Le cœur à ses raisons que la raison ignore, cet aphorisme de Blaise Pascal trouve tout son sens pour Isabelle FILLIOZAT autrice du livre L’Intelligence du cœur. L’ouvrage est publié en 1997 chez Éditions Jean Claude LATTÈS. Il invite à accepter les émotions et à les apprivoiser. Après de longues années de règne du Quotient Intellectuel, l’humanité découvre que l’importance des émotions et leur rôle essentiel pour communiquer et convaincre. C’est de la découverte du Quotient Émotionnel et de son pouvoir que traite Isabelle FILLIOZAT dans ce livre.
L’idée d’un ordre social naturel où chacun est à la place qu’il mérite constitue une des clefs de voûte de notre système social. Toutes les matraques de France et de Navarre ne suffiraient pas à maintenir un ordre social basé sur l’exploitation et l’oppression, si celles-ci n’étaient pas intériorisées par leurs victimes les plus directes.
Il y a longtemps que les plus exploités auraient changé un ordre social totalement irrationnel, et dont ils sont les premiers à souffrir, si l’école, les médias, et toute notre culture ne tendaient à leur faire croire qu’ils sont incapables de penser et d’agir.
L’autonomie menace les structures sociales établies sur des bases injustes. Le mot nous vient du Grec : nomos = règle de conduite, auto= propre.
L’individu autonome est celui qui se forge ses propres règles de vie, celui qui écoute son cœur. Ce n’est pas un rebelle. Il accepte les règles de la vie commune… Mais ! Il ne tolère pas l’injustice.
À l’école, s’apprend l’histoire, la géographie, les mathématiques, le français, le dessin et la gymnastique.
Qu’apprend-on sur l’affectivité ?
Rien. Rien sur comment intervenir quand un conflit se déclenche dans un ascenseur.
Rien sur le deuil, rien sur la maîtrise de la peur, rien sur l’expression saine de la colère.
Quatre vingt dix pour cent de notre vie quotidienne est passée sous silence. Ne serait-il pas aussi utile de recevoir quelques notions sur la conscience de soi et le décodage des émotions, que de connaître les rois de France ?
Pour réussir, le quotient intellectuel ne suffit pas seul. Nous le vivons tous, dans l’école ou dans l’entreprise. Ce qui fait la différence, ce ne sont pas seulement nos compétences techniques, mais nos capacités à gérer nos affects et à communiquer.
EBAGNE BEKEMEN SÉVERIN