Le 29 juillet, les étudiants en master du département des Lettres modernes de l’Université d’Abomey-Calavi ont organisé un café littéraire riche en échanges et en découvertes. Voici un compte rendu de cette soirée intellectuellement stimulante.

Dans l’enceinte du bâtiment GERNDT, salle Mensah Wékenon Tokponto, un café littéraire exceptionnel a pris vie. Les étudiants du département des Lettres modernes y ont présenté leurs travaux de recherche, illuminant la salle de leur passion, de leur érudition et de leur créativité.
Quand les proverbes deviennent chansons
Wangnimé Jacques Guelivoh a ouvert la scène avec son article intitulé Quand le proverbe devient chanson : fonctionnement du Hanlô dans l’œuvre de l’artiste Denagan Janvier Honfo. À travers une analyse fine et rigoureuse, il a révélé la magie de la transformation des proverbes en chansons, mettant en lumière une dynamique originale d’intertextualité orale. Les mots ont dansé sur les langues ; les olô ont pris vie dans un style appelé Hanlô, révélant toute la richesse et la complexité de cette forme d’expression artistique.
La poétique de l’incantation du Gàri
Sabi Yo Rouwériatou a ensuite présenté son article Poétique de l’incantation du Gàri chez les Bààtôbu du Nord Bénin. Avec une grande maîtrise oratoire, elle a exploré la puissance langagière des incantations Bààtôbu — ces paroles rituelles prononcées dans des contextes spécifiques, portées par une structuration à la fois rythmique et symbolique. Son exposé, dense et captivant, a retenu l’attention de tous les participants.
Une cérémonie littéraire enchanteresse
La cérémonie s’est déroulée à partir de 16h15 dans l’amphithéâtre du bloc administratif du Département d’études germaniques, devant un public composé d’étudiants, de professeurs, de docteurs et de quelques membres du rectorat. Les articles des candidats, dirigés par le Dr Sylvestre Djouamon, ont été présentés avec clarté, rigueur et engagement. Les applaudissements nourris du public ont témoigné de la qualité des communications.
Félicitations et perspectives
Des échanges enrichissants ont suivi les présentations : les questions du public, pertinentes et parfois critiques, ont permis aux intervenants de réfléchir davantage à leurs travaux. Les organisateurs et les communicants méritent d’être félicités pour leur engagement et leur contribution à la valorisation de la littérature et du patrimoine culturel béninois.
Un événement à pérenniser
Le succès de ce café littéraire appelle sans nul doute à sa reconduction. Ces rencontres offrent aux étudiants et aux chercheurs un espace de partage et de valorisation de leurs travaux, dans une ambiance conviviale et intellectuellement exigeante. Les mots continueront de danser, les idées de jaillir, et la passion pour la littérature, de croître.
Olivier Chabi, chroniqueur paranormaliste
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