Le 21 décembre 2024, une étape mémorable a été franchie dans le cadre des études en Humanités Numériques avec la soutenance du mémoire de Master 2 de Ulrich Espedit SOGLO en Valorisation numérique du patrimoine africain de l’antiquité à nos jours. Ce master, fruit d’une collaboration académique entre l’Université Franche-Comté de Besançon (France) et l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Sénégal), s’illustre par une perspective innovante et multidisciplinaire.
Un thème ambitieux : La restitution des archives africaines.
La soutenance a porté sur un sujet au cœur des préoccupations contemporaines : « La restitution des archives de l’Afrique : Proposition d’un portail numérique pour le recensement des archives du Bénin ». Ce thème s’inscrit dans une réflexion enrichissante où se croisent histoire, technologie et justice culturelle, afin de répondre aux enjeux complexes liés à la mémoire et à l’identité du continent africain.
Le projet propose un portail numérique innovant qui vise à :
– Recenser et restituer les archives du Bénin, tout en valorisant leur patrimoine culturel.
– Renforcer l’accessibilité de ces archives et leur visibilité au niveau international.
Répondre aux Défis du patrimoine africain
Le projet, développé dans le cadre de recherches approfondies, répond à deux problématiques majeures :
1. Le scepticisme face à l’idée que l’Afrique ne disposerait pas d’institutions capables de gérer et préserver ses éléments patrimoniaux restitués.
2. La nécessité d’intégrer les outils technologiques modernes pour la conservation et la valorisation du patrimoine, dans un contexte global où le numérique devient incontournable.
La plateforme numérique conçue se positionne comme une réponse tangible et opérationnelle, démontrant que l’Afrique est prête à relever ces défis.
Un succès retentissant
À l’issue de la soutenance, le projet a été couronné de la mention excellente avec les félicitations du jury, témoignant de sa pertinence et de sa qualité académique. Le jury a salué l’approche multidimensionnelle du travail, intégrant à la fois les aspects historiques, techniques et culturels, tout en adoptant une posture tournée vers l’avenir.
Une contribution significative au débat sur la restitution
Au-delà de l’aspect académique, ce projet s’inscrit dans un mouvement plus large de revendication pour la restitution des patrimoines africains. Il ambitionne de mettre la technologie au service de la mémoire collective, en rendant justice aux peuples africains tout en valorisant leur héritage culturel.
Ce portail numérique pourrait devenir un modèle pour d’autres pays africains, favorisant une gestion collaborative et moderne des archives historiques.
Une vision d’avenir
Ce projet démontre que le patrimoine africain, souvent dispersé et parfois négligé, peut être revalorisé grâce à l’innovation technologique. En mettant en lumière l’importance des archives dans la construction identitaire et culturelle, cette initiative propose une voie novatrice et inspirante pour le futur de la mémoire africaine.
Avec des travaux comme celui-ci, l’avenir du patrimoine africain semble plus prometteur que jamais, rappelant que l’histoire, la technologie et la justice culturelle peuvent converger pour redéfinir le rapport du continent à sa propre mémoire.