La lecture : clef de la connaissance ou chimère inaccessible ?

(PHILOSOPHER AVEC L’ESPRIT SAINT : L’importance de la lecture de la Bible par les fidèles eux-mêmes.)

Depuis l’invitation du philosophe de l’Aufklarung Emmanuel Kant, les hommes sont appelés à pousser de plus en plus loin la capacité d’user de leur entendement. Cet exercice de l’entendement est souvent vu par plusieurs comme ardu. Pourtant ils en seront récompensés s’ils en font l’effort. Les hommes naissent égaux et possèdent toutes les facultés pouvant leur permettre de s’épanouir. De s’épanouir grâce à l’activité de leur entendement. Cependant nombreux sont ceux qui pensent que la compréhension de certains livres ou toutes autres œuvres s’avère difficile ou à en croire les plus sceptiques impossible. Ce qu’il faut retenir ici, est que la compréhension de tout livre nécessite des efforts. Autrement dit, c’est dans la capacité, la volonté de l’homme que réside le pouvoir qui lui offre l’accès à la compréhension des œuvres. Toute activité étant intellectuelle, les hommes doivent pouvoir se donner la tâche ou la mission de dépoussiérer leur entendement. Et la seule façon de le faire se résume dans la lecture.

La lecture est une puissante arme qui peut permettre à toute personne qui possède la volonté d’aller vers les livres de purifier son esprit. L’esprit humain se nourrit de pensées et de réflexions. Ces dernières poussent l’homme à élargir ses horizons à travers de nouvelles découvertes. La lecture donne matière à réflexion. Quand l’on va vers les livres, on découvre cette tranquillité, cette possibilité d’avoir accès à tout ce qui nous semblait inaccessible. Par le seul fait d’aller vers les livres, les hommes arrivent à clairement voir. Autrement dit pour s’expliciter en une allégorie, celle de Saul qui rencontra le Christ, la lecture fait tomber les écailles des yeux. Il s’avère donc que la lecture, le fait d’aller vers les livres par soi-même est un grand remède. Montesquieu disait que : « La lecture est le souverain remède contre les dégouts de la vie. »

LE CARACTÈRE SALVATEUR DE LA LECTURE

La lecture est une arme fatale contre tous les maux de la vie. En elle réside la clé du bonheur. Les hommes ont de plus en plus soif de vérité, ils désirent connaître, comprendre. Malheureusement, ils négligent le rôle de sauveteur que peuvent jouer les livres dans leur vie. Le monde aurait beaucoup changé si chaque être humain s’adonnait à la lecture. Ce n’est pas une affirmation mais plutôt une conviction. La lecture est la solution à tout. Les livres sont de grands trésors qui peuvent nous conduire, nous guider, nous montrer le chemin et plus encore. Avec un livre, avec un mot, avec une nouvelle parole découverte, les hommes auront le pouvoir de transformer leur vie. Quand je fais un panorama dans le livre sacré qu’est la Bible, on voit le Christ dans le rôle de l’éducateur. Il enseigne, il montre le chemin à ses disciples. Il se retrouve dans cette position parce que ses disciples ont soif de vérité, le monde a soif de la lumière. Mais arrêtons-nous ici un moment et réfléchissons. Si les disciples ou si la foule à qui enseignait Jésus avait la capacité, la volonté de faire un usage de leur entendement, mieux d’aller vers les textes eux-mêmes et de les déchiffrer le Christ serait-il venu ? C’est une interrogation à laquelle j’invite chacun. La connaissance existe, elle dormait dans les livres sacrés et qu’a fait le Christ ? Il les a révélés à l’homme. Pour nous dévoiler le secret de la lecture, le pouvoir des livres, et la puissance de l’entendement humain Jésus affirma : « Cherchez la vérité et la vérité vous affranchira. » où se trouve donc cette vérité si ce n’est dans les livres ? Mieux : où se trouve cette vérité si ce n’est dans l’homme lui-même ? Cela étant, les fidèles n’ont pas besoin d’attendre l’explication ou les propos des hommes de Dieu avant de comprendre les livres saints. Ils doivent quotidiennement faire l’effort d’aller vers ces livres pour découvrir la vérité par eux-mêmes. Le Christ a d’ailleurs envoyé son Esprit-Saint qui mènera ses enfants vers la lumière alors qu’ils n’ont qu’une seule voie pour toucher le sens de ces écrits : les fréquenter à travers la lecture. Mais alors comment l’homme peut-il accéder à cette vérité ? Comment l’homme peut-il connaître ? Grâce à son entendement, grâce à sa volonté, grâce à cette soif qui l’empêche de se reposer. Autrement dit, sa soif de vérité. Cette soif qui le pousse à chercher, en un mot, à se tourner vers les livres.

La lecture : clef de la connaissance ou chimère inaccessible ?

QUE LA CONNAISSANCE DE SOI EST FONDAMENTALE : La lecture source de la découverte de soi.

L’appel socratique du « Connais-toi toi-même ! », est un rappel essentiel. Ce rappel nous montre le pouvoir, la force de la connaissance. Mais pas n’importe lequel, la connaissance de soi. Comment comprendre les autres si l’on ne se connait pas soi-même ? En quoi consiste cette quête de connaissance de soi-même ? Dans le dialogue, la communication avec les autres. Le dialogue est le moyen efficace par lequel l’homme peut se connaître. Autrement dit, c’est dans le regard de l’autre que tu te connais, dans les actes de l’autre, tu te juges. La discussion avec autrui permet à l’homme de se découvrir. Alors, comment discuter si l’on ne sait pas quoi dire ? Ou comment converser avec autrui quand on ne possède aucune connaissance ? Socrate nous montre que connaître n’est pas important mais plutôt ce qui est important c’est le fait de reconnaître qu’on ne connaît pas. Une autre question se pose à présent : que faire quand on sait qu’on ne connaît pas ? LIRE, OUI LIRE. Mais est-ce suffisant ? Non, il faut y ajouter la méditation et la réflexion. Comment les grands hommes ont-ils acquis toute leur connaissance ? En lisant la nature. En matière de connaissance, le grand livre du monde pour parler comme Descartes permet de découvrir la force de son entendement. Il est important de savoir exercer son entendement, mais ce qui enrichit plus cet entendement c’est la connaissance de soi-même. Pour se connaitre, il faut encore lire, oui lire. Lola Berthomé affirme à cet effet : « La plus belle des lectures c’est celle qui se trouve entre les lignes de ton cœur. » Vous me demanderez peut-être ce que j’ai avec la lecture ou les livres ; mais j’aimerais vous montrer ici la place importante, toute la valeur de la lecture. Je vais citer ici l’un de mes professeurs qui disait souvent : « Quand on lit, on augmente sa vie de cinq ans. » Et bien je ne vous dirai pas le contraire, la lecture rajeunit, elle rend l’homme vivant. Ce qui est encore plus intéressant dans la lecture, c’est qu’elle vous amène à vous découvrir. C’est alors avec grande joie que je citerai ici le cinéaste, réalisateur et philosophe sino-américain Lee Jun-fan, dit Bruce Lee qui nous apprend que : « Toute connaissance au bout du compte est connaissance de soi-même. »

LES LIVRES CONTIENNENT LES PLUS GRANDS SECRETS ET VÉRITÉS

Aujourd’hui, il est important de s’adonner à la lecture car les livres sont débordants de connaissances et de vérités. Avec la connaissance l’homme est capable de « déplacer des montagnes » comme le Christ. Mieux, le savoir est une arme puissante et comme on le dit souvent : « Celui qui possède la connaissance à le pouvoir. » Et bien qui n’aimerait pas être puissant ? Personne n’est-ce pas ? C’est d’autant la raison pour laquelle il est essentiel que tout le monde lise, que tout le monde prennent des livres ! Quand on lit, on devient meilleur, mieux la lecture possède le pouvoir de nous amener à surpasser notre médiocrité. C’est ce que nous apprend Nathalie Pivert Chalon : « La lecture n’a que des vertus, seul le lecteur peut rougir de ses faiblesses. » La lecture est une pratique distractive mais aussi enrichissante. Elle enrichit le vocabulaire et aiguise l’intelligence. Mieux, elle nous permet de comprendre tout seul, à l’aide de notre entendement et d’avoir de vrais outils pour des débats enrichissants et intéressants. Elle permet de grandir. Voltaire a donc raison quand il dit dans son œuvre L’Ingénu que : « La lecture agrandit l’âme. » La lecture n’a rien de différent avec la vie puisqu’elle parle de la vie. Toutes les œuvres nous apprennent un peu plus sur la vie et donc lire, c’est découvrir les vérités de la vie, c’est apprendre plus de la vie. Pour montrer cette unicité qui existe entre les livres et la vie, Jorge Luis Borges nous dit que : « Les lectures sont les véritables éléments de la vie. » Retenons de cette analyse que la lecture est une arme vraiment indispensable pour l’humanité et que les hommes doivent pratiquer cet art. Cependant pour arriver à déchiffrer les livres et comprendre les livres par soi-même, les hommes doivent fournir des efforts notamment celui d’oser user de leur entendement, leur raison. C’est cela la devise des Lumières que nous apprend Kant : « Sapere aude ! » c’est-à-dire « Aie le courage d’user de ton propre entendement ». User de ton entendement pour te connaître et ensuite, connaître la vérité qui t’affranchira, te rendra libre. Oser aller vers les livres, la connaissance, le savoir, la sagesse. Oser lire tout court car la lecture est salvatrice.

Régis Mahougnon HANTAN est poète, écrivain, slameur, musicien et chroniqueur à L’ivre Du Livre. Il est philosophe de formation à l’UAC (Université d’ Abomey-Calavi).

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