L’écrivain a pour rôle majeur de peindre avec une rigueur mathématiques les maux qui minent sa société et son environnement immédiat. L’imagination et la fiction dont il fait usage permettent de mieux voir le nœud de ces problèmes et d’y apporter des solutions. Tout écrivain qui qu’il soit est toujours issu d’un milieu, d’une culture, alors, il lui arrive de relater les réalités de sa culture. Cela lui permet de donner vie pour qu’elles demeurent à jamais dans les mémoires. Mémoires de porc-épic est en 229 pages; édité aux éditions du Seuil et publié le 24 Août 2006. Il a reçu le prix Renaudot en 2006.
Résumé de l’ouvrage Mémoires de porc-épic d’Alain Mabanckou
Alain MABANCKOU dans son ouvrage Mémoires de porc-épic nous sort un élément de la culture. Il s’agit d’un fait que la plupart des humains connaissent mais dont aucune hypothèse scientifique ne confirme : la sorcellerie africaine. A travers le personnage du porc-épic, il fait toucher du doigt une réalité qui dans une certaine mesure peut être plausible.
Mémoires de porc-épic de Alain MABANCKOU nous plonge en plein cœur de la culture. MABANCKOU, ici relate l’histoire de Kibandi. Kibandi est un jeune homme aux caractères et comportements obscurs. D’abord, Papa Kibandi est un être qui a son double dans le monde animal. Ainsi, il ne faisait que du mal autour de lui.
Il perpétrait le mal partout et son forfait, il le réalisait la nuit en se détachant de son corps. Alors, il initia aussi son fils à ces pratiques démoniaques. Mais ce ne fut pas facile. Parce que Kibandi devait avoir son double à la naissance, mais dans le cas de dernier ce ne fût pas pareil.
Alors son père procéda à son initiation ce qui attacha Kibandi à un porc-épic qui à la suite va exécuter ses ordres. A la mort de Papa Kibandi, tué par les villageois, son double apparut, il s’agit d’un rat dans la forêt. Maman Kibandi et Kibandi quittèrent leur village natal pour se retrouver à Séképembé.
Arrivée à Séképembé, Kibandi tua plusieurs personnes en complicité avec son double nuisible le porc-épic. Mais, il se confrontera à deux jumeaux. Réussira-t-il à mettre un terme à la vie de ces créatures dont on dit doté d’un pouvoir surnaturel ou assistera-t-il à sa perte ?
Analyse de l’ouvrage ‘’Mémoires de porc-épic‘’ d’Alain MABANCKOU
Alain MABANCKOU n’a pas lésiné pour aller dans les profonds détails dans cet ouvrage. Avec l’humour qu’on lui connaît, il a montré avec exactitude les agissements des doubles nuisibles et pacifiques. D’abord, MABANCKOU nous montre dans cette œuvre l’existence de la sorcellerie. Mais, il le dit indirectement en utilisant des thèmes moins évocateurs.
Le double : commun à tout humain
Ainsi, il démontre que tout humain à un double. Ce double peut être pacifique ou nuisible. Mieux, il dit que ces doubles se trouvent dans l’espèce animale et sont prêts à exécuter les moindres souhaits de leur maître. Alors, cela évoque non seulement l’existence de la sorcellerie en Afrique. Mais cette sorcellerie est sous deux aspects comme dans le monde le bien et le mal.
Et à en croire l’auteur, les doubles sont affectés à la naissance. « Je n’ai pas assisté à la naissance de Kibandi comme ces doubles qui naissent … » P.12. Ensuite, MABANCKOU ne s’arrête pas là. Il pousse notre curiosité très loin en montrant que les doubles nuisibles sont dangereux.
Puisqu’ils conduisent ceux qui les possèdent à commettre des forfaits à n’en point finir puisqu’ils sont insatiables. Et l’on peut le voir dans l’ouvrage, Kibandi ne faisait que tuer les gens qui lui faisaient du tort ou bien pour une différence. Kibandi tuait ses adversaires de nuit sans préambule.
Pire, tous ces meurtres sont commis par le porc-épic. Confié un jour « tu vois, il nous faut ce jeune homme, parce qu’il ne se … » p.13.
L’authenticité de la culture africaine
De plus, Alain décrit un fait. Il montre l’authenticité et la réalité de notre culture en Afrique. Puisque l’occidental pense toujours qu’il peut tout rationaliser. Mais, il arrive que certains faits ne s’expliquent pas et mieux les preuves sont imparables. «Mais dites donc chers confrères, arrêtez de bouger ce putain de cercueil » p.142.
Enfin, l’ouvrage montre qu’en Afrique tout est organisé et bien ordonné. Aussi, en Afrique, dans la culture, il y a des interdits qu’il ne faut pas traverser. Et sous aucun prétexte les règles ne doivent pas être écartées car les rituels sont très sacrés. «Jamais un être que nous avions mangé n’était revenu nous demander des comptes…» p.207.
Critique de l’œuvre Mémoires de Porc-épic
Le roman Mémoires de porc-épic d’Alain Mabanckou est un grand chef-d’œuvre. Il est facile à lire et compréhensible. Cependant, certains thèmes utilisés montrent la complexité à savoir de quoi parle réellement l’auteur. Des détours dans la culture et les détails sur certains faits demande que l’on soit initié pour saisir tout le contenu de l’affirmation de l’auteur.
Le rythme est fluide. L’abondance de l’humour rend plus intéressante l’œuvre. L’usage du personnage porc-épic montre la grande imagination de l’auteur a attribué un rôle à un animal. L’usage de la personnification et de l’allégorie dénotent d’une combinaison parfaite pour donner vie à des images ou à d’autres espèces vivantes.
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