L’écrivaine italienne Nicoletta Verna a été distinguée à Prague pour son roman I giorni di vetro, paru aux éditions Einaudi Stile Libero. Cette reconnaissance s’inscrit dans le cadre du European Union Prize for Literature (EUPL), un prix qui met chaque année en lumière des voix émergentes issues des littératures européennes.

L’édition 2025 a réuni treize pays, dont l’Italie, la Géorgie, l’Espagne, la Grèce, la Roumanie, l’Ukraine ou encore la Norvège. Ce prix, soutenu par le programme Europe Créative, est organisé par la Fédération des éditeurs européens (FEP) et la Fédération européenne et internationale des libraires (EIBF). Il vise à valoriser la diversité culturelle du continent et à encourager la circulation des œuvres au-delà des frontières nationales.
Pour représenter l’Italie, la Fondation Circolo dei lettori a assuré la sélection. Deux mentions spéciales ont également été décernées : l’une à l’écrivain belge Philippe Marczewski pour Quand Cécile (Le Seuil), l’autre à l’Irlandaise Sheila Armstrong pour Falling Animals (Bloomsbury).
Le commissaire européen Glenn Micallef a salué les lauréats comme « des porte-voix du talent et des valeurs européennes », soulignant l’importance de faire rayonner ces récits au sein de l’espace culturel européen. Giuseppe Culicchia, directeur de la Fondation Circolo dei lettori, a exprimé sa fierté lors de l’annonce faite au Salon international du livre de Turin, saluant la puissance narrative de Verna.
Le jury, composé de sept spécialistes du monde littéraire, a évalué les textes finalistes à partir d’extraits traduits. Depuis sa création, le prix EUPL a pour vocation de soutenir quarante auteurs sur un cycle de trois ans, dans les 40 pays participants à Europe Créative.
Dans I giorni di vetro, Nicoletta Verna explore le destin de Redenta, née dans une petite ville italienne le jour de l’assassinat de Giacomo Matteotti. Autour d’elle, les superstitions pèsent lourd : on la croit porteuse de malheur. Mais à la fête de San Rocco, elle est toujours là, tandis que l’homme politique a disparu. C’est dans cette atmosphère tendue que s’ouvre un récit dense, traversé par l’histoire du fascisme, la guerre, la violence, mais aussi la résilience d’une communauté et la dignité d’une femme.
Avec cette œuvre puissante, Nicoletta Verna s’impose comme une voix littéraire incontournable sur la scène européenne.