Organisé par Kwahiatonhk, organisme québécois culturel, le salon du livre des Premières Nations est un événement annuel qui se déroule au Québec depuis 2011. Cette 13e édition réunira de nombreux auteurs autochtones du 14 au 17 novembre notamment à la Maison de la littérature et le Morrin Centre. Au programme, des conférences scientifiques, des séances de dédicaces, des déjeuners-poésie, des spectacles littéraires, des ateliers de création et des activités jeunesse.
Regard nouveau sur les littératures des autochtones, Premiers Peuples du Québec, en relation avec diverses cultures
Le 13e Salon du livre des Premières Nations s’ouvre ce jeudi 14 novembre, à la Maison de la littérature par une conférence inaugurale scientifique. Cette dernière sera prononcée par Maurizio Gatti, titulaire d’un doctorat en études littéraires de l’Université Laval et pionnier dans les recherches sur les littératures des Premiers Peuples du Québec, Proncon. Sa communication montrera les interactions entre les littératures autochtones produites au Canada, en Polynésie française, en Nouvelle-Calédonie et au Maroc.
Intitulé Approches translinguistiques des littératures autochtones, ce colloque vise à poser un regard nouveau sur les littératures des Premiers Peuples du Québec. Cette conférence permettra d’approfondir les liens que les corpus des littératures autochtones entretiennent avec ceux d’autres aires géographiques et linguistiques.
Explorer la diversité des approches critiques dans les littératures autochtones
Durant 4 jours, les participants à ce rendez-vous annuel exploreront la diversité des approches critiques dans les littératures autochtones. Ainsi, du 14 au 17 novembre, des experts présenteront des épisodes montrant les propos de personnes étudiant au Département de littérature, théâtre et cinéma. Parmi celles-ci se trouvent Louis-Karl Picard-Sioui, Maxime Poirier-Lemelin et Maude-Lanui Baillargeon, qui seront disponibles, à raison d’un nouvel enregistrement par jour.
«On cherche à y explorer la diversité des approches critiques dans les littératures autochtones. Parfois, on fait appel à des professeurs établis, mais on laisse aussi beaucoup de place à la recherche émergente. Le balado s’adresse autant aux littéraires qu’au grand public. C’est un outil pédagogique très intéressant, largement utilisé par les cégeps», explique Marie-Ève Bradette dans une entrevue rapportée par le site de l’université Laval.
En effet, depuis 2020, le Salon du livre des Premières Nations est l’occasion de lancer une nouvelle saison du balado (des podcasts) Lire en relation. Elle est placée sous la coordination de la professeure Bradette. Ces enregistrements sont un espace de vulgarisation de la recherche en littératures des Premières Nations et des Inuit.
Événement déployé dans différents endroits de la ville
Plusieurs grands noms de la littérature des premières nations se réuniront notamment à la Maison de la littérature et le Morrin Centre au Québec. Invitant ainsi le public à visiter les kiosques des exposants et à assister aux conférences. Outre ces traditionnels événements dans ces lieux emblématiques, le salon prendra aussi ses quartiers dans différents autres endroits de la ville.
Un cabaret littéraire Kwahiatonhk! 2024 réunira samedi 16 novembre dans la soirée, de grands noms de la littérature autochtone, comme l’écrivain Louis-Karl Picard-Sioui, nouvellement inscrit au doctorat en études littéraires à l’Université Laval. Cette activité du salon se tiendra à la salle Multi du complexe Méduse. Cette soirée en mots et en musique promet de belles surprises.
Outre ce lieu, des activités seront organisées au café La Maison Smith de Limoilou et au réseau de la Bibliothèque de Québec. La programmation à consulter ici, est composée d’activités variées dont plusieurs s’adressent à un large public.
«Le Salon du livre des Premières Nations, c’est le seul événement, à la grandeur des Amériques, qui rassemble un si grand nombre d’autrices et auteurs autochtones. C’est vraiment un événement unique qui, grâce à une grande variété d’activités de création et de diffusion, permet de donner une large visibilité aux voix autochtones dans plusieurs langues. On s’y défait notamment de la binarité entre Canada anglophone et Canada francophone dans un contexte d’autochtonie littéraire où cette frontière est plus poreuse. C’est également un événement qui met en lumière la recherche dans le domaine», affirme Marie-Ève Bradette, professeure au Département de littérature, théâtre et cinéma, et administratrice de l’organisme Kwahiatonhk!, qui organise ce salon du livre.