Depuis mai, Harry Browne, étudiant en troisième année de langues modernes à l’Université de Cambridge, séjourne au Bénin. Il y passe trois mois dans le cadre d’un partenariat entre la Fondation Vallet et les universités d’Oxford et de Cambridge. À travers cette immersion, il découvre la culture béninoise, perfectionne son français et participe activement à la vie des bibliothèques Bénin Excellence.

L’histoire de Harry avec la langue française commence à l’âge de 16 ans, lorsqu’il prépare son GCSE, un examen national que passent tous les apprenants britanniques. “J’ai eu un 3 en français”, se souvient-il. Pourtant, il ne se décourage pas. Il décide de renforcer son niveau. Il se met à travailler davantage la grammaire, le vocabulaire, et commence à lire et à écrire. “Au bout de deux mois, j’ai découvert qu’à travers la lecture et l’écriture, il devient possible de s’exprimer dans cette langue. D’explorer cette culture et bien d’autres qui se transmettent par le biais du français.”
Grâce à ces efforts, sa note passe de 3 à 9, la meilleure possible. Le français devient alors bien plus qu’une matière scolaire : un outil d’ouverture sur le monde.
Avant son séjour en Afrique de l’Ouest, Harry avait déjà passé six mois à Paris en situation de travail. Cette étape lui avait permis de pratiquer la langue dans un cadre professionnel. Cependant, il souligne une différence majeure avec son expérience actuelle : “Même à Paris, je parlais les deux langues.” En revanche, au Bénin, l’immersion est totale : “C’est la première fois que je parle français tout le temps en dehors de mon pays. À part que je sois dans l’accent anglais, mon séjour se passe en français.”
De retour au Royaume-Uni après cette immersion, il entamera sa quatrième et dernière année à Cambridge, avant de chercher un emploi.
Harry est décrit comme une personne gentille, aimable et sympathique. Il aime aider les autres quand ils en ont besoin. “Mes parents m’ont beaucoup encouragé à travers la musique. Ils me conseillent beaucoup. Leur contribution n’était pas vraiment liée à l’éducation, mais à la maison heureuse. J’étais content et heureux pendant mon enfance et ce n’est pas très étonnant que les enfants qui ont ce genre d’enfance réussissent davantage. Je les remercie énormément.”
Il joue aussi du piano et du saxophone, deux instruments qui l’accompagnent dans sa vie quotidienne.
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Une expérience riche à Bénin Excellence
Au cœur de son séjour, Harry découvre le fonctionnement des bibliothèques de la Fondation Vallet. Il y accompagne les plus jeunes dans leur apprentissage, notamment en français. “J’ai beaucoup appris. Au fait, le but principal de mon séjour pour ce programme, c’est d’apprendre le français. C’est vraiment fantastique.” Il observe avec admiration le rôle que jouent ces bibliothèques :
“Je vois chaque jour à Bénin Excellence l’occasion donnée aux élèves ou étudiants qui peuvent y lire plus de 5000 livres je crois. Apprendre des leçons de langues avec des experts. Aider l’institution avec cet apprentissage avec les plus petits était vraiment spécial pour moi.” Il travaille notamment avec Larissa Padonou, qu’il assiste dans ses tâches éducatives. “C’est très spécial d’assister Larissa dans cette tâche.” Enseigner lui était jusque-là étranger. “Ce n’était pas facile. Car je n’en avais pas fait assez auparavant. Mais j’ai appris comment enseigner.”
Son apprentissage du français n’a pas été sans difficultés. “Je dirais que c’est frustrant au début quand on apprend beaucoup de vocabulaire mais que l’on ne peut pas s’exprimer ni lire un roman français.” Il souligne aussi la lenteur de compréhension : “Ça prend du temps pour comprendre plus rapidement.”
Au Bénin, il continue d’enrichir son vocabulaire chaque jour : “Tous les jours, je rencontre aussi des mots que je ne comprends pas. Et j’apprends.”
En Angleterre, le manque de locuteurs francophones avait freiné sa progression. “En général, chez beaucoup de personnes, on ne parle pas une autre langue.”
À mi-parcours, le jeune étudiant tire un premier bilan positif. Il apprécie les progrès réalisés en langue, mais aussi les leçons humaines.
Léandre Houan
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