Le livre mesure pour mesure est une pièce de théâtre du célèbre dramaturge anglais SHAKESPEARE. Il est publié pour la première fois comme comédie en 1623 au premier in-folio et présenté bien avant cette date, soit en 1604. La version recommandée ici est celle publiée aux Éditions Aubier-Montaigne en 1957.
La croyance aux tourments de Shakespeare puisait d’ailleurs une force croissante dans l’inquiétude moderne. Entre les deux guerres mondiales surtout, l’angoisse qui s’était emparée des esprits donnait le ton à la critique comme à toute la littérature. Le propre de cet éminent homme des lettres est la haine du romanesque sentimental et la détermination sauvage de déchirer toutes les voiles.
Il y a aussi l’envie de montrer la réalité dans toute sa crudité et son hideur, le masochisme, la lassitude et l’aigreur. Le propre de Shakespeare en 1603 était aussi caractérisé par le cynisme et le dégoût de notre moderne littérature de négation.
C’est un penchant trop naturel en tout temps que de se représenter le passé à l’image du présent… Surtout quand l’ambiance morale d’un présent est caractérisée par un sentiment de vide spirituel , ou de crainte… Une tendance croissante à s’en tenir plus étroitement à l’évidence des sens et de l’expérience.
Une tendance à enfermer la connaissance dans les limites d’un univers à-spirituel où n’existe que l’homme dans ses relations avec l’homme. Nul ne se serait alimenté dans ce vide plus complètement que Shakespeare. Avec Measure for MEASURE on touche aux profondeurs ultimes de la négation Jacobéenne. Le cynisme y prend une sorte de lucidité diabolique.
Avec Shakespeare, on en retire l’impression d’un ordre du monde, irrémédiablement corrompu et abandonné au mal… Ce monde dans l’air fétide duquel aucune chose saine ne peut pousser représente, dans la pensée de Shakespeare, le nadir du dégoût et du cynisme.
EBAGNE BEKEMEN SÉVERIN
Il faut reconnaître que William Shakespeare est l’un des grands dramaturges du XVI ème siècle. Avec son style d’écriture qui consiste à dénuder ou à ôter toutes les connotations qui entourent certaines thématiques, il met le lecteur face à la réalité.
C’est une analyse que j’ai beaucoup apprécié. Bravo !
J’ai une question sur l’auteur !
William Shakespeare est il un auteur ou un groupe groupe d’auteur à la lecture de toute sa production ?