace un peu la vie difficile à laquelle est confrontée la population africaine après les indépendances. Cette situation vécue par le personnage principal Ibrahima Dieng en est une parfaite illustration. Il démontre en quoi la perte de boulot et le chômage en Afrique peuvent rendre la condition humaine très précaire et invivable.
À travers cet ouvrage, l’auteur montre la misère grandissante qui s’installe dans les familles face au manque de travail et aux salaires impayés. Mieux, il met l’accent sur l’effet que la misère peut avoir sur les populations et jusqu’où elles peuvent aller pour pouvoir assouvir leur faim.
Il montre aussi une société africaine qui, de jour en jour, se transforme sous l’influence de l’argent et de la cupidité. Dans celle-ci, les personnes honnêtes finissent par abandonner leurs principes et valeurs en faveur de l’amour du gain. Par ailleurs, il expose la lenteur administrative dont font cas les fonctionnaires africains dans l’exercice de leur fonction et la dégradation alarmante des mœurs et coutumes africaines.
Le mandat dans son ensemble est un véritable chef-d’œuvre. Il est à la portée de tout le monde et sa compréhension est aisée. Il est écrit dans un style à la fois comique et fantastique. Le vocabulaire est simple et facilite ainsi la compréhension.
Thierry Hounye
Pour moi qui est lu et relu LE MANDAT , je confirme que ce résumé n’aurait pas pu être plus explicite. Good Job !
Pour moi cette œuvre a pour utilité de favoriser le moyen financier