Le livre Innovations sociales et renaissance de l’Afrique noire de Jean Marc ELA est publié en 1998 chez L’Harmattan. C’est un essai sur les défis du monde d’en bas. Il évoque Au delà des crises socio-politiques et des impasses des programmes d’ajustement structurel , comment repenser les conditions de renaissance de l’Afrique au Sud du Sahara ? Un ouvrage intéressant pour comprendre la dynamique actuelle en sur le continent africain.
Ici, Jean Marc ELA part des doutes sur l’efficacité des modèles de développement dont la prétention à l’universalité se heurte aux systèmes des normes et aux pratiques des sociétés africaines, Jean Marc ELA s’interroge donc en profondeur sur les limites et l’incapacité des croyances néolibérales à répondre aux attentes des populations africaines confrontées à la précarité dans les différents domaines de la vie quotidienne.
Cependant, contrairement aux idées reçues, loin d’être perdu, pour Jean Marc ELA, l’Afrique renaît, avec obstination. Elle fait preuve d’un énorme potentiel de créativité qui oblige à changer les regards sur cette partie de l’humanité.
Et, pour lui, les ressources tant humaines que matérielles, et les gisements de sens qu’elle porte, annoncent que l’Afrique est peut-être le continent de l’avenir.
Pour revenir à Nitoukou (au cameroun), le CRADHON pense que si nous récentrons nos analyses et nos débats à Nitoukou sur les enjeux et les tensions qui s’articulent autour de la pauvreté, nos savoirs endogènes, notre ruralité, nos populations et les raisons des différentes migrations, notre entrepreneuriat, cette démarche pour aboutir à quelque chose de probant, ne peut être possible que si on se met à l’écoute « du monde d’en bas » c’est-à-dire ces pauvres, ces déshérités, ces laissés pour compte de notre localité rurale.
In fine, pour le CRADHON, il faut écouter le peuple d’en bas. Car, le peuple d’en bas à Nitoukou et certainement comme partout ailleurs, se révèle comme le lieu par excellence des innovations et des dynamiques imprévues qui rappellent au peuple d’en haut, c’est-à-dire notre élite bien-pensante une autre manière de penser le développement éloignée de l’unilatéralisme, la domination et l’exploitation du peuple d’en bas .
EBAGNE BEKEMEN SÉVERIN
Coordonnateur du Cercle de Réflexion et d’Action pour le Développement Holistique de Nitoukou (Cameroun), CRADHON, Hikwe hi tusinit
L’ouvrage donne envie de lire