L’écrivaine, poétesse et philosophe ivoirienne Tanella Boni a été couronnée, ce jeudi 9 octobre 2025, par le Prix Tchicaya U Tam’si de la poésie africaine, au Centre Hassan II des Rencontres internationales d’Assilah, au nord du Maroc.

Institué en 1989 par la Fondation du Forum d’Assilah, le Prix Tchicaya U Tam’si rend hommage au grand poète et dramaturge congolais dont il porte le nom. Selon Hatim Betioui, secrétaire général de la Fondation, rapporté par APA News, le jury a salué « la singularité du parcours artistique de Tanella Boni et la richesse esthétique de son œuvre poétique ».
Philosophe, professeure d’université et essayiste reconnue, Tanella Boni déploie, dans ses textes, une poésie à la fois lucide et sensible, où s’entrelacent réflexions sur l’identité, la condition féminine et les mutations du continent africain. Son écriture, « à la fois épurée et dense, conjugue exigence esthétique et engagement social », a précisé M. Betioui, cité par APA News.
Au nom du ministère marocain de la Culture, Ghislaine Derrous a rendu hommage à « une voix majeure de la poésie africaine contemporaine », dont les mots, selon elle, « illuminent le paysage littéraire depuis plusieurs décennies ». Elle a souligné la puissance de son engagement pour la cause des femmes africaines, voyant dans la poésie de Tanella Boni « une forme de résistance pacifique et lumineuse ».
Le président du jury, le poète sénégalais Amadou Lamine Sall, n’a pas tari d’éloges : « Tanella Boni est une femme exceptionnelle, dont le nom se confond avec l’excellence et avec la poésie elle-même », a-t-il affirmé, estimant que ce prix vient « couronner une carrière internationalement reconnue et admirablement cohérente ».
Membre associée de l’Académie du Royaume du Maroc depuis 2023, Tanella Boni a, pour sa part, exprimé une profonde émotion. Elle a rappelé, sa première visite à Assilah en 1998, évoquant « une terre d’Afrique faite de partage, d’échange, de beauté, de solidarité et de dignité ».
Au fil des années, le Prix Tchicaya U Tam’si a récompensé de grandes figures de la poésie africaine telles qu’Édouard Maunick, René Depestre, Mazisi Kunene, Ahmad Abdel Muti Hijazi, Jean-Baptiste Tati Loutard, Vera Duarte, Niyi Osundare, Fama Diagne Sène et Amadou Lamine Sall.
La cérémonie de remise de prix s’inscrivait dans le cadre du 46ᵉ Moussem Culturel International d’Assilah, l’un des rendez-vous artistiques et intellectuels les plus emblématiques du continent.
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Cest toujours avec une pointe dironie que lon suit ces cérémonies ! Tanella Boni reçoit des éloges si majestueux quon aurait presque peur de dire un mot… Excellence, richesse esthétique, voix majeure ! Pour un instant, on aurait presque cru que la poésie africaine navait plus nothing à prouver, jusquà ce quon rappelle quelle a aussi récompensé des noms comme… E. Maunick. Bref, une fierté africaine qui, comme Assilah, prouve que la culture peut être à la fois solennelle et très accueillante ! 🌊✨