Le 5 août, jour 217 de l’année, éclaire un moment clé pour la littérature francophone en Afrique : l’indépendance du Burkina Faso en 1960, marquant l’émergence d’une littérature nationale, d’éditeurs locaux et d’une identité culturelle renouvelée. Nous y ajoutons également la disparition d’une grande romancière et prix Nobel américaine, dont l’œuvre a profondément influencé la pensée littéraire contemporaine.

Indépendance du Burkina Faso – 5 août 1960
5 août 1960, le Burkina Faso (alors Haute-Volta) proclame officiellement son indépendance de la France à minuit. Maurice Yaméogo devient le premier président du pays.
Cet événement a donné naissance à un réveil littéraire burkinabè, avec la création de premières maisons d’édition locales, de revues culturelles et de forums intellectuels régionaux, impulsant une littérature citoyenne et postcoloniale.
Décès
5 août 2019 : décès de Toni Morrison, romancière américaine, première femme noire à recevoir le Prix Nobel de littérature (1993). Autrice de Beloved, The Bluest Eye, Jazz, elle a exploré l’expérience afro-américaine à travers une écriture révolutionnaire, symboles de mémoire, de résistance et d’âme humaine.
Repères francophones & africains
L’indépendance du Burkina Faso, célébrée le 5 août, a déclenché des dynamiques culturelles similaires à celles des autres pays francophones libérés en 1960 : littérature postcoloniale, affirmation identitaire, théâtre citoyen, essais engagés.
Bien que Toni Morrison n’était pas francophone, son œuvre, traduite en français, a influencé des auteurs noirs à travers le monde francophone, offrant un modèle de littérature capable de porter trauma, histoire et voix minoritaires avec puissance.
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Repères historiques et littéraires
5 août 1960 : en plus du Burkina Faso, d’autres pays africains avaient accédé à l’autonomie complète autour de cette période, modifiant l’ordre littéraire en Afrique francophone (ex. Niger, Bénin).
Dans les décennies qui suivirent, la littérature francophone africaine a participé à l’écriture critique et poétique de ces ruptures historico-politiques.
Le 5 août est plus qu’une célébration politique : c’est un point de départ littéraire. Pour le Burkina Faso et la francophonie africaine, cette date incarne la voix collective qui s’élève, les maisons d’édition émergentes et les plumes nouvelles en quête d’émancipation. En la croisant avec Toni Morrison, nous mesurons que la littérature peut aussi être un acte de résistance, de mémoire et de reconstruction identitaire.
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