JE SUIS NOIR ET JE N’AIME PAS LE MANIOC est un ouvrage de l’écrivain français d’origine camerounaise Gaston KELMAN. Il a été publié chez Max Milo Éditions en 2003. Ici, l’auteur s’intéresse au débat sur l’intégration. Il s’agit donc d’un témoignage sur la condition d’être noir dans une société occidentale et plus spécifiquement française.
Dans son livre Je suis noir et je n’aime pas le manioc Gaston KELMAN se pose mille questions :
Est-ce que la couleur de la peau d’un homme a plus d’importance que la couleur de ses yeux ou celle de ses cheveux ?
Est-ce que la race dote les individus de caractéristiques spécifiques qui déterminerait leurs comportements de toute éternité ?
Aujourd’hui, pense Gaston KELMAN, la question que l’on est en droit de se poser est la suivante :
Comment peut-on vivre en France, quand on est noir, mais français et non africain, cadre et non éboueur ?
Il se trouve que de plus en plus de personnes refusent de laisser la couleur de la peau déterminer leur passé et leur futur.
Gaston KELMAN dans son ouvrage, revient sur l’observation des phénomènes où on retrouve des enfants noirs adoptés par des parents de souche blanche. Il nous demande d’observer le calvaire de tels enfants , nés et élevés en Bretagne, de parents typiquement Breton blancs.
Et chaque fois que ces enfants traversent la rue, on leur pose des questions sur leurs origines que l’on voudrait africaines.
À chaque rentrée scolaire, les professeurs leur demandent leurs origines. Et quand ils répondent qu’ils sont Breton, on insiste pour connaître ses « vraies » origines. Ils sont obligés de se créer de nouvelles identités et de prétendre qu’il est arrivé avec Erika ou l’Amoco Cadiz.
Pour revenir sur le continent africain certaines informations vous seront révéler quelque chose de net :
Il y a des ressortissants de certains villages qui ne boivent pas lorsqu’ils sont en séjour sur leur propres terres. Ils refusent de consommer l’eau de nos sources, l’eau de nos forages. Ils préfèrent l’eau minérale de marque fabriquée par des entreprises occidentales ou parfois africaines.
Il y a des ressortissants de Nitoukou une localité du Cameroun qui sont Banen mais qui ne mangent pas le Ekock avec des ignames.
Il y a des ressortissants de Nitoukou qui sont Banen, mais qui ne boivent pas de vin de palme. Ils prétendent que celui-ci serait sur le plan hygiénique pas suffisamment rassurant.
Comprenez donc qu’il y a des ressortissants de nombreuses localités d’Afrique comme Nitoukou qui ne boivent pas l’eau de leurs sources. Ils vont même loin à refuser l’eau issue des forages et ne mangent pas des mets locaux comme Ekock. Ainsi, pêle-mêle, il faut tout simplement prendre conscience de son multiculturalisme .
EBAGNE BEKEMEN SÉVERIN