Plongez-vous dans l’univers des envieux à travers ce livre, LES ENVIEUX de Francesco Alberoni. C’est un ouvrage de 226 pages publié en 1991 aux Éditions PLON. Dans ce livre, l’auteur tente de faire voir que les envieux projettent sur les autres leurs manques personnels. Souhaitez-vous en savoir davantage sur cette frustration sans fin, cette blessure qui semble inguérissable et qui a pour nom : Envie ? Alors ce livre, est ce qu’il vous faut lire.
Allons à la découverte du contenu du livre Les Envieux de Francesco Alberoni
Nous voulons être meilleurs, supérieurs, plus appréciés. Il n’y a pas de limites à cette pulsion, à ce désir de s’élever. Et il n’y a jamais de fin à la comparaison, au jugement, à cette succession infinie d’évaluations. Tantôt mieux, tantôt pire, tantôt un pas en avant, un pas en arrière.
L’énergie sociale globale est le produit de cette force ascensionnelle, de cette pulsion comparative. Et si nous ne réussissions pas, si la comparaison est à notre désavantage, nous nous sentons :
- diminués;
- dépréciés;
- vides.
Nous cherchons alors à protéger notre propre valeur.
Et, là aussi, nous pouvons le faire de plusieurs façons : en renonçant à nos objectifs, en devenant indifférent. Nous pouvons aussi le faire en nous efforçant de dévaloriser le modèle, de le rabaisser à notre niveau. Ce mécanisme de défense, cette tentative pour nous protéger à travers une action de dépréciation, c’est l’envie.
Qu’est-ce que l’envie pour Francesco Alberoni
L’envie est donc un arrêt , un recul, un stratagème pour se satisfaire d’une comparaison qui humilie. C’est une tentative de se débarrasser de la pulsion qui valorise l’objet, le but, le modèle. Mais une tentative maladroite, car l’objet du désir et le modèle restent là, comme un filet dans lequel se débat l’âme prisonnière.
Ce livre de Francesco Alberoni, LES ENVIEUX est écrit à base des exemples éclairants et avec un niveau de langue simple. Il permet fondamentalement de se comprendre mais surtout de mieux comprendre les autres.
Quelques exemples pratiques
Prenons l’exemple d’une jeune fille en larmes, en proie aux tourments de l’envie. Elle a la chance de rencontrer une femme intelligente, qui va s’occuper d’elle. « Il n’y a pas qu’un seul type de beauté, lui dit-elle. » Ton amie a une beauté latine, opulente, voyante, mais elle est un peu grosse.
Toi tu es menue, tu as des traits plus fins. Tu peux acquérir une beauté sophistiquée. Mais il faut soigner ton apparence, t’apprêter, te maquiller. » Et elle lui montre comment s’y prendre, comment bouger, comment mettre son charme en valeur. Elle lui apprend aussi dans quelles conditions, dans quelles ambiances, dans quels milieux elle sera la plus appréciée, car tout le monde n’a pas les mêmes goûts.
La jeune fille écoute ces conseils, les suit, se transforme et, en peu de temps, s’aperçoit qu’on l’admire elle aussi, et même plus que l’autre. L’envie ne tarde pas à disparaître. Les deux amies se réconcilient et, cette fois, il n’y a pas de comparaisons désagréables. Chacune est désormais sûre de sa propre valeur .
Dans ce cas, l’envie, passé le premier désarroi, a produit un effet bénéfique. Grâce à elle, la jeune fille a pris conscience d’un problème. L’envie l’a aidée à se trouver elle-même.
EBAGNE BEKEMEN SÉVERIN