Harry Browne est étudiant en troisième année de langues modernes à l’Université de Cambridge, en Angleterre. Il séjourne au Bénin depuis le mois de mai. Il y passe trois mois dans le cadre d’un partenariat académique entre la Fondation Vallet et les universités d’Oxford et de Cambridge communément appelées Oxbridge. En juin 2025, l’un de nos journalistes a rencontré l’étudiant britannique. Il lui raconte son histoire d’apprentissage du français et parle de son immersion francophone au Bénin.

Son histoire d’apprentissage de la langue française commence à l’âge de 16 ans, lorsqu’il a passé son Gcse (General certificate of secondary Education). Un examen national britannique équivalent du Brevet d’études du premier cycle (Bepc) au Bénin. « J’ai eu un 3 en français”, se souvient-il. Pourtant, il ne se décourage pas. Il décide de renforcer son niveau bien que cette matière soit optionnelle pour lui. Il se met à travailler davantage la grammaire, le vocabulaire, et commence à lire et à écrire. “Au bout de deux mois, j’ai découvert qu’à travers la lecture et l’écriture, il devient possible de s’exprimer dans cette langue, d’explorer cette culture et bien d’autres qui se transmettent par le biais du français.” Grâce à ces efforts, sa note après une seconde composition passe de 3 à 9, la meilleure possible. Le français devient alors bien plus qu’une matière scolaire : un outil d’ouverture sur le monde.
Avant son séjour au Bénin, en Afrique de l’Ouest, Harry Browne avait déjà passé six mois à Paris en situation de travail hors de ce programme. Cette étape lui avait permis de pratiquer la langue dans un cadre professionnel. Cependant, il souligne une différence majeure avec son expérience actuelle. “ Lors de mon séjour à Paris, je parlais les deux langues” s’est-il d’abord rappelé. En revanche, au Bénin, l’immersion est totale. “C’est la première fois que je parle français tout le temps en dehors de mon pays. À part que je sois dans l’accent anglais, mon séjour se passe en français”, va-t-il enfin ajouté.
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Une expérience riche à Bénin Excellence/Fondation Vallet
Au cœur de son séjour, Harry Browne découvre le fonctionnement des bibliothèques Bénin Excellence/Fondation Vallet. Il y accompagne parfois les plus jeunes dans leur apprentissage. “J’ai beaucoup appris. Mon but principal de mon séjour pour ce programme, c’est d’apprendre le français. C’est vraiment fantastique”, dit-il. Chaque jour, il vit, avec admiration, la mission de ces bibliothèques.
“Je vois chaque jour à Bénin Excellence/Fondation Vallet l’occasion donnée aux élèves ou étudiants qui peuvent y lire plus de 5000 livres je crois. Apprendre des leçons de langues avec des experts. Aider l’institution avec cet apprentissage avec les plus petits était vraiment spécial pour moi.” Harry Browne travaille notamment avec Larissa Padonou, qu’il assiste dans ses tâches éducatives. “C’est très spécial d’assister Larissa dans cette tâche.”
Les défis du parcours…
Son apprentissage du français n’a pas été sans difficultés. “Je dirais que c’est frustrant au début quand on apprend beaucoup de vocabulaire mais que l’on ne peut pas s’exprimer ni lire un roman français par exemple.” Il souligne aussi la lenteur de compréhension : “Ça prend du temps pour comprendre plus rapidement ». En Angleterre, le manque de locuteurs francophones avait freiné sa progression. “En général, peu de personnes parle pas une langue étrangère comme le français.” Au Bénin, il continue d’enrichir son vocabulaire chaque jour : “Tous les jours, je rencontre aussi des mots que je ne comprends pas. Et j’apprends.”
…et l’après séjour
À mi-parcours de son séjour, le jeune étudiant britannique en tire déjà un bilan positif. Il apprécie aussi bien son progrès en expression orale que les leçons humaines. De retour en Angleterre, après cette immersion, il entamera sa quatrième et dernière année à Cambridge.
Léandre Houan
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