La peste de Albert Camus
La peste de Albert Camus

La peste de Albert Camus

Tout écrivain est conteur des événements de son temps. Il est aussi celui qui porte le message aux générations futures. Un message pour avertir ou pour apprendre à ces dernières le chemin parcouru et les efforts qui restent à fournir pour ne pas tomber dans le même piège que les anciens. C’est dans cette dynamique qu’Albert Camus nous raconte comment à partir d’un simple raticide l’on arrive à une peste dans son ouvrage : La peste. L’ouvrage s’étend sur 279 pages et est édité à Folio. Cette œuvre a reçu le prix Nobel de la Littérature en 1957.

La peste de Albert Camus

Résumé de l’ouvrage la peste de camus

Le docteur Bernard Rieux est surpris par la découverte d’un rat sur le pavillon de sa porte. Il s’étonna de cette découverte et avisa le concierge Michel M. En tant que docteur, il commença par s’interroger et des hypothèses commencèrent à naître dans son esprit. Il retrouva encore le soir suivant un autre rat dont le sang coulait de ses narines. 

Alors, il se rendit compte de la gravité de la situation lorsqu’il déposa sa femme souffrante dans la locomotive pour des soins. Dans une autre ville que Oran, le juge parla du même fait. Mieux, un individu était passé à côté d’eux avec caisson de rats. La plupart des personnes résidant dans la ville d’Oran commencèrent à se plaindre du nombre grandissant de rats morts dans leur entourage. 

Sans perdre de temps, le docteur Bernard Rieux alerta les autorités. Pire, les citoyens d’Oran ont commencé par paniquer car non seulement le concierge M. Michel mourut d’une étrange maladie dont on n’avait pas connaissance de la source. Après de vives disputes entre les autorités ainsi que les médecins, le docteur Rieux et le docteur Cartel tira une conclusion hâtive ‘‘c’est la peste’’. 

C’est à ce moment où tout le monde pense bas que la vérité se révéla au grand jour. Les jours qui ont suivi, de la mort des rats, on passa à celle des hommes en fort nombre. Alors la quarantaine fut imposée à tout le monde dans la ville d’Oran. 

Une école fut réquisitionnée pour abriter les infectés. L’ambulance n’a pas de répit pour transporter des malades et des morts. Comment cette maladie est-elle apparue ? Doit-on parler de peste ou de pandémie ? Quelles sont les causes de la peste ? Le mal a-t-il été éradiqué ? 

Analyse de l’ouvrage la peste d’Albert Camus 

Dans l’histoire de l’humanité, de nombreux fléaux sont venus déranger la gaieté des hommes. Au fil du temps, ces fléaux ont revêtit plusieurs qualificatifs.  

A la différence de la dernière pandémie qui a secoué le monde entier en tuant les hommes en masse et en nombre incalculable, la peste dans cet ouvrage a débuté par les rats. D’abord, les signes de la peste étaient de plus en plus visibles et ainsi peu à peu, les rongeurs désertent leur espace pour mourir au soleil et au vue de tous. 

Camus montre aussi par-là que la peste peut prendre plusieurs canaux pour finalement atteindre les hommes : «  Le matin du 16 avril, le docteur…» P.15. Mieux, il démontre comment les médecins peuvent montrer du cran devant des situations de crises sanitaires au point de se trouver impuissant face à l’ampleur que prend la situation : « Mais le docteur s’impatientait… » P.43. 

L’une des conséquences des pandémies est le manque de personnel qualifié et surtout de matériaux et des lieux qui peuvent abriter les malades. Ajoutez à cela, il y a la peur de la séparation des parents des malades qui pensent qu’en cachant ces derniers ils pourraient trouver un remède au mal. 

Camus décrit cela comme un fait normal et humain mais qui met en danger les personnes en contact avec le malade : « Combien de lits offrent les pavillons… » P.63 

Dans la progression de son récit, Albert Camus parle des commerçants qui profitent de la pandémie pour stocker pleins de marchandises afin de les revendre plus chers. Mieux, comme au temps de la covid-19, certaines personnes se permettent d’inciter d’autres à prendre de l’alcool pour combattre le mal, une situation pareille décrit aussi dans la mesure où les gens prennent à cœur cette automédication au point de se saouler : « Naturellement, les cinémas profitant de ce congé général et faisaient… »P78. 

Enfin c’est aussi l’occasion pour les obédiences religieuses de se prononcer ou de créer des moments de prière. L’on peut dire que ces faits décrits par Albert Camus, se sont répétés exactement pendant la covid-19 : «  Mais là où les uns voyaient l’abstraction… »P.89

Avis critique sur l’ouvrage la peste d’albert camus 

Le récit que fait Camus dans cet ouvrage est d’un réalisme hallucinant. En sa qualité d’écrivain, de renom, le style linguistique est simple et compréhensible. Le vocabulaire est adapté à tous ceux ou celles qui se lancent dans la lecture. Mieux, par moment il ajoute de l’humour pour faire passer son message. Le rythme est fluide et agréable ce qui permet de lire sans ennui. 

La chronologie dans les actions montre la véracité des faits relatés par Camus. Sa connaissance aussi en médecine a permis de mieux comprendre l’évaluation de la peste. Son sens de l’observation a consisté à démontrer en quoi la peste peut être profitable pour certains et désavantageux pour d’autres. 

BIBLIOGRAPHIE DE L’AUTEUR

L’étranger, 1942

– Le Mythe de Sisyphe, 1942

La peste, 1944

– La chute, 1956

– L’homme révolté, 1951

– Le premier homme, 1994. 

—————————————Thierry HOUNYE est journaliste, rédacteur web et chroniqueur à L’ivre du livre. Il est philosophe de formation à l’Université d’Abomey-Calavi (UAC).

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Un commentaire

  1. La Peste d’Albert Camus m’a profondément marqué. Plonger dans ce récit, c’est comme vivre une expérience émotionnelle intense, presque palpable. On ressent la montée de la tension au fil des pages, alors que la maladie se propage inexorablement à travers la ville d’Oran. L’écriture de Camus est d’une simplicité saisissante, mais elle porte en elle une profondeur et une signification qui résonnent avec notre époque.

    Ce qui m’a le plus frappé, c’est la manière dont Camus explore les différentes réactions humaines face à la catastrophe. On voit la bravoure des médecins qui luttent contre l’incertitude et la peur, mais aussi la cupidité des opportunistes qui cherchent à profiter de la tragédie. Chaque personnage semble être un miroir reflétant une facette différente de l’humanité en crise.

    Mais ce qui rend ce livre vraiment spécial, c’est qu’il ne se contente pas de dépeindre le désespoir. À travers les ténèbres de la peste, Camus fait briller la lumière de la résilience humaine et de la solidarité. C’est un rappel poignant que même dans les moments les plus sombres, il y a toujours de l’espoir et la possibilité de trouver un sens à l’adversité.

    En fin de compte, « La Peste » est bien plus qu’un simple roman. C’est un témoignage puissant sur la condition humaine, sur notre capacité à faire face à l’insurmontable et à trouver du réconfort dans la communauté. C’est un livre qui résonne avec une pertinence intemporelle, et dont les leçons restent gravées dans mon esprit bien après avoir refermé ses pages.

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