Le livre L’Afrique des villages est écrit par Jean Marc ELA et publié aux éditions KARTHALA en 1982. Ce livre interpelle la conscience collective sur la nécessité pour les milieux ruraux de développer en eux-mêmes la force de la défense. Recherchez-vous un ouvrage qui vous renseigne sur la façon de réduire la distance entre la misère des campagnes et l’opulence des élites urbaines ? Ce livre de Jean Marc ELA est l’œuvre qu’il vous faut.
La philosophie développée par l’auteur Jean Marc ELA dans son livre
Jean Marc ELA dans cet ouvrage voudrait que nos ruraux développent en eux la force de la défense collective. Pour lui, dans cette situation d’ensemble, il faut que les ruraux développent une conscience critique pour que, en lisant les journaux ou en écoutant les nouvelles à la radio et les discours, que ce peuple rural ne se comporte pas seulement comme un simple récepteur de communiqués, mais comme une conscience qui cherche à se libérer.
Pour Jean Marc ELA, pour réduire la distance entre la misère des campagnes et l’opulence des élites urbaines, il ne suffit donc pas seulement de préparer les ruraux à s’ouvrir aux innovations permettant d’augmenter les rendements des produits d’exportation.
Jean Marc ELA à ce sujet pense que le plus important est de faire acquérir aux paysans une pédagogie pour découvrir les causes réelles de leur stagnation et de leur marginalisation, d’approfondir leur propre vision de la réalité et de développer par eux-mêmes les initiatives permettant d’échapper à toute sorte de manipulation et d’agression.
La transposition des idées développées dans le livre L’Afrique des villages aux réalités
Pour revenir aux réalités des villages africains où les bavardages sur le développement évitent de mettre en cause les structures fondamentales de l’inégalité croissante et de domination, les ruraux doivent apprendre à discuter la structure des relations politiques et sociales.
Les mots d’ordre et les slogans, les discours de propagande et les idéologies des pouvoirs en place, rendent nécessaire une analyse, faite par les ruraux eux mêmes, du rôle de l’administration aux réalités des villages africains, du rôle de la mairie, du rôle des chefferies traditionnelles, la nature de la ville qui les attire et les contraints à l’exode rural, la nécessité pour eux de trouver des contacts et des bases d’appuis dans certains secteurs de la ville non nécessairement pour écouler leur production, mais surtout pour organiser et motiver leur citoyenneté civique, etc.
Les ruraux doivent disposer d’outils d’analyse et de réflexion leur permettant de soupçonner nos élites bien-pensantes actuelles qui n’ont fait que remplacer les anciens colons et maintenir les masses rurales dans l’impuissance tout en accaparant leur richesse. Les ruraux doivent savoir aussi par eux-mêmes qu’après plus de soixante ans d’indépendance, leurs cases sont restées misérables et qu’ils manquent toujours d’argent et de nourriture.
In fine, les contradictions de la gestion de la localité rurale doivent amener les ruraux à élever par eux-mêmes leur niveau de conscience. Et l’élite bien-pensante des villages africains de comprendre qu’en aggravant les conditions de vie des ruraux-locaux et en entravant un véritable développement des localité au service prioritairement des ruraux-résidents de villages africains, cette élite bien-pensante creuse par elle-même sa propre tombe.
EBAGNE BEKEMEN SÉVERIN
Membre du Cercle de Réflexion et d’Action pour le Développement Holistique de Nitoukou (Cameroun), CRADHON, Hikwe hi tusinit
Super belle analyse
J’ai appris